Joseph-Xavier Boniface, dit Saintine, né le à Paris et mort à Paris 10e le [1], est un romancier et dramaturge français, connu en particulier pour son roman Picciola.
Il publie son premier ouvrage, Hommage aux braves morts le au Mont Saint-Jean, puis en 1817, Le bonheur que procure l’étude dans toutes les situations de la vie, poème qui a partagé le prix de poésie avec Pierre-Antoine Lebrun[3] au jugement de l'Académie française[4], à l'âge de 22 ans[5].
L'année suivante, il publie La Clémence, qui remporte le prix de poésie proposé par la Société d'émulation de Cambrai[4]. La séance du de l'Académie française, lui décerne le prix de poésie pour la parution de La Renaissance des lettres et des arts sous François 1er, à partager avec Édouard Mennechet[6]. La critique a rédigé : « On a trouvé généralement la pièce de M. Saintine de beaucoup supérieure à celle de M. Mennechet pour le plan et l'exécution et l'on s'étonne que ce dernier ait pu lui disputer le prix » et d'apporter le commentaire : « L'idée qu'a eu M. Saintine de faire adresser une épitre à Érasme par Budée pour l'engager à venir se fixer en France est ingénieuse. Malgré l'ingratitude du sujet, M. Saintine a prouvé qu'il était poète[4] ».
Avec la parution des contes philosophiques et moraux Jonathan le Visionnaire, en 1825, la critique rapporte : « Les contes de M. Saintine sont surtout remarquables par le style : les uns se distinguent par l'élévation, les autres par la grâce des détails, celui-ci par la simplicité, celui-là par une gaieté constamment soutenue. On lui reproche toutefois de n'avoir pas inventé tous ses sujets et de les avoir empruntés à des auteurs trop connus[4] ».
En , il publie Picciola, un roman sur le comte de Charney, prisonnier politique enfermé au Piémont, qui fut traduit dans de nombreuses langues et connut un certain succès en Europe[7].
Auteur de près d'un peu plus d'une centaine de pièces de théâtre et romans[9], il a écrit sous différents noms de plume, tel que : « Saintine », « Ernest », « Henry », « X. B. Saintine », « Joseph Xavier Saintine », « Xavier », « Xavier Saintine », « Xavier Boniface de Saintine » ou « Xavier Boniface »[10]. Trouvant son nom peu poétique, il le change par le pseudonyme de Saintine qui était le nom du village de naissance de sa mère, dans le département de l'Oise[4].
Il est inhumé au cimetière Bouilhet[11] situé sur la commune de Marly-le-Roi. Il est le frère cadet du pédagogue Alexandre Boniface (1790-1841).
X. Boniface de Saintine, Le bonheur que procure l’étude dans toutes les situations de la vie, Paris, impr. Firmin Didot, , 11 p., in-8° (présentation en ligne)
La Mère Gigogne et ses trois filles : La nature et ses trois règnes ; causeries et contes d'un bon papa sur l'histoire naturelle et les objets les plus usuels (1863), grand in-8o, illustré de 171 vignettes par Foulquier et Faguet, lire en ligne sur Gallica
1824 : Pinson, père de famille, ou la Suite de "Je fais mes farces", folie-vaudeville en un acte, avec Désaugiers et Nombret Saint-Laurent, théâtre des Variétés (6 novembre)