Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint Privat en Périgord est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[2].
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée : sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Campanien 3 : alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 35 mètres et 137 mètres[5].
La Dronne, d'une longueur totale de 200,56 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Bussière-Galant et se jette en rive droite de l'Isle — dont elle est le principal affluent — à Coutras en Gironde, au lieu-dit la Fourchée, face à la commune de Sablons[Carte 3],[17]. Elle borde la commune sur près de trois kilomètres au nord et au nord-ouest, en deux tronçons, face à Laprade et Aubeterre-sur-Dronne.
Autre affluent de rive gauche de la Dronne, le ruisseau de Muret arrose la commune du nord-est au nord sur quatre kilomètres, dont 500 mètres en limite de Chassaignes.
Deux affluents de rive droite de la Rizonne, le ruisseau de Font Clarou et le ruisseau du Pontet, prennent leur source dans l'est de la commune qu’ils traversent du nord vers le sud sur respectivement, plus de deux kilomètres et demi et plus de trois kilomètres.
Affluent de rive gauche de la Rizonne, la Bauronne sert de limite communale sur plus de 200 mètres dans le sud-est, face à Saint-Vincent-Jalmoutiers.
La Rizonne au pont de la RD 5, au lieu-dit le Pont de la Rizonne, entre Saint Aulaye-Puymangou, à gauche et Saint Privat en Périgord.
Réseaux hydrographique et routier de Saint Privat en Périgord.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[22].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[23].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 885 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint Aulaye-Puymangou à 7 km à vol d'oiseau[25], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 854,8 mm[26],[27]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[28].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint Privat en Périgord est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[29].
Elle est située hors unité urbaine[1] et hors attraction des villes[30],[31].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dronne et la Rizonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1999 et 2014[34],[32].
Saint Privat en Périgord est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[35]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[36],[37].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[38]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[39]. 59 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[40]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[41].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1995, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[32].
Toponymie
Créée au , la commune porte le nom de « Saint Privat en Périgord », sans trait d'union entre les mots, comme le confirme le Code officiel géographique[1].
Pendant une période courant jusqu'au prochain renouvellement des conseils municipaux (prévu en 2020), le conseil municipal de la nouvelle commune est constitué de l'ensemble des conseillers municipaux des anciennes communes[43] (quinze pour Saint-Privat-des-Prés, et onze pour chacune des deux autres ex-communes, soit un total de trente-sept). Le maire de la nouvelle commune est élu début 2017. Les maires des anciennes communes deviennent maires délégués de celles-ci.
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux auraient dû être élus en 2020[46]. Cependant, s'agissant du premier renouvellement du conseil municipal d'une commune nouvelle, le nombre de conseillers élus est celui de la strate supérieure[47], soit dix-neuf[48].
En 2016, sur le territoire correspondant à Saint Privat en Périgord dans sa configuration de 2017, parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans[55], les actifs représentaient 417 personnes, soit 36,7 % de la population municipale. Il y avait 62 chômeurs, soit un taux de chômage de cette population active de 14,9 %.
Établissements
Au , sur ce même territoire, il y avait 139 établissements[56], dont 60 au niveau des commerces, transports ou services, 36 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, 21 dans la construction, 12 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et 10 dans l'industrie[57].
Entreprises
Dans le secteur industriel, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société « Allsun » (travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation) implantée à Saint Privat en Périgord se classe en 37e position quant au chiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016, avec 6 836 k€[58].
Culture locale et patrimoine
Il convient de se reporter aux articles consacrés aux anciennes communes fusionnées.
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
↑Contrairement à ce qu'indique le Sandre, l'Astier, bras de rive droite de la Dronne, n'arrose pas la commune de Saint Privat en Périgord située en rive gauche de la rivière.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )