Kita (ou Kiïta) est une ville et une commune malienne située dans la nouvelle région de Kita, Il est situé sur l'axe route (RR5) Diangounté-Nioros. La ville de Kita compte 119 000 habitants En 2024, Ses habitants sont appelés les Kitanais, et les Kitanaise. Elle se située sur la ligne de chemin de fer du Dakar-Niger. La ville comptait 41 641 habitants en 2006[3].
Bastion N.O. et kiosque du fort de Kita
Histoire
Alors que le Soudan français est une colonie française, Kita devient, par la loi française du [4], une commune de moyen exercice, dirigée par un maire, fonctionnaire nommé par le chef de territoire, assisté d’un conseil municipal élu par un collège unique[5].
La loi du donne un statut commun à toutes les communes créées avant l’indépendance du Mali en 1960. Un conseil municipal élu désigne en son sein le maire et un ou plusieurs adjoints[5].
La ville de Kita compte une académie d'enseignement qui est soutenue par quatre centres d'animations pédagogiques CAP (le CAP de Kita, CAP de Sébékoro, CAP de Toukoto et le CAP de Sagabari). La ville compte quatre lycées en 2010 dont un public et trois privés. Les écoles privées, communautaires et publiques se partagent le domaine de l'enseignement fondamental. Il faut noter la présence d'une école catholique privée qui figure parmi les plus vieilles écoles du pays[6].
Religion
Comme dans l'ensemble du Mali, la principale religion est l'Islam, avec néanmoins une présence animiste et des minorités chrétiennes.
Religion traditionnelle
Déjà bien avant l'arrivée des religions étrangères, islam puis du christianisme, Kita était considérée comme un lieu saint de pèlerinage par la religion mandingue. La tradition rapporte, par exemple, qu'avant de devenir mansa, Soundiata Keïta y vint afin d'apporter une caution divine à son futur règne[7].
Catholicisme
Kita, où un pèlerinage annuel a lieu depuis 1966, est la place forte du catholicisme au Mali. La première église y a été installée le . La statue Notre-Dame du Mali, modelée en terre cuite par le frère Isaac, un des fondateurs de l’église du Mali, a été érigée au centre de la cour de la paroisse de Kita puis transférée au-dessus de l’autel de l’église, puis au sein d’un nouveau sanctuaire pouvant accueillir 3 000 personnes[8].
Le pèlerinage de Kita attire chaque année plusieurs milliers de personnes, certaines étant par ailleurs de confession musulmane[9],[10].
Économie
Centrale photovoltaïque de Kita
Mont KitaMont Kita en 1890
En 2015, le projet d'une centrale photovoltaïque est lancé, par un partenariat entre l'entreprise française Akuo Energy et l'État malien. D'un coût estimé à 85 M€ et d'une puissance de 50 MWc, elle sera exploitée pendant 30 ans par Akuo, avant d'être rétrocédée à l'État. Les travaux, qui emploient 450 personnes, devaient conduire à une mise en service en . Le parc solaire s'étend sur 100 ha, et comprend 187 000 panneaux solaires, capables d'alimenter 91 700 foyers[11],[12]. La centrale photovoltaïque de Kita est ainsi considérée comme la plus grande d'Afrique de l'Ouest au moment de sa construction. Elle est principalement financée par la Banque ouest africaine de développement, Emerging Africa Infrastructure Fund, la Société néerlandaise de financement du développement, la Banque nationale de développement agricole du Mali(en), Green Africa power et GuarantCo[13]. Elle se situe à la limite ouest de la ville.
En , un mois avant l'inauguration prévue, Trafigura annonce acquérir 49,9 % de la centrale photovoltaïque[14].
Agriculture
La ville et les villages environnants dépendent beaucoup de l'activité agricole traditionnelle ainsi que de la culture du coton.
↑Loi N° 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Equatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar [1]
↑ a et bKô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali :
De la Période Coloniale à la 3e République, Penser pour agir.org, 7 février 2006 [2]
↑C. Diawara, Le ministre Sanogo à Kita : de reconnaissance et d'encouragement, L'essor, 19 juin 2009 [3]