Au recensement de 2001, la municipalité comptait 58 594 habitants[2], dont 71,65 % de Croates, 5,83 % de Serbes et 4,82 % d'Italiens ; 8,28 % des habitants n'ont pas indiqué d'affiliation ethnique[3].
Il s'agit d’une commune bilingue croate/italien[4]. Pula est la seule localité de la municipalité.
Pula regroupe nombre d’architectures différentes dans un espace restreint. Les temples romains y défient les palais baroques, les églises chrétiennes font face aux villas autrichiennes, et des pans de murs médiévaux voisinent avec des édifices remontant à l’Antiquité.
L’histoire de la ville de Pula remonte à près de 3 000 ans[5]. Une légende locale place le mythe des Argonautes, en quête de la Toison d'or, non pas en mer Noire, mais en mer Adriatique, et en fait les fondateurs de Polis, la future Pula. En fait, il y a bien eu une colonisation grecque dans les environs, sur l’île de Cres (Chersos en grec) où ils fondèrent la colonie d’Apsoris.
Un des plus importants édifices de la ville est l’amphithéâtre romain de Pula, arena en latin[6]. On trouve également dans l’ancienne ville romaine de Pola un temple d'Auguste, l’ancien capitole du forum (transformé en palais communal), un arc de triomphe (l'arc des Sergii), un mur d’enceinte en ruines et les restes (dont la façade) de deux théâtres antiques[6].
Des fouilles récentes ont permis de mettre au jour les fondations de différents quartiers romains, les travaux sont encore en cours (2006).
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 4 mai 1945, la ville est prise par les troupes yougoslaves. Elle est occupée par les troupes anglo américaines.En 1947, en l'espace de quelques mois, 28 058 Italiens sur une population d'environ 31 000 quittent alors la ville pour échapper aux massacres des foibe et choisissent la voie de l'exil. L'Explosion de Vergarolla(it) participe à une ambiance anti-italienne. Les maisons et les propriétés des Italiens exilés sont aussitôt occupées par des citoyens yougoslaves que le régime de Tito fait arriver du reste du pays. Puis, en 1954, est intégrée à la Yougoslavie (sous le nom de « Pula ») comme l’est déjà le reste de la péninsule istrienne depuis 1947. La cession de la ville est entérinée par le traité d'Osimo de 1975. En 1995, la Croatie gagne la Guerre de Croatie est obtient son indépendance. Pula est croate.
En 1870 à Pula avait été créé le premier musée de la marine du monde en Autriche. C'est sur les îles au large de Pula que l'intelligentsia yougoslave résidait en été, de même que le maréchal Tito, dont la résidence a été ouverte au public en 2005.
La langue parlée par une très grande majorité des habitants est le croate, en particulier sous la forme čakavienne (parler ikavien).
De plus, une majorité des habitants parle italien, et l'activité touristique de la ville fait que de plus en plus de personnes parlent allemand et anglais.
James Joyce, et sa future femme, Nora Barnacle, vécurent de début novembre 1904 à début mars 1905 à Pola où il était professeur d’anglais à l’école Berlitz ;