La région de Kayes est la première région administrativemalienne, et ce, depuis le 7 juin 1960. Située à l'ouest du pays, elle s’étend sur 63 210 km2 et son chef-lieu est la ville de Kayes. En 2023, lors de l'établissement de nouvelles régions, elle passe d'une superficie 260 545 km² à son aire actuelle, au profit des régions, de Nioros et de région de Kita.
Géographie
La région de Kayes est limitée au sud par la Guinée, à l’est par les régions de Nioros et Kita, au nord par la Mauritanie et à l’ouest par le Sénégal.
À la frontière guinéenne, le climat est assez humide. En remontant vers le nord, on traverse une zone soudanienne puis on arrive à une zone sahélienne. Kayes connaît des températures très élevées, faisant d’elle la ville la plus chaude d’Afrique.[réf. souhaitée]
La région est située dans le bassin versant du fleuve Sénégal.
Plusieurs fleuves et rivières traversent la région : le Baoulé, le Bafing et le Bakoye qui se rejoignent à Bafoulabé pour former le Sénégal. Dans la région se trouvent les chutes du Félou (à 17 km de Kayes), les chutes de Gouina (à 82 km au sud-est de Kayes sur le fleuve Sénégal), le lac Magui et le lac de Doro.
En 1855, Faidherbe, gouverneur du Sénégal, fait construire un fort à Médine qui sera assiégé par El Hadj Oumar Tall, en guerre contre le souverain du Khasso en 1857.
Les mars 2023, la Loi 2023-006 subdivise le pays en 19 régions et un district, la région de Kayes Depuis 2023, la région est composée de 10 cercles, divisés en 33 arrondissements et 67 communes : région de Kayes.
La population a été multipliée par près de 1,5 depuis 1998, soit un taux d'accroissement moyen annuel de 3,5 % entre 1998 et 2009. Le cercle de Kayes a connu la plus forte augmentation de la population (+57 %) suivi par ceux de Diéma et Yélimané (respectivement +49 % et +47 %).
La région est très enclavée. Le désenclavement au niveau routier est en cours. Les axes Dakar-Kayes, Nouakchott-Kayes et Kayes-Diema-Bamako ainsi que Kita-Kati sont bitumés[8].
La région de Kayes est riche en minéraux : or, diamant, fer, bauxite, etc. Les mines d’or de Sadiola et celles de Yatela sont exploitées respectivement depuis 1996 et 2001[10].
La région de Kayes étant la principale région d'émigration vers la France, les transferts d'argent des émigrés constituent la source de revenus la plus importante pour la région. Le montant des transferts des migrants vers les familles s’est élevé à 120 milliards de francs Cfa en 2008 selon Badara Aliou Macalou, ministre des Maliens de l’extérieur[12].
Politique
Le , Bandiougou Diawara (Adéma-Pasj) a été élu président de l'assemblée régionale de Kayes pour un mandat de 5 ans. Il est secondé par deux vice-présidents, Djadjéni Sidibé (Adéma-Pasj) et Famory Michel Dansoko (Urd)[13].
Culture et éducation
La région de Kayes est considérée comme le berceau de la teinture à l’indigo.
L’académie de Kita compte 4 centres d’animations pédagogiques (Kita 1 et 2, Diéma et Bafoulabé. En 2008, les 629 écoles du premier cycle (423 publiques, 13 privées et 193 communautaires) accueillent 95 894 élèves, les 119 écoles du second cycle, dont 5 privées accueillent 24 777 élèves. L’académie de Kita compte également 77 médersas et 25 jardins d’enfants[15].
Le Festival de Kayes Médine Tambacounda, initié depuis 2005 par Guéguen Alice Dakouo avec comme objectif de « promouvoir les échanges culturels entre les pays pour la paix entre les peuples » et « développer un tourisme durable par la promotion des richesses culturelles » est organisé à Kayes et dans sa région[16].
Le Festival de Gouïna, initié depuis 2003 par Fousseyni Fainké sur les abords des chutes de Gouïna, se tient au mois de janvier de chaque année.
Jumelages et coopération décentralisée
Le conseil régional de Tambacounda (Sénégal) et le conseil régional de Kayes (Mali) ont signé le à l’hôtel de région à Tambacounda un accord de coopération dans différents domaines, notamment l’éducation et la formation la santé, les équipements publics collectifs de base, la promotion de l’emploi, le tourisme, l’environnement et les ressources naturelles, l’action sociale et les mines[17].
La région de Kayes a signé des accords de coopérations avec les régions françaisesÎle-de-France[18] et Nord-Pas-de-Calais[19]. Ce dernier ayant permis de développer un projet de lutte contre le diabète en région de kayes en partenariat avec l'ONG Santé Diabète. Plusieurs collectivités françaises ont aussi des accords de coopération avec des villes de la région de Kayes.
↑Forêts classés de Djoubeba, Fangala, Falémé, Dinguira, Dag Dag, Paparah, Bangassi, Kayaba, Gangara, Gallé, Kassaro, Kobiri, Nafadji, Sebekoro, Siguifiry, Tinienko, Nioro, Lorack-Bane, Bagougo Est et Dinguiraye Ouest. République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 1
↑République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 2
↑M. Rodet , B. Camara et Lotte Pelckmans, « Pourquoi l’« esclavage par ascendance » subsiste encore au Mali », The Conversation, (lire en ligne)
↑(en) Marie Rodet, « Under the Guise of Guardianship and Marriage : Mobilizing Juvenile and Female labor in the Aftermath of Slavery in Kayes, French Soudan, 1900-1939 », dans Trafficking in Slavery's Wake: Law and the Experience of Women and Children in Africa, (lire en ligne), p. 86-100
↑Dieudonné Diama, Barrage de Felou : Un investissement de 120 milliards F CFA au profit de Quatre États !, Le Quotidien de Bamako, 9 novembre 2009
↑Réponse de Badara Aliou Macalou, ministre des Maliens de l’extérieur à une question de Oumar Mariko, député, lors de la séance des questions au gouvernement du 11 juin 2009, cité par A. Lam, Séance de question orale à l’Assemblée nationale : la situation des maliens de l’extérieur anime les débats, l'Essor, 12 juin 2009 [1]
↑Youssouf Camara, Présidence de l’Assemblée régionale de Kayes : Un nouveau mandat de 5 ans pour Bandiougou Diawara de l’ADEMA, L'Indépendant, 1er juillet 2009
↑Le Conseil des ministres a adopté le 17 mars 2010 le projet de décret portant création des académies de Nioro et Bougouni. Communiqué du conseil des ministres du 17 mars 2010.
↑C. Diawara, Le ministre de l’Éducation de base à Kita : l’invitation à l’action, l'Essor, 26 janvier 2009.
↑Youssouf Camara, Festival de Kayes Médina Tamba du 14 au 17 février : Une édition sous le signe du rapprochement culturel Mali – Sénégal, L'Indépendant, 1er février 2009 [2].