Underground dans les années 1980, modérée au début des années 1990, certain succès en milieu et fin des années 1990, regain d'intérêt au milieu des années 2010 avec la vague emo-trap
Au début des années 1980, après l’émergence des groupes de hip-hop old-school comme The Sugarhill Gang et Grandmaster Flash and the Furious Five, des groupes de rock s'essayent timidement au rap, tels The Clash avec The Magnificent Seven[3] en 1981 ou Blondie sur Rapture[4]. En 1986, Run–DMC collabore avec Aerosmith sur une reprise d'une de leurs chansons, Walk This Way, initialement sortie en 1975. Le succès de cette reprise aide à la popularisation du hip-hop auprès du grand public[5]. Les Beastie Boys, un ancien groupe de punk hardcore, se lance dans le genre hip-hop. Leur premier album, Licensed to Ill, est largement inspiré du rock[6]. Les trois musiciens du groupe ont collaboré avec le producteur Rick Rubin, crédité pour avoir lancé le genre rap rock. En 1989, la chanson Wild Thing issue du premier album de Tone-Lōc, Lōc-ed After Dark, atteint la première place du Billboard 200.
Le rap rock commence à se populariser en milieu des années 1990. Des groupes de rock comme 311, 24-7 Spyz, Faith No More et Rage Against the Machine mêlent rock et hip-hop[7],[8]. Entretemps, des groupes britanniques comme Pop Will Eat Itself et Senser adoptent le genre d'une manière similaire en Europe. La bande originale du film Judgment Night (1993) se compose de 11 collaborations entre musiciens de hip-hop et rock[9]. Urban Dance Squad mêle funk, heavy metal, hip-hop et punk[10]. Biohazard, lors de sa collaboration avec le groupe de rap hardcoreOnyx sur la bande originale de Judgment Night, est également considéré comme pionnier du genre[11]. Black Sunday de Cypress Hill s'inspire de la musique rock et sa couverture s'inspire, selon AllMusic, de celle de groupes de heavy metal[12].
En 2005, se forme le groupe Hollywood Undead avec Deuce qui devient rapidement très populaire aux États-Unis. En 2006, Passi Invite plusieurs artistes du rap français et plusieurs artistes de pop rock pour une compilation intitulé Dis l'heure 2 hip-hop rock.
Ce genre connaît un nouveau regain d'intérêts à partir de la seconde moitié des années 2010 grâce à la vague de rappeurs SoundCloud et emo-trap, tels Lil Peep et XXXTentacion, qui renouvelleront le genre au passage[17].
Caractéristiques
AllMusic décrit le rap metal de par son « rythme et ses riffs lourds » durant lesquels « on croirait parfois que les riffs sont joués en même temps que du scratching[18] » et décrit le rap rock comme plus organique[18] et caractérisé par un son rock accompagné de rap plutôt que de chants[18]. AllMusic explique également que le rythme du rap rock est ancré dans celui du hip-hop, est plus inspiré par le funk que le hard-rock traditionnel[18].
Les thèmes lyriques du rap rock varient. Selon AllMusic, « la majeure partie des groupes de rap-metal en milieu et fin des années 1980 mêlent violence verbale et théâtrale et humour de mauvais goût ou anxiété introspective acquise par le metal alternatif[16]. » Cependant, tandis que le genre commence à mieux se construire, de nombreux groupes s'impliquent socialement et politiquement dans leurs paroles, notamment Rage Against the Machine et Senser qui se démarquent de groupes moins politiquement impliqués comme Linkin Park et Limp Bizkit.
↑(en) Antonino D’Ambrosio, « 'Let Fury Have the Hour': The Passionate Politics of Joe Strummer », Monthly Review, New York, Monthly Review Foundation, vol. 55, no 2, (ISSN0027-0520, OCLC1758661, lire en ligne, consulté le )