Le film connaît le succès à sa sortie, aussi bien de la part du public que des critiques. L'album de la bande originale se vend également bien, porté par la reprise de I Can See Clearly Now par Jimmy Cliff.
Synopsis
Résumé détaillé
En novembre 1987, le sprinteurjamaïcain Derice Bannock a un rêve dans la vie : aller aux Jeux olympiques et ainsi marcher dans les pas de son père Ben Bannock, champion olympique du 200 mètres aux Jeux olympiques d'été de 1968 à Mexico. Il suit pour cela un entraînement rigoureux et peut compter sur le soutien de sa femme et de son meilleur ami, Sanka Coffie. Ce dernier est un bon vivant insouciant et sept fois champion de push car. Le jour des qualifications sur le 100 mètres pour les Jeux olympiques de Séoul à venir, Derice est considéré comme le favori. Alors qu'il est en tête de la course avec Junior Bevil et Yul Brenner, le premier chute et entraîne les deux autres. Malgré les réclamations de Derice, le président de la fédération jamaïcaine d'athlétisme refuse de faire recourir la course.
Derice apprend alors que Irvin Blitzer, double champion olympique de bobsleigh aux Jeux olympiques d'hiver de 1964 à Innsbruck et à ceux de Grenoble en 1968, avait autrefois approché son père pour le recruter dans son sport : Irving avait en effet une théorie reposant sur l'utilisation de quatre sprinteurs pour pousser le bobsleigh au démarrage et gagner ainsi de précieuses secondes dans ce moment capital. Derice apprend qu'Irving a pris sa retraite à la Jamaïque et, avec Sanka, le retrouve dans un café de Sandy Bay, reconverti dans les paris hippiques. Mais l'ancien entraîneur a changé et n'est plus intéressé par le bobsleigh mais accepte finalement à contre-cœur d'entraîner une équipe après avoir appris la filiation de Derice avec Ben Bannock, avec l'objectif de participer aux prochains Jeux olympiques d'hiver de Calgary.
Sanka accepte de délaisser un temps le push car, malgré sa peur panique de la glace et du froid ainsi qu'une condition physique plus que moyenne, pour être l'un des bobeurs aux côtés de Denis, mais le trio ne trouve pas d'autres équipiers en raison de la dangerosité de ce sport. Finalement, les deux concurrents malchanceux des sélections olympiques d'athlétisme — Yul Brenner et Junior Bevil — se présentent à leur tour et acceptent de faire partie de l'équipe, malgré la rancune tenace que Yul a toujours envers Junior. Ce dernier, fils d'un richissime homme d'affaire de Kingston, cache à son paternel son nouveau sport. Malgré les progrès de l'équipe observés par Irving à force d'entraînement, le comité olympique jamaïcain refuse de financer leur participation aux Jeux olympiques, jugeant que leur manque d'expérience apportera la honte à la Jamaïque. Échouant à trouver des sponsors ou à obtenir des fonds, la solution vient de Junior qui vend sa voiture, permettant à l'équipe de de s'envoler pour Calgary.
Sur place, les quatre Jamaïcains font la découverte de ce qu'est véritablement le bobsleigh, à savoir un sport d'hiver, implicitement réservé aux blancs. Blessés par l'attitude humiliante de certains athlètes à leur égard, notamment l'équipe de l'Allemagne de l'Est face auxquels un rixe éclate dans un bar, les quatre équipiers vont alors chercher à montrer leur vraie valeur et à se faire une place dans ce monde fermé. Dans le même temps, Yul et Junior se réconcilient. Après s'être qualifiés avec un bob de fortune prêté par l'équipe des États-Unis, ils sont disqualifiés pour un motif fallacieux ; il s'agit en réalité d'une manœuvre de Kurt Hemphill, l'ancien entraîneur d'Irving. En effet, lors des Jeux de Sapporo en 1972, Irving avait alourdi l'avant de son bobsleigh pour gagner en vitesse, humiliant ainsi son entraîneur et son équipe en plus de lui valoir d'être disqualifié.
