Le Salon de Bruxelles de 1833 est la neuvième édition du Salon de Bruxelles, exposition périodique d'œuvres d'artistes vivants. Il a lieu en 1833, du au dans les anciens appartements du palais de Charles de Lorraine à Bruxelles, à l'initiative de la Société royale de Bruxelles pour l'encouragement des beaux-arts.
Ce salon est le premier organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831. Les prix sont remis sous forme de médailles de vermeil, tandis que quelques rares artistes reçoivent l'ordre de Léopold. La catégorie « architecture » est désormais absente du salon.
Organisation
Pour chaque exposition, les dates et l'organisation générale sont fixées par Arrêté royal, sur proposition du ministre responsable. La commission directrice de l'exposition est ensuite nommée par Arrêté ministériel, le règlement de l'exposition est également fixé par Arrêté ministériel. Chaque salon est donc géré par une commission directrice distincte[1].
Contexte
Ce salon est le premier organisé depuis l'Indépendance de la Belgique en 1831. Les tableaux représentant des sujets historiques sont encouragés. En dépit des protestations du public, l'exposition n'est pas prolongée au-delà de la date de clôture qui est fixée au . Selon la revue La Renaissance, ce Salon est marqué par une fougue de réaction coloriste. Aux côtés de quelques maîtres habitués à des succès incontestables, se présente toute une jeunesse ardente à l'excès pour briser le principe classique. C'est un salon de réaction[2].
En outre, la commission des récompenses, réunie sous la présidence de Louis de Robiano, préconise l'achat par le gouvernement de différents tableaux, dont les artistes recevront une médaille[6] :
Sujet pris sur le Pont-neuf à Paris par Henri de Coene (1 200 francs) ;
Prise de Maastricht en 1579 par Théodore Schaepkens (2 000 francs), conservé aux musées royaux des beaux-arts de Belgique ;
Rubens peignant dans son jardin, entouré de sa famille par Philippe-Jacques van Bree (2 500 francs), conservé aux musées royaux des beaux-arts de Belgique.
En , le gouvernement acquiert d'autres œuvres comme Acis et Galathée d'Albert Roberti[7].
↑Association nationale pour favoriser les arts en Belgique, La Renaissance chronique des arts et de la littérature, t. 1, Bruxelles, Société des Beaux-Arts, 1839-1840, 192 p. (lire en ligne), p. 38.
↑D.M., « Nouveaux tableaux », L'Émancipation, no 296, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑Rédaction, « Exposition nationale », L'Indépendant, no 361, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
↑Ministère de l'Intérieur, Statistique générale de la Belgique : Exposé de la situation du royaume (période décennale de 1841 à 1850, Bruxelles, Imprimerie de Th. Lesigne, , 283 p. (lire en ligne), p. 193.
↑« Nouvelles diverses », L'Indépendance belge, no 298, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
↑Rédaction, « Salon de Bruxelles », Journal de la Belgique, no 360, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
Anonyme, L'Art Moderne, vol. 13, Bruxelles, Monnom, , 428 p. (lire en ligne), p. 110.
Catalogue
Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1833, Bruxelles, H. Remy, , 45 p. (lire en ligne).