La commune présente un léger vallonnement au nord et au sud, avec des collines orientées est-ouest. Entre les deux, au centre, s'étend une plaine plate[3].
Hydrographie
La commune est parcourue par quelques ruisseaux : au nord le ruisseau de l'étang de la Bourlière et le ruisseau du Mandit matérialisent la limite entre Saint-Sulpice et La Chapelle-Glain. À l'est le ruisseau de la Bourgeonneraie prend sa source à Saint-Sulpice avant de s'écouler vers Freigné. À l'ouest le ruisseau du Bardeau coule d'ouest en est à partir du Grand-Auverné pour rejoindre le ruisseau du Pas du Gué qui prend sa source dans la plaine centrale de Saint-Sulpice et coule en direction du sud-est vers l'étang de la Poitevinière(ceb) à Riaillé, et qui est grossi à Saint-Sulpice du ruisseau de la Fortune qui coule d'est en ouest à partir du Marchix, entre le bois de Haut-Pouillé et la forêt de Saint-Mars-la-Jaille. Saint-Sulpice-des-Landes est parsemée de quelques étangs[3].
Avec sa façade océanique orientée vers l'Ouest et un relief peu accentué, le climat de la Loire-Atlantique est de type tempéréocéanique[4]. Les hivers y sont doux (5 °C en moyenne), les étés faiblement chauds (18 °C en moyenne). Les précipitations sont fréquentes (surtout en hiver et au printemps) mais rarement violentes. Les données concernant le climat de Saint-Sulpice-des-Landes qui suivent sont extraites d'une source basant le site de relevé des données météorologiques aux coordonnées 47°09'N - 1°37'O[5], ce qui correspond à la position de l'aéroport Nantes Atlantique situé sur la commune de Bouguenais.
Le nom de saint Sulpice a été donné à l'église Sainte-Marie-des-Landes au XIIIe siècle par les moines qui en avaient la charge[6]. Les landes constituaient une partie suffisamment caractéristique de la paroisse pour qu'elles soient mentionnée dans le nom de la paroisse. En 1780, Jean Ogée dans son dictionnaire de la Bretagne signale d'ailleurs cette caractéristique du paysage de Saint-Sulpice[7].
Ce qui constitue aujourd'hui le bourg de Saint-Sulpice était autrefois connu sous le nom de hameau de La Barre-David, nom également porté par un château. En gallo, le nom de la commune qui a été relevé est Sint Sulpiç (écriture MOGA, prononcé /sɛ̃.syl.pis/) ou La Bârr (prononcé /la.bɑʁ/)[8].
Histoire
Il n'a pas été relevé de traces de peuplement du territoire de la commune avant le Moyen Âge. Saint-Sulpice est située dans une région habitée par les Celtes puis les Gallo-romains, avant de devenir bretonne au IXe siècle. L'union à la France a lieu en 1532.
Le monastère Saint-Sulpice-des-Landes aurait été fondé par Robert d'Arbrissel ou un de ses disciples. La présence des moines de Marmoutier est attestée en 1151. Ils gèrent l'église Sainte-Marie-des-Landes. Cependant les religieux quittent la région peu après. C'est sans doute au XIIIe siècle que le nom de l'église devient Saint-Sulpice-des-Landes[6].
Le territoire est un fief de Jeanne de Pannecé en 1272, puis appartient à la famille de Rougé jusqu'en 1415. Il passe successivement entre les mains de la famille de Penhouët, puis de la famille de Rohan, puis de celle Robineau de Rochequairie en 1637. Après avoir dépendu de la paroisse du Pin à partir de 1497, Saint-Sulpice-des-Landes devient paroisse autonome en 1768. Celle-ci sert de base à la création de la commune lors de la Révolution[6].
Le Vieux-Bourg et son église sont restés le cœur de la commune et de la paroisse jusqu'au XIXe siècle, lorsque le village secondaire de la Barre-David est devenu plus important. Ce village est alors devenu le nouveau bourg de Saint-Sulpice.
Saint-Sulpice-des-Landes est membre de la communauté de communes du pays d'Ancenis, qui est constituée de vingt-neuf communes regroupées autour d'Ancenis. La commune est représentée au conseil intercommunal par le maire et deux élus communautaires[11].
