En 1982, Paul Giacobbi sort de l'ENA dans le corps des administrateurs civils. Il entre au ministère de l'Urbanisme et du Logement comme chef du bureau des sites à la direction de l'urbanisme et des paysages[7].
Il quitte le ministère de l'Urbanisme en 1986, année à partir de laquelle il siège à l'Assemblée de Corse. En 1988, le nouveau ministre du Commerce et de l'Artisanat, le radical François Doubin, l'appelle à ses côtés comme conseiller technique jusqu'en 1990, puis il devient de 1991 à 1996, secrétaire général de l'Entreprise industrielle. En parallèle, de 1992 à 1998, il est conseiller exécutif et président de l'Office de l'environnement de la Corse[7]. Il quitte la présidence du conseil général le .
Émile Zuccarelli, nommé en 1997 ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'État et de la Décentralisation, l'appelle dans son cabinet comme conseiller. Le canton de Venaco l'envoie siéger la même année au conseil général de Haute-Corse dont il prend la présidence le . Il devient alors président de la commission urbanisme à l'Assemblée des départements de France (ADF)[7].
Il se présente aux élections territoriales de 2010 de Corse. Au second tour, il réussit l'union de la gauche sur l'île de Beauté. Sa liste arrive en tête avec 36,62 % (52 661 votes). Il réalise son plus haut score en Haute-Corse avec près de 40 % contre 30 % en Corse-du-Sud. C'est aussi la première fois, depuis sa création, que l'Assemblée de Corse passe à gauche.
Paul Giacobbi est impliqué dans plusieurs affaires politico-financières et suspecté d'avoir mis en place autour de lui un système politique clientéliste[13].
Affaire des gîtes ruraux
Entre 2008 et 2011, le conseil général de la Haute-Corse, alors présidé par Paul Giacobbi, verse 480 000 euros de subventions frauduleuses, ce qui donne lieu à l'affaire des gîtes ruraux de Haute-Corse. Le , en première instance, il est condamné pour détournement de fonds publics à trois ans de prison ferme, cinq ans d’inéligibilité et 100 000 euros d’amende[14]. Le , la cour d'appel de Bastia ramène la peine à trois ans de prison avec sursis, cinq ans d'inéligibilité et 25 000 euros d'amende[15]. La Cour de cassation rejette son pourvoi le [16].
Dépenses injustifiées au conseil exécutif de Corse
Il est en outre mis en examen depuis pour avoir validé des emplois présumés fictifs et pour des « dépenses somptuaires injustifiées » lorsqu'il était à la tête du conseil exécutif de Corse[16].