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L'abbaye Notre Dame d'Étival-en-Charnie, est un monastère de religieuses bénédictines, situé à Chemiré-en-Charnie dans la Sarthe, aux confins du département de la Mayenne, fut fondée en 1109 grâce à la rencontre de l'ermite saint Alleaume, disciple de Robert d'Arbrissel, et de Raoul VII de Beaumont, vicomte de Beaumont.
Raoul VII de Beaumont, fils d'Hubert II de Beaumont, possédait plusieurs places fortes de la région : Beaumont, Fresnay et Sainte-Suzanne. C'est à une vingtaine de kilomètres de ce dernier château (qui avait victorieusement résisté aux troupes anglo-normandes de Guillaume le Conquérant vingt-deux ans plus tôt), au cœur de la forêt de la Charnie, que Raoul pourvoit financièrement à l'édification de l'abbaye. Les pierres de calcaire de la Champagne mancelle et les roches granitiques très dures, un peu rougeâtres, des environs (grès roussard) fournissent le matériau nécessaire à la construction, lui donnant une teinte sombre qui ajoute à l'austérité du lieu. L'évêque du Mans, Hildebert de Lavardin, vient consacrer l'église et désire qu'y soit suivi l'ordre de Saint-Benoît, à l'égal de la Communauté du Pré, établie sur le tombeau de l'évêque saint Julien du Mans au Mans.
La plupart des abbesses d'Étival appartiennent aux premières familles nobles de la province du Maine (de Beaumont, de Brienne, de Sillé, de Bouillé, de Laval, du Bellay, de Cossé, de Courtalvert, etc.). Trente et une abbesses se succèdent à la tête de la maison des bénédictines, jusqu'en 1790. Parmi elles :
NB : Les dates indiquent la présence de l'abbesse à Étival cette année-là.
Après quarante années d'abandon, faute de ressources, la chapelle est restaurée à l'aube du XXe siècle, à l'aide d'une subvention de la Commission des monuments historiques de la Sarthe et de plusieurs souscriptions particulières[4], sous la direction de Robert Triger, Président de la Société historique et archéologique du Maine, Inspecteur général de la Société française d'archéologie. L'abbé Sergent étant curé, et M. Leroy, Maire, de Chemiré-en-Charnie, la chapelle est rendue au culte le jeudi 11 juillet 1901, fête de la translation des reliques de sainte Scolastique.
Plusieurs gisants de pierre, la plupart retrouvés en 1848 par M. Hucher, archéologue, dans l'ancienne abbaye d'Étival sous le sol de ce qu'était la sacristie, sont conservés au musée d'archéologie et d'histoire du Maine, le Carré Plantagenêt, au Mans :
Date protection MH : 24 janvier 1979 ; Références : PM72000541 à 544.