Population et société
Démographie
Selon le classement établi en 1999 par l’Insee, Saint-Sulpice-des-Landes était une commune rurale non polarisée[12].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2015, la commune comptait 686 habitants[Note 1], en évolution de +7,86 % par rapport à 2009 (Loire-Atlantique : +6,68 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les données suivantes concernent l'année 2013.
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,9 %) est en effet supérieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[17],[18],[19].
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (53,5 % contre 48,4 % au niveau national et 48,7 % au niveau départemental)[17],[18],[19].
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 13 681 €,
ce qui plaçait Saint-Sulpice-des-Landes au 29 704e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[30].
Entreprises et commerces
Saint-Sulpice-des-Landes est une commune agricole[31]. Si le nombre d'exploitations agricoles est passée, selon l'Insee, de 68 à 40 entre 1988 et 2000, la superficie cultivée s'est maintenue, passant de 2 214 à 2 018 hectares. L'activité avicole est en croissance en 2011[31], confirmant la progression entre 1988 et 2000, où le nombre de volailles est passé de 235 325 à 328 471. L'élevage bovin est en recul dans cette période (de 2 833 à 1 979 bêtes).
Au , l'Insee recense 104 entreprises dans la commune : treize dans l'agriculture, trois dans l'industrie, sept dans la construction, dix dans le commerces, le transport et les services, cinq dans l'administration. Élément remarquable pour une commune de cette taille démographique : deux entreprises emploient à elles seules 72 salariés sur les 104 en poste dans la commune. Il s'agit d'une entreprise de transport (45 salariés) et d'une industrie (27 salariés).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La chapelle Saint-Clément est détruite au XVe siècle, puis reconstruite en 1758, et rénovée en 1914. Dès le Moyen Âge, elle est un lieu de pèlerinage, en particulier pour implorer des conditions climatiques favorables. Cette tradition a été reprise lors de la sécheresse de 1976[6].
Le château du Coudray est à l'origine une métairie. Un bail de 1729 le signale encore sous cette forme. La famille Legeard de La Diriays l'acquiert au XIXe siècle et la transforme au XXe siècle, faisant bâtir l'aile ouest. L'édifice se présente dès lors dans un style néorenaissance[Note 2]. Le parc recèle des arbres centenaires[34].
Yves Le Goüais (1902-1962), maire de Saint-Sulpice-des-Landes de 1945 à 1962, président-fondateur de la Coopérative agricole de Saint-Mars-la-Jaille (), qui deviendra la CANA (Coopérative Agricole la Noëlle Ancenis), puis Terrena[36], l'un des plus grands groupes coopératifs agricoles français[37].
Au premier reparti d’argent et de gueules à la croix ancrée de l’un en l’autre, au chef aussi reparti de gueules et d'argent chargé de cinq besants ou tourteaux de l’un en l’autre ; au deuxième, d’argent au sapin de sinople ; le tout sous un chef d’hermine.
Le premier parti évoque les armes des La Rochequairie, famille qui se réfugia dans la forêt d'Ancenis durant les persécutions religieuses. Au second parti, le sapin évoque Le Pin, paroisse principale jusqu'en 1768. Le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par l'héraldiste Michel Pressensé.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
Jean-Luc Flohic (dir.) et Gilbert Massard, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-pont, Flohic éditions, , 1383 p. (ISBN978-2-84234-040-7, LCCN00357670), p. 1127-1129.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
↑« Carte thématique » [archive du ], sur Insee (consulté le ) ; cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection
↑Bibliographie : Joseph Chevalier, Monseigneur Amand Hubert, un évêque originaire de Saint-Sulpice-des-Landes (44), missionnaire au Pays des Pyramides, 1996.
↑Terrena est né du regroupement des coopératives CANA, CAVAL et GCA. Bibliographie : Marie-Roberte Bédès, Terres de l'Ouest - Histoire d'une coopérative agricole LA CANA, 1989 ; Marie-France Boullet-Le Goüais et Bertrand Boquien, Yves Le Goüais, pionnier de l'agriculture moderne et fondateur de la CANA, 2005.