En 2008, le MIR forme sa branche paramilitaire, appelée la Légion impériale russe, qui est dirigée par Denis Vallioullovitch Gariev depuis au moins 2014[25], et appelle les « jeunes orthodoxes » à se consacrer à la défense de la Nouvelle-Russie[26]. Le groupe maintient deux centres d'entraînement à Saint-Pétersbourg, dont l'un est connu sous le nom de camp Partizan, situé au sud de l'île de Heinäsenmaa(ru). Le Partizan organise un entraînement à la guerre urbaine, un entraînement au tir, une médecine tactique, un entraînement à haute altitude, une psychologie militaire et un entraînement à la survie[27],[15],[28]. Après le début de la guerre du Donbass dans l'est de l'Ukraine en , le MIR commence à former et à envoyer des soldats volontaires aux groupes pro-russes dans le conflit en juillet[13]. Certains membres de la Légion impériale travaillent également comme mercenaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le , il est signalé que Vladimir Skopinov, qui a également combattu dans le Donbass et en Syrie, est mort en Libye. Il est le deuxième membre de la Légion à mourir en Libye[29].
Selon le département d'État américain, le MIR fournit une formation de type paramilitaire à des extrémistes dans toute l'Europe et y exploite deux centres de formation[16].
Le , un Russe nommé Anatoli Oudodov est arrêté à l'aéroport d'Arlanda après que la police a découvert une cache d'armes lui appartenant. La police suédoise lui a confisqué de nombreuses armes à feu l'été précédent en raison de ses liens avec le MRS. Oudodov est décrit comme le représentant du MIR en Suède par Vorobiev et les enquêteurs pensent qu'il est le recruteur local des camps d'entraînement du MIR. Selon la police suédoise, Oudodov est ami avec un terroriste condamné, Viktor Melin, 23 ans. Melin faisait partie d'un groupe de néonazis suédois qui s'est rendu en Russie pour y suivre un entraînement militaire et qui, à son retour, s'est rendu responsable d'une série d'attentats à la bombe contre des minorités et des ennemis politiques[33]. Le MIR a également fourni un entraînement paramilitaire à des néonazis allemands, finlandais et polonais[34]. Les néonazis finlandais ont été recrutés par Johan Bäckman(en) et Janus Putkonen(en) qui sont alignés sur le parti pro-russe local[35],[36],[37],[38].
Le , le ministère espagnol de l'Intérieur reçoit un rapport de renseignement qui indique que le MIR incite ses contacts d'extrême droite en Espagne à commettre des actes de terreur, comme attaquer les infrastructures, le système de transport et utiliser des armes chimiques contre le public[42].
Allemagne
Le , le magazine allemand Focus rapporte que les services de sécurité allemands sont au courant de la formation de néonazis allemands en Russie. Cependant, ils ne peuvent pas interdire aux Allemands de se rendre à Saint-Pétersbourg pour des raisons juridiques. Les autorités supposent que le président russe Vladimir Poutine est au courant de l'existence de ces camps et « les tolère au moins »[43],[44]. Le Centre international de lutte contre le terrorisme décrit la relation entre le MIR et le gouvernement russe comme une « symbiose contradictoire » ; tant qu'il ne commet pas d'actes terroristes sur le territoire national, il est libre d'opérer et de proposer des formations aux militants et d'envoyer des troupes dans des conflits à l'étranger dans lesquels la Russie a des intérêts[45]. En 2022, le gouvernement allemand vérifie que des membres de l'organisation de jeunesse allemande du NPD « Jeunes nationalistes » et du groupe néonazi allemand « Troisième voie » se sont entraînés en Russie dans ce centre[46].
