Prélude en si, dont le manuscrit autographe complet mis au propre est conservé à la BnF (Ms. 19466), est daté à la fin : « dimanche »[1]. Le titre « prélude » est indiqué sur un autre manuscrit autographe, incomplet : Ms. 19465[1]. Le catalogue des œuvres de Lili Boulanger établi par la musicologue Alexandra Laederich précise « en si » (pour si majeur) afin de le distinguer d'une autre partition de la compositrice, désignée sous l'appellation « Prélude en ré bémol »[2]. Il est numéroté LB 7[1].
L'œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de cinq minutes trente environ[3], est inédite à l'édition[1].
Analyse
Pauline Lambert relève que la partition s'ouvre sur « une seule note, mi, autour de laquelle s'enroule la mélodie[4] ». Dans l'ensemble, le Prélude est « une page envoûtante et arachnéenne, telle une araignée qui déploie sa toile autour d'un fil. La musique est irisée par des oscillations à la main gauche, un balancement entre des accords en tierce et là aussi, une mélodie très claire plane au-dessus à la main droite. [...] L'écriture [...] est pensée à travers des plans et des strates sonores, notés parfois sur trois portées [...]. La musique devient de plus en plus dense et dramatique, avant des chutes vers le grave de la tessiture, sans cesse répétées[4] ».
Discographie
Les Mains nues, Moisès Fernández Via (piano), Urtext JBCC231, 2015, premier enregistrement mondial.
Sisters : Lili & Nadia Boulanger, Complete Piano Works, Johan Farjot (piano), Klarthe, 2021.
Alexandra Laederich, « Catalogues de l'œuvre de Nadia Boulanger et de l'œuvre de Lili Boulanger », dans Alexandra Laederich (dir.), Nadia Boulanger et Lili Boulanger : témoignages et études, Symétrie, coll. « Perpetuum mobile », , 533 p. (ISBN978-2-914373-29-6), p. 309-402.