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La Maison de Doulo ou Clan de Doulo,(du bulgare : Дуло, dulo, également connu sous le nom chinois : 咄陆 ; pinyin : duōlù) est une dynastie de khans qui a régné sur l'Ancienne Grande Bulgarie et le khanat bulgare du Danube de 628 à 760^[1]^,^[2].

Histoire

Origine

Selon John Van Antwerp Fine Jr., ses origines sont obscures^[3]. Différents chercheurs considèrent que les origines du clan étaient probablement turques^[4]^,^[5]^,^[6]. Cette proposition a été suggérée par Mikhail Artamonov^[7] et a été mis en avant par Lev Goumilev en 1967, ce qui a pour conséquence une probable association entre le clan Dulo avec les tribus des Cing Duolu ou Tu-lu du Khaganat turc oriental^[7]. Le premier khaganat turc (552 – 581) était constitué pendant la guerre civile Göktürk (581 – 593), alors divisé entre turcs orientaux et le Khaganat turc occidental. L'occidental était gouverné par les maisons Onoq (six flèches), des cinq Duolu et des cinq Nushibi (en)^[7]. De nombreux historiens modernes considèrent que le premier gouverneur bulgare historique, Kubrat, était du clan Dulo des Turcs occidentaux — de l'alliance appelée Onogurs Bulgars^[8]^,^[9]^,^[10]^,^[11]

Règne en Europe

Le clan a dirigé diverses parties de l'Europe dont la Magna Hungaria (jusqu'au XIII^e siècle), la Patria Onoguria (à partir de 460), et l'Ancienne Grande Bulgarie (à partir de 632).c

Attila est supposé être le descendant du roi des Méotes fondateur du clan des Doulo^[12]. Le Nominalia des Khans bulgares appelle cet ancêtre Avitohol^[13].

Le clan deviendra la dynastie régnante des Bulgares occidentaux^[14].

Un des membres de cette dynastie est Koubrat, le fondateur de l'Ancienne Grande Bulgarie^[15]. Ses généraux sont entre-autres: Batbayan (Volga), Kotrag (Khazars), Kouber (Macédoine), Asparoukh (Bulgarie du Danube ) et Alcek (Italie).

Genéalogie

Le maison princière des Doulo a compté les khan suivant:

N, (v.580 - ?)
- Koubrat, (605 - 665), Khan des Bulgares vers 632;
  - Batbayan, (v.625 - 690), Khan des Koutrigoures;
  - Asparoukh, (v.630 - 700/1), Khan des Bulgares en 681;
    - Tervel, (v.650 - 718/21), Khan des Bulgares en 700/1;
      - Ajjar, (v.670 - 718), Khan des Bulgares en 718;
      - N, (v.675 - ?);
        Kormesius, (v.695 - 738), Khan des Bulgares en 718;
        Vinekh, (v.720 - 762), Khan des Bulgares en 756;
        
        Ne, (v.725 - ?), épouse de Savin;
      - ? Telerig, (v.706 - 777), Khan des Bulgares en 768;
        Kardam, (v.730 - 802/3), Khan des Bulgares en 777;
        Kroum, (v.755 - 13/4/814), Khan des Bulgares en 803;
        Omourtag, (v.775 - 831), Khan des Bulgares en 814;
        Euravota, (v.795 - v.833);
        
        Malamir, (v.798 - 836), Khan des Bulgares en 831;
        
        Zvinitsa, (v.800 - ?);
        Pressiyan Ier, (v.818 - 852), Khan des Bulgares en 836;
        Boris Ier, (v.836 - 2/5/907), Khan des Bulgares de 852 à 889;
        Vladimir, (v.856 - 893), Khan des Bulgares en 889;
        
        Gavril;
        
        Siméon, (864 - 27/5/927), Khan des Bulgares en 893, Caesar;
        Michel, (v.890 - 931);
        
        Pierre, (v.896 - 30/1/970), Caesar en 927;
        Plenimir;
        
