Paulin est limitrophe de cinq autres communes. Son territoire est distant de moins de 800 mètres de ceux de Nadaillac au nord-est et de Saint-Crépin-et-Carlucet au sud-ouest.
Les limites communales de Paulin et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Paulin est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[3].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j3-4, date du Bathonien supérieur au Callovien, composée de calcaire cryptocristallin, localement crayeux. La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 784 - Terrasson » et « no 808 - Sarlat-la-Canéda » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[4],[5] et leurs notices associées[6],[7].
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 191 mètres et 329 mètres[8],[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 11,43 km2[8],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 11,68 km2[5].
La Borrèze, d'une longueur totale de 22,13 km, prend sa source dans la commune de Paulin, 650 mètres à l'ouest du bourg, et se jette en rive droite de la Dordogne dans le département du Lot, en limite de Lanzac et de Souillac, au lieu-dit les Cuisines[18],[19]. Elle traverse la commune du nord au sud sur près de trois kilomètres.
Affluent de rive droite de la Chironde, le ruisseau de Sireyjol, appelé Hyronde dans sa partie aval, borde le territoire communal au sud-ouest sur plus d'un kilomètre, face à Saint-Geniès.
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Dordogne amont », dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[20]. Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[21]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].
À l'est, les deux tiers du territoire communal correspondent au bassin versant de la Borrèze et dépendent du SAGE Dordogne amont. À l'ouest, la zone restante fait partie du bassin de la Chironde et est rattachée au SAGE Vézère-Corrèze.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[25]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Salignac-Eyvigues à 4 km à vol d'oiseau[26], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[27],[28]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[29].
Urbanisme
Typologie
Au , Paulin est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[30].
Elle est située hors unité urbaine[31]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[31]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[32],[33].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (55,1 %), forêts (44,8 %), prairies (0,1 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Paulin est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[37]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[38],[39].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[35].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Paulinh[40].
Histoire
L'église Saint-Pierre-ès-Liens, romane, date du XIIe siècle. À quelques mètres de celle-ci, le manoir de la Brande, fut sous le règne de Louis XIV la propriété des Labeomondie d'Auberosse, puis celle du comte Jean de Saint-Exupéry[41]. Jusqu'au XVIIIe siècle, on comptait plusieurs lieux de culte dont les chapelles Saint-Roch de Paulin (qui laissa le nom au village) et Saint-Jacques. Toutes deux furent démolies en 1777[41]. Sur la colline en face du bourg, on aperçoit le château de la Faurie. En 1789, ce fut là que Joseph De Bars, seigneur des lieux, autoritaire et prétentieux, déclencha la colère des paysans qui prirent d'assaut sa demeure, et l'incendièrent[41].
La Première Guerre mondiale marque la commune, qui consacre deux monuments, un paroissial, un communal, à ses morts.
Monument aux morts paroissial.
Monument aux morts communal.
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune de Paulin a, dès 1790, été rattachée au canton de la Cassagne qui dépendait du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôsean IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Salignac (devenu canton de Salignac-Eyvignes en 1965, puis renommé en canton de Salignac-Eyvigues en 2001), dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[8].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[42],[43].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2022, la commune comptait 245 habitants[Note 4], en évolution de −5,04 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2015[50], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 116 personnes, soit 44,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (treize) a augmenté par rapport à 2010 (huit) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 11,2 %.
Établissements
Au , la commune compte trente-neuf établissements[51], dont vingt dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, quatorze au niveau des commerces, transports ou services, deux dans l'industrie, deux dans la construction, et un relatif au secteur administratif[52].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )