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Pascal David, né le 10 février 1956[1] est un historien français de la philosophie et traducteur. Il est professeur à l'université de Brest depuis 1996.
Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, Pascal David est spécialiste de Schelling, et de Martin Heidegger. Docteur en philosophie et en lettres, Il a traduit de l'allemand de nombreux ouvrages, notamment de Walter Friedrich Otto, Johannes Lohmann, Franz Brentano, Werner Beierwaltes et Hans-Georg Gadamer.
Il compte parmi les défenseurs français de Heidegger avec, notamment, François Fédier. Il a contribué, en particulier, à l'ouvrage collectif intitulé Heidegger à plus forte raison qui donne la réplique à Heidegger, l'introduction du nazisme en philosophie d'Emmanuel Faye. Les Éditions Gallimard renoncèrent à la publication de l'ouvrage, en partie du fait de désaccords quant au fond, en partie pour éviter d'éventuelles poursuites : les compétences d'interprète d'Emmanuel Faye, y sont en effet remises en cause par les auteurs (François Fédier, Marcel Conche, Gérard Guest, Françoise Dastur, etc.). Le livre est finalement édité chez Fayard en 2007.
S'il maîtrise aussi bien l'anglais que l'italien et l'allemand, l'hébreu que le latin et le grec, c'est véritablement vers les œuvres allemandes qu'il s'oriente, et celles de Martin Heidegger en particulier. Celui-ci ne tient pas à dissocier ces deux activités car : «Il y a une stimulation réciproque entre mon travail d'enseignant-chercheur et celui de traducteur. Je ne veux sacrifier ni l'un ni l'autre. Je pense que ce travail mené à l'extérieur se ressent dans mes cours et que c'est un plus pour les étudiants. C'est un équilibre entre les deux que je recherche»[2].
Pascal David fut le président de la commission de spécialistes qui refusa la titularisation de Marie-Claude Lorne, maître de conférences stagiaire, le 13 juin 2008[3]. Celle-ci se suicida peu après en indiquant que sa non-titularisation avait précipité sa décision, provoquant une émotion considérable[4]. La ministre Valérie Pécresse saisit l'Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche qui rendit un rapport sévère sur la commission et sur les « manquements aux règles de déontologie de la part du président de la commission de spécialistes »[5]. Pascal David récuse fermement ces conclusions, en expliquant qu'il n'avait aucune mauvaise intention et n'avait jamais imaginé que cette jeune femme irait commettre un tel geste[réf. souhaitée]. Le 18 avril 2011, la ministre missionne le recteur pour que la commission disciplinaire de l'université soit saisie à son encontre[6] Le conseil disciplinaire de l'université de Nancy, ou l'affaire avait été délocalisé, dans sa décision de décembre 2011, n'a retenu aucune faute professionnelle contre Pascal David[7].