Après qu'Irving soit intervenu en pleine réunion du comité international olympique pour demander à Kurt de ne pas sanctionner ses joueurs pour une faute que lui seul à commise, ils sont réintégrés. Lors de l'épreuve, réalisée en trois descentes réparties sur trois jours, ils effectuent d'abord une première prestation catastrophique en terminant derniers, Derice cherchant absolument à imiter le style des autres équipes et notamment la Suisse. Sanka encourage le soir même ses équipiers à trouver leur propre style et concourir comme des jamaïcains et non en copiant les autres. Ce changement porte ses fruits car lors de la deuxième journée, l'équipe réalise le huitième meilleur temps, laissant entrevoir la possibilité de remporter une médaille. Mais lors de leur dernière tentative le lendemain, alors qu'ils démarrent sur les chapeaux de roue et obtiennent des temps intermédiaires excellents, une lame de leur bobsleigh se détache, provoquant leur crash. Arrêtés dans la dernière ligne droite et déterminés à terminer la course, ils hissent l'engin sur leurs épaules pour franchir la ligne d'arrivée sous les ovations de la foule.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Dans le film, on peut également entendre Le Beau Danube bleu de Johann Strauss II, dans la séquence où l'équipe jamaïcaine regarde les patineurs s'entraîner.
Rise Above It (titre bonus sur certaines éditions européennes)
P. C. Harris, Peter Curry
Lock Stock and Barrel
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Critiques
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Le film reçoit des critiques assez positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 74% d'opinions favorables pour 35 critiques et une note moyenne de 6,05⁄10[9]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 60⁄100 pour 17 critiques[10].
En France, le film obtient une note moyenne de 3⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 3 titres de presse[11].
Box-office
Le film est un succès commercial mondial. En France, il dépasse les 2 millions d'entrées et se classe 11e du box-office annuel français. Il est le quinzième plus gros succès de 1993 aux États-Unis[5].
Le film a cependant pris quelques libertés avec la réalité :
Coolidge affirme à Derice que la boxe et le cyclisme sont les seules autres disciplines dans lesquelles la Jamaïque concourt. En réalité, le pays a également concouru dans l'haltérophilie ainsi qu'au tennis de table.
Irving Blitzer est un personnage totalement fictif : la vraie équipe avait plusieurs entraîneurs et aucun d'entre eux n'avait trempé dans des affaires de tricheries.
L'équipe originale était composée de militaires et non de sprinters ayant échoué aux sélections olympiques, d'autant plus que ces dernières ont traditionnellement lieu après les Jeux d'hiver.
Ce n'est pas la vente d'une voiture qui a permis aux Jamaïcains de partir pour Calgary, mais celle de T-shirts souvenirs à leur effigie[16].
On peut également relever de petits détails anachroniques :
Sur le plan général montrant les drapeaux des nations participant aux JO, on peut apercevoir :
celui du Sri Lanka (sur la gauche). Or cet État n'a jamais participé aux Jeux olympiques d'hiver.
celui de la Russie (blanc-bleu-rouge horizontal) alors que, en 1988, c'était encore celui de l'URSS (rouge avec la faucille et le marteau dans le coin en haut à gauche).
celui de la Roumanie (bleu marine-jaune-rouge vierge). Or à l'époque, ce drapeau comportait un blason au centre, car le pays était encore sous domination communiste.
Lorsqu'un des enfants jamaïcains écrit les noms des pays au tableau, il a notamment fait figurer l'Angleterre (alors que c'est censé être tout le Royaume-Uni), la Finlande (qui n'a jamais eu d'équipe de bobsleigh aux Jeux olympiques) et, enfin, la Russie (alors qu'une fois de plus, cela aurait dû être l'URSS).
En revanche, on voit apparaître à la fin du film, lors de la dernière descente des Jamaïcains, la vraie vidéo extraite des Jeux olympiques d'hiver de 1988 où l'on voit la chute de l'équipe lorsqu'elle aborde le virage trop vite. L'équipe franchira la ligne d'arrivée à pied[17]. À noter qu'une scène a été coupée depuis la sortie du film. Celle-ci montre un sabotage nocturne du bobsleigh de l'équipe jamaïcaine par le coureur est-allemand Josef Grool, ce sabotage étant à l'origine de la défaillance technique du bobsleigh lors de la dernière course.
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