États-Unis
Selon une enquête qui est menée par Infobae, une nouvelle cellule de la division Atomwaffen reçoit une formation de ce groupe. Les citoyens des États-Unis qui sont affiliés au groupe y auraient également pris part[28],[47]. Plus tard, le directeur du National Counterterrorism Center, Christopher Miller, confirme que les néonazis américains ont eu des contacts avec le MIR ; plus précisément, à de précédentes occasions, ils se sont rendus en Russie pour s'entraîner avec le groupe, cependant Miller décrit ces connexions comme étant « relativement lâches et informelles »[48]. Le chef de la division Atomwaffen, Kaleb Cole, aurait été l'un des Américains formé par le MIR. Les liens entre Atomwaffen et le MIR remontent à 2015, lorsque Brandon Russell(en) rencontre les dirigeants du MIR[49]. De plus, les deux groupes adhèrent à l'accélérationnisme de James Mason[2]. Selon le Center for International Security and Cooperation : « Alors que le MIR a établi de manière agressive des liens avec des groupes suprématistes blancs européens, ses contacts avec des organisations américaines ont historiquement eu lieu sur une base personnelle - plutôt que formelle ou institutionnelle. À partir de 2020, ce schéma pourrait changer, étant donné la relation présumée du MIR avec la filiale russe du groupe néonazi Atomwaffen Division »[5].
« While [Atomwaffen Division and Russian Imperial Movement] are serial purveyors of online extremism and often celebrate terrorism in their fora, deeper similarities extend to a shared ideological embrace of “accelerationism” and, in particular, a recently-revived doctrine advanced by the neo-Nazi ideologue, James Mason, now termed “Siege Culture.”...terroristic advocacy of “Siege Culture” has a radicalising effect on right-wing extremists. »
↑ a et bMapping Militant Organizations. “Russian Imperial Movement.” Stanford University. Last modified August 2020.
"In late 2014, RIM joined a coalition of Russian-far right groups named the Russian National Front. As of 2020, this umbrella includes other ultra-nationalist organizations such as the Great Russia Party, the People's Militia in the Name of Minin and Pozharsky (NOMP), the Movement For Nationalization and De-Privatization of Strategic Resources of the Country, the Initiative Group for the Referendum “For a Responsible Power” (IGPR “ZOV”), the Russian People’s Council, the Union of Orthodox Banner Bearers,
and the Black Hundred.
↑« Rinaldo Nazzaro, Leader of the Neo-Nazi Terrorist Group—The Base: Probable Linkages to RIM », C/O Futures, , p. 13 (lire en ligne)
↑Ali Soufan et Nathan Sales, « One of the worst ways Putin is gaslighting the world on Ukraine », sur NBC News, NBC : « Then there’s the white supremacist group known as the Russian Imperial Movement, or RIM, which the State Department designated a terrorist organization in 2020 (an effort led by one of the authors here, Nathan Sales). With the Kremlin’s tacit approval, the group operates paramilitary camps near St. Petersburg in which neo-Nazis and white supremacists from across Europe are trained in terrorist tactics. »
↑Marlene Laruelle, Russian Nationalism: Imaginaries, Doctrines, and Political Battlefields, Taylor & Francis, (ISBN978-0-429-76198-0, lire en ligne), p. 190 :
« The Imperial Legion, the paramilitary arm of the Russian Imperial Movement, calls, for instance, for “young Orthodox men” to commit themselves to defending Novorossiya. »
↑ a et b« Club Partizan, el campo de entrenamiento militar en Rusia para los neonazis del mundo (Club Partizan, the military training ground in Russia for the neo-Nazis of the world) », Infobae, (lire en ligne)
↑Daveed Gartenstein-Ross, Samuel Hodgson et Dr Colin P. Clarke, « The Russian Imperial Movement (RIM) and its Links to the Transnational White Supremacist Extremist Movement », International Centre for Counter-Terrorism, (lire en ligne)
↑« V 'denacifikacijo' Ukrajine tudi ruski neonacisti (Russian neo-Nazis are also involved in the 'denazification' of Ukraine) », 24ur.com, (lire en ligne)