Nicolas Ier, également connu sous le nom Nicolas Ier Petrović-Njegoš (en serbe cyrillique : Краљ Никола I Петровић Његош), est né le à Njeguši, au Monténégro, et mort le au Cap d'Antibes, en France. Il est prince souverain du Monténégro de 1860 à 1910 puis roi du pays de 1910 jusqu'à sa déchéance officielle en 1918, les représentants du royaume ayant voté l'intégration du royaume dans le royaume de Serbie.
Biographie
Nicolas Ier de Monténégro est le fils du prince Mirko Petrović Njegoš (1820-1867), grand-duc de Grahovo, et d'Anastasia Martinović (1824-1895). Par son père, il est donc le neveu et l'héritier du dernier prince-évêque de Monténégro Danilo Ier de Monténégro (1826-1860).
Nicolas fait ses études au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Proclamé prince souverain à la mort de son oncle en 1860, il épouse peu de temps après Milena Vukotić, qui lui donne douze enfants. Une fois devenus adultes, la plupart de ceux-ci noueront de brillantes unions matrimoniales à l'étranger, ce qui vaudra à Nicolas Ier d'être surnommé le « beau-père de l'Europe »[1].
En 1900, Nicolas Ier prend le prédicat d'Altesse royale. Il octroie sa première constitution au Monténégro en 1905 et instaure, l'année suivante, une monnaie, le perper. Le prince contribue également à introduire la liberté de la presse et promulgue un code pénal. Le 0, sur la proposition du Parlement, il adopte le titre de roi du Monténégro.
Lors de la Première Guerre mondiale, il prend le parti de la Triple-Entente, mais doit quitter son pays envahi par les Autrichiens. Le 29 décembre 1915, le Monténégro capitule, mais des forces continuent à se battre dans l'armée française d'Orient et le roi voyage dans les pays alliés et pour visiter le front.
Cependant, à la fin de la guerre, le roi ne retrouve ni son pays ni son trône : le Monténégro passe sous domination serbe et est rattaché au nouveau royaume des Serbes, Croates et Slovènes, devenu Yougoslavie en 1929. Il n'en continue pas moins jusqu'à sa mort de s'intituler roi du Monténégro.
Déçu dans ses espérances et attristé par des chagrins de famille, il s'installe définitivement sur la Côte d'Azur dans la villa Les liserons au Cap d'Antibes où il meurt d'une hémorragie cérébrale, entouré de ses fils les princes Pierre et Danilo, de ses filles, les princesses Xénia et Véra, et de son gendre, le grand-duc Nicolas de Russie. Il est inhumé à Sanremo en Italie. En 1989, ses restes sont enterrés à Cetinje.