M. Depoin, dans son étude sur les vicomtes de Beaumont, attribue à Richard, vicomte de Beaumont, fils de Roscelin de Beaumont et de Constance, une libéralité en faveur de Robert, abbé de Saint-Vincent, antérieure à la fin de 1176, un second acte de 1177 ; l'abbé Angot indique en connaître un du roi Henri II d'Angleterre pour l'hôpital d'Angers dont il est témoin, ainsi que de celui du même roi en faveur des Bonshommes d'Angers où il intervient en 1188[1].
Richard fonde, en 1190, l'anniversaire de ses parents, Roscelin de Beaumont et Constance d'Angleterre, à Saint-Étienne de Caen ; atteste les dons de Robert III d'Alençon à l'abbaye de Perseigne le , et le dixième jour des coutumes de la châtellenie de Fresnay et de ce que Constance, sa sœur, y possédait, en 1194. Il ne vécut pas au-delà de 1196[1].
Famille
Luce de Laigle (° ? - † > 1217), sa femme, épousée entre 1170 et 1177, que Gilles Ménage et le Père Anselme donnent pour première épouse à son fils Raoul, est désignée par le généalogiste René de Quatrebarbes sous le nom de Luce de Quelaines. Le véritable nom de Luce, femme de Richard de Beaumont, est Luce de Laigle (ou Lucie), Lucia de Aquila, ou Aquilana, qu'une dérivation forcée a fait traduire par Quelaines[1]. Elle est probablement la fille de Richard/Richer II de L'Aigle (et de Sophie de Montbéliard ? ?).
Il y eut, de l'union de Richard et de Luce, au moins sept enfants[2] :
Richard de Beaumont, † 1202, mort même avant son père, qui, d'après une charte de l'Abbaye de Marmoutier, citée par Dom Villevieille, aurait projeté la fondation de son anniversaire, et qui en laissa l'accomplissement à son fils[Note 1] ;
↑Odolant-Desnos dit qu'il fut inhumé à Marmoutier en 1194. Il faut donc regarder comme apocryphes deux lettres de Jean sans Terre publiées par Ménage, « d'après une copie prise à la Tour de Londres par M. Esnault », datées de l'an IV de son règne (1203), qui accepte Richard à son service, et proteste n'avoir jamais ni mal pensé ni médit de lui comme on avait voulu le lui faire croire.
↑1177, l'année même où son oncle Raoul montait sur le même siège.