Mujinga Elodie Kambundji naît le à Berne d'un père congolais et d'une mère bernoise[1],[2],[3],[4],[5],[6]. Elle parle couramment français, anglais et allemand. Alors qu’elle est âgée de sept ans, elle participe au concours scolaire « S schnäuschte Modi vo Bern » (« la plus rapide de Berne ») avec sa sœur aînée Kaluanda, qu’elles courent pieds nus et terminent sur le podium[1],[3]. Deux ans plus tard, elle reçoit sa première paire de chaussures de course, d’occasion, et s’inscrit au ST Berne[1].
Elle devient rapidement l'une des meilleures sprinteuses du pays : elle est championne de Suisse sur 100 mètres en 2009, 2011, 2012, 2013 et 2014 ainsi que sur 200 mètres en 2009, 2012, 2013 et 2014[7]. Elle participe à ses premiers Jeux olympiques en 2012 avec le relais du 4 × 100 m, où les Suissesses ont fini au treizième rang.
Le , elle devient championne de Suisse du 60 m en 7 s 18[11]. En mars, la Suissesse échoue au pied du podium du 60 m des championnats d'Europe en salle de Belgrade en 7 s 16, derrière la Britannique Asha Philip (7 s 06), l'Ukrainienne Olesya Povh (7 s 10) et la Polonaise Ewa Swoboda (7 s 10). Mais en août suivant, Povh est testée positive et est suspendue pour dopage. Le , sa suspension est officielle et celle-ci est disqualifiée de toutes compétitions depuis le , perdant ainsi sa médaille de Belgrade. En conséquence, Mujinga Kambundji récupère la médaille de bronze sur tapis vert, tandis que Swoboda est reclassée deuxième[12].
Le , lors du meeting de Bellinzone, Mujinga Kambundji égale son record de Suisse du 100 m en 11 s 07[13]. Le 21, elle remporte le titre national sur la distance reine en réalisant 11 s 08 sous une pluie torentielle[14], puis double le lendemain sur 200 m en 22 s 42[15], record personnel et seconde meilleure performance suisse de l'histoire derrière Lea Sprunger (22 s 38 en 2016) qui réalise 22 s 56 dans cette course[15].
Le , Mujinga Kambundji remporte à Macolin un nouveau titre de championne de Suisse en salle du 60 m en réalisant la meilleure performance mondiale de l'année en 7 s 03, performance également synonyme de nouveau record de Suisse et de 5e meilleure performance européenne de l'histoire[16]. Sans entraîneur depuis quelques semaines, la Suissesse montre ainsi son potentiel et se met en position de favorite pour les championnats du monde en salle[17]. Aux championnats du monde en salle de Birmingham, le , Kambundji rentre dans l'histoire de l'athlétisme suisse en décrochant la médaille de bronze en 7 s 05, derrière les Ivoiriennes Murielle Ahouré (6 s 97) et Marie-Josée Ta Lou, auteures d'un doublé historique[18].
Le , elle termine à la cinquième place de l'Athletissima de Lausanne sur 100 m en établissant un nouveau record de Suisse en 11 s 03 (+ 1,3 m/s)[19]. Le même soir, Kambundji et ses coéquipières établissent un nouveau record de Suisse du relais 4 x 100 m en 42 s 29[20]. La semaine suivante, elle remporte le 100 m des championnats de Suisse et passe pour la première fois sous la barrière des 11 secondes, réalisant le temps phénoménal de 10 s 95 (+ 1,1 m/s), performance qui la mène au second rang européen de l'année[21]. Elle confirme ensuite avec 11 s 13 à Bellinzone quelques jours plus tard, puis 11 s 15 à Monaco[22].
Le , Kambundji devient championne d'Europe en salle du 60 m à Istanbul en égalant le record des championnats en 7 s 00, devant la Polonaise Ewa Swoboda et la Britannique Daryll Neita[33].
↑(ru) « Олеся Повх и Ольга Земляк получили дисквалификации за нарушение антидопинговых правил », Легкая атлетика - Мир легкой атлетики, (lire en ligne, consulté le )
↑Laurent Favre, « Mujinga Kambundji et Max Heinzer, deux porte-drapeaux pour la Suisse à la cérémonie d'ouverture », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )