Prélude en ré bémol, dont le manuscrit autographe (sans titre) est conservé à la BnF (Ms. 19467), est daté et signé à la fin : « dimanche / Lili Boulanger»[1]. Le titre « Prélude en Ré » a été ajouté au crayon par Cécile Armagnac (membre fondatrice de la Fondation internationale Nadia et Lili Boulanger)[1]. Le catalogue des œuvres de Lili Boulanger établi par la musicologue Alexandra Laederich reprend ce titre de « Prélude en ré bémol » (pour ré bémol majeur) afin de le distinguer d'une autre partition de la compositrice désignée sous l'appellation « Prélude en si »[2]. Il est numéroté LB 8[1].
L'œuvre est longtemps demeurée inédite[1]. Une édition de Melanie Spanswick (2022) a désormais paru chez Schott, au sein du recueil Women Composers : A Graded Anthology for Piano, vol. 3[3].
Analyse
Pauline Lambert relève que le Prélude commence dans le grave du piano et que « l'écriture est portée par des accords répétés. Une mélodie émerge peu à peu et flotte au-dessus de cette nappe mystérieuse. Elle atteint son climax dans l'aigu, le sommet dramatique de la pièce, avant une grande descente vers le grave. La musique se replie peu à peu sur le ré bémol initial[4] ».
Prélude en ré bémol est d'une durée moyenne d'exécution de trois minutes environ[5].
Discographie
Les Mains nues, Moisès Fernández Via (piano), Urtext JBCC231, 2015.
Alexandra Laederich, « Catalogues de l'œuvre de Nadia Boulanger et de l'œuvre de Lili Boulanger », dans Alexandra Laederich (dir.), Nadia Boulanger et Lili Boulanger : témoignages et études, Symétrie, coll. « Perpetuum mobile », , 533 p. (ISBN978-2-914373-29-6), p. 309-402.