Pierre Marchand (Fontenay-aux-Roses , 6 février 1915 - Mort pour la France [ 1] à Paris le 22 août 1942 ) est un résistant français, Compagnon de la Libération . Membre des Francs-tireurs et partisans , il réalise de nombreux actes de résistance et de sabotage au sein de Paris avant d'être arrêté et exécuté.
Biographie
Jeunesse et engagement
Enfant d'un couple de commerçants de Fontenay-aux-Roses , Robert Marchand naît dans cette ville le 6 février 1915 [ 2] . Il étudie au lycée Lakanal de Sceaux puis, passionné de peinture, entre à l'École des beaux-arts [ 3] . En 1934, il est diplômé de l'école Art et publicité de Paris [ 4] . Il devient professeur de dessin en 1936 à Gentilly et sympathise avec le communisme [ 2] .
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé en 1939 dans un régiment de Dragons , il participe à la drôle de guerre et à la bataille de France au cours de laquelle il est cité deux fois[ 3] . Démobilisé, il retourne à Paris où il occupe un logement du 14e arrondissement qui lui sert également d'atelier de peinture[ 2] . Ayant conservé ses contacts d'avant-guerre, il entre en contact avec l'organisation spéciale du Parti communiste [ 4] . Il s'engage dans la lutte armée contre l'occupant allemand à partir d'août 1941 et participe, avec son épouse Célina qui est son agent de liaison, à des attaques et des sabotages dans son arrondissement ainsi que dans les 16e et 20e [ 3] . Il est responsable notamment d'attaques sur le café de l'océan de l'avenue du Maine , sur un poste de garde de la porte d'Orléans et sur un soldat allemand [ 2] . Il sabote également un local de la cité universitaire occupé par des Allemands, fait sauter un train de munitions à Versailles et abat des officiers nazis rue de la gaîté [ 4] .
Sur les indications données par un délateur, la police française l'arrête le 16 avril 1942 près de la place Denfert-Rochereau [ 2] . Son épouse, arrêtée elle-aussi, connaîtra plusieurs camps d'internement et prisons mais sera libérée le 12 août 1944 [ 3] . Conduit à la préfecture de police , Robert Marchand est torturé par les agents de la brigade spéciale no 2 [ 4] . Les pieds lacérés et brûlés aux fer à souder, frappé pendant des heures à coup de nerf de bœuf , il ne livre à aucun instant les noms de ses camarades de la résistance[ 3] . Transféré à la prison de la Santé , la police française le livre aux allemands qui le font comparaître devant le tribunal militaire du Groß-Paris [ 3] .
Condamné à mort le 7 août , Robert Marchand est fusillé le 22 août 1942 au stand de tir de Balard [ 4] . Inhumé au cimetière de Gentilly , il est nommé commandant des Francs-tireurs et partisans à titre posthume[ 2] .
Décorations
Hommages
Plaque au no 80 du boulevard du Montparnasse , 14e arrondissement
Deux rues, à Fontenay-aux-Roses et Gentilly , ont été baptisées en son honneur[ 5] , [ 6] .
Une plaque a été apposée en son honneur sur la façade d'un bâtiment du 14e arrondissement de Paris dans lequel il a enseigné le dessin.
Références
Bibliographie
Jean-Christophe Notin , 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération , Paris, Éditions Perrin , 2000 , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 ) .
Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération , Elytis, 2010 , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2 ) .
François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre , Paris, Robert Laffont , 2006 , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4 ) .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes