Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Blau, le ruisseau de Fa, le ruisseau des Mouillères et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « pays de Sault ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Puivert est une commune rurale qui compte 428 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 971 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Puivertains ou Puivertaines.
Le Blau, d'une longueur totale de 16,18 km, prend sa source dans la commune de Belvis et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Chalabre, après avoir traversé 4 communes[5].
Le ruisseau de Fa, d'une longueur totale de 14,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Jean-de-Paracol et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Espéraza, après avoir traversé 4 communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 951 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Benoît à 11 km à vol d'oiseau[9], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 900,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[16] :
la « foret de Puivert » (468 ha), couvrant 2 communes du département[17], et
la « valllée du Blau » (157 ha), couvrant 2 communes du département[18]
et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[16] :
le « grand plateau de Sault » (17 962 ha), couvrant 21 communes dont 3 dans l'Ariège et 18 dans l'Aude[19] ;
le « plateau de Puivert » (8 514 ha), couvrant 11 communes du département[20].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Puivert.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Puivert est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (64,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), prairies (13 %), terres arables (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %), zones urbanisées (0,6 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 94,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 482 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 480 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Histoire
La région passa en 1015 aux mains des comtes de la marche d'Espagne sous la suzeraineté des princes d'Aragon. Puis elle appartient à la famille de Congost.
« Lors de la croisade Albigeoise, le château sera pris en , après un siège de 3 jours, par Pons de Bruyère (lieutenant de Simon de Montfort). Il y établira son quartier général d’où il dirigera toutes les opérations contre les cathares de la région. Le château devient possession du royaume.
Le château sera en partie détruit lors de troubles en . »
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1789
1789
Vincent Viguier
1789
1790
Michel Lafite
1790
An VIII
Raymond Potabes
An VIII
An VIII
Charles Lapenne
An VIII
1816
Bernard Lafite
1816
1821
Pierre Aymes
1821
1830
Sulpice Aymes
1830
1831
François Fargues
1831
1835
Jean Astruc
1835
1845
Pierre Poucheret
1845
1853
Jean Astruc
1853
1856
Joseph Baux
1857
1860
François Poucheret
1860
1876
Pierre Astruc
1876
1876
Maurice Pic
1876
1884
Jean-B. Ferrier
1884
1888
Jean Marty
1888
1904
Jean-B. Ferrier
1904
1919
Antonin Bennes
1919
1925
Pierre Vauge
1925
1935
Mathieu Roquefort
1935
1944
François Grassaud
1944
1971
Jules Jourda
Affilié PS
Négociant en fourrage
1971
1989
Osmin Bor
1989
1996
Pierre Jourda
Affilié PS
retraité de la cimenterie Lafarge
1996
2001
Pierre Jouret
2001
2014
Gaston Bouzou
2014
2020
Claude Deloustal
2020
En cours
Olivier Ferrier
Retraité de la gendarmerie
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 428 habitants[Note 4], en évolution de −18,01 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 250 personnes, parmi lesquelles on compte 70 % d'actifs (58 % ayant un emploi et 12 % de chômeurs) et 30 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 72 emplois en 2018, contre 85 en 2013 et 80 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 147, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,3 %[I 8].
Sur ces 147 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 62 travaillent dans la commune, soit 42 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 80,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 4,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
66 établissements[Note 7] sont implantés à Puivert au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
66
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
16
24,2 %
(8,8 %)
Construction
4
6,1 %
(14 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
18
27,3 %
(32,3 %)
Information et communication
1
1,5 %
(1,6 %)
Activités immobilières
2
3 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
10
15,2 %
(13,3 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
4
6,1 %
(13,2 %)
Autres activités de services
11
16,7 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (18 sur les 66 entreprises implantées à Puivert), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
Agriculture
La commune est dans le Razès, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aude[33], également dénommée localement « Volvestre et Razès »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 33 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 20 en 2000 puis à 16 en 2010[35] et enfin à 10 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 70 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[36],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 195 ha en 1988 à 1 014 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 36 à 101 ha[35].
Culture et festivités
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↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[34].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
P. Sylvain Astruc, Relation d'une épidémie de petite vérole qui a régné dans la commune de Puivert, arrondissement de Limoux (Aude), en 1849, Université de Montpellier, 1852 (thèse)
Bruno Dusan (dir.), Églises et châteaux du midi de la France.. Notice sur les deux baronnies de Kercorbez, Puivert et Chalabre et sur les deux châteaux de ce nom, Toulouse, 1858
Gaston Maugard, « Puivert, un village du Mirepoix au XVIIIe siècle », Annales de l'Institut d'études occitanes, 4e série, no 2, 1966, p. 192-212
Jean Rivière (Mgr), Notre-Dame de Bon-Secours de Puivert (Aude), V. Bonnafous-Thomas, Carcassonne, 1904, 113 p.
Jean Tisseyre, Puivert dans son puy de verdure, Bonnafous et fils, Carcassonne, 1969, 174 p.