        Boris II, (v.935 - 986), Caesar de 969 à 971;
        Ne, (v.970 - ?), épouse de Vladimir Ier;
        
        Maria, (v.975 - ?), épouse de Ivan Vladislav;
        
        Romain, (v.937 - 997), Caesar de 977 à 991;
        
        Ivan;
        
        Benjamin;
        
        Iakov;
        
        Eupraxie;
        
        Anne, épouse de Svatopluk Ier;
        
        Anne, (v.840 - ?);
        
        Doucom;
        
        Tsoc;
  - Kouber, (v.632 - ap.681);
  - Kotrag, (v.634 - v.700);
  - Alcek, (v.636 - ?);

Références

↑ « Royaumes bulgares », Bulgarie le guide
↑ (en) John Van Antwerp Fine, The early medieval Balkans : a critical survey from the sixth to the late twelfth century, Ann Arbor Mich., University of Michigan Press, 1991, 336 p. (ISBN 0-472-08149-7), p. 76
↑ (Van Antwerp Fine 1991)
↑ Panos Sophoulis, Byzantium and Bulgaria, 775-831, Brill, 2011, 92, 147–148, 71, 111 (ISBN 978-90-04-20696-0, lire en ligne)
↑ (en) Denis Sinor, The Cambridge History of Early Inner Asia, Cambridge/New York/Melbourne, Cambridge University Press, 1990, 261 p. (ISBN 0-521-24304-1, lire en ligne)
↑ Sanping Chen, Multicultural China in the Early Middle Ages, University of Pennsylvania Press, 2012, 296 p. (ISBN 978-0-8122-0628-9 et 0-8122-0628-2, lire en ligne)
↑ ^{a b et c} (en) Peter Benjamin Golden (en), Oq and Oğur~Oğuz*, Turkish and Middle Eastern Studies, Rutgers University, 2012 (lire en ligne)
↑ (en) Kevin Alan Brook, The Jews of Khazaria, Rowman & Littlefield, 2006, 13 p. (ISBN 978-1-4422-0302-0, lire en ligne)
↑ (en) Florin Curta et Roman Kovalev, The Other Europe in the Middle Ages : Avars, Bulgars, Khazars and Cumans, Leiden, Brill, 2008, 288 p. (ISBN 978-90-04-16389-8, lire en ligne)
↑ (en) Peter Benjamin Golden, Nomads and Their Neighbours in the Russian Steppe : Turks, Khazars and Qipchaqs, Ashgate/Variorum, 2003, 71 p. (ISBN 978-0-86078-885-0, lire en ligne)
↑ Kim 2013, p. 59.
↑ (hu) KÉZAI SIMON's MAGYAR KRÓNIKÁJA (trad. Szabó Károly) (lire en ligne)
↑ (en) Hyun Jin Kim, The Huns, Rome and the Birth of Europe, Cambridge/New York, Cambridge University Press, 2013, 338 p. (ISBN 978-1-107-00906-6 et 1-107-00906-5, lire en ligne), p. 59
↑ (en) Panos Sophoulis, Byzantium and Bulgaria, BRILL, 2011, 367 p. (ISBN 978-90-04-20695-3 et 90-04-20695-7, lire en ligne), p. 775-831
↑ (en) Florin Curta et Roman Kovalev, The Other Europe in the Middle Ages : Avars, Bulgars, Khazars and Cumans, Leiden, BRILL, 2008, 492 p. (ISBN 978-90-04-16389-8 et 90-04-16389-1, lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Diane Stanley, La monocratie, De Boeck, coll. « Bodin », 2000, 826 p. (ISBN 978-2-8041-2895-1), p. 554
(en) John Van Antwerp Fine, The Early Medieval Balkans : A Critical Survey from the Sixth to the Late Twelfth Century, University of Michigan Press, 1991, 66, 300 (ISBN 978-0-472-08149-3, lire en ligne)