Léon Alfred Fourneau, dit Xanrof, puis Léon Xanrof, né le à Paris 18e[1] et mort le à Paris 17e, est un auteur-compositeur et chansonnierfrançais et montmartrois, auteur également de contes et nouvelles, comédies, revues et opérettes. Léon Fourneau avait pris pour nom de plume Xanrof, formé avec le mot latin fornax (« fourneau ») écrit à l'envers, avant d'adopter Léon Xanrof comme son nom légal.
Biographie
Fils d'un médecin parisien, il se sent une vocation littéraire mais son père insiste pour lui faire poursuivre des études de droit, qu'il accomplira d'ailleurs brillamment, tout en distrayant ses condisciples qui l'avaient élu à la tête de l'amicale des étudiants. L'adoption du pseudonyme de Xanrof (Cf Supra) est une mesure d'apaisement vis-à-vis de sa bourgeoise famille qui craint le scandale. Ses études terminées, il fera la conférence du stage, s'inscrira comme avocat au barreau de Paris et entamera une carrière comme attaché de cabinet au ministère de l'Agriculture, tout en continuant à "taquiner la muse" et à écrire des vers légers qu'il met en musique tant bien que mal (il n'a pas fait de vraies études de solfège).
La chanson le Fiacre, qui deviendra une "scie" (Nous dirions un "tube" ou un "Hit") extrêmement populaire, une fois reprise par Yvette Guilbert lui aurait été inspirée par un incident réel et cocasse.
Il manque en effet d'être écrasé, rue Lepic, par un fiacre au cocher distrait...et pour cause, Il s'agit d'une course "à l'alcôve" , une réalité de la Belle époque , sujet récurrent de plaisanteries grivoises, où des couples plus ou moins légitimes prenaient leurs ébats amoureux dans l'intimité d'un fiacre dont on pouvait baisser les rideaux...mais les suspensions très souples et les mouvements de la caisse trahissaient fatalement la situation.
D'abord chantée par Félicia Mallet, comme intermède comique dans l'opérette Les Mohicans de Paris (d'après le roman d'Alexandre Dumas) et publiée dans un recueil intitulé "chansons sans gêne" elle devint un succès planétaire lorsque Yvette Guilbert l'incorpora à son répertoire.
A partir de ce succès , Xanrof démissionne du Barreau et se consacre entièrement à la chanson et à l'opérette, qui lui apporteront fortune et célébrité.
Il collabore au quotidien le National, où il chronique la chanson au jour le jour ; au Courrier français, qui publiait de lui une chanson par semaine ; à la Lanterne, où il rédigeait la chronique judiciaire ; à Gil Blas, où lui fut confiée la chronique théâtrale ; au Quotidien illustré, où il était chargé de la "Soirée" ainsi qu'à la rubrique spectacles du Figaro, du Figaro illustré, à la Revue illustrée et dans maints autres journaux[2].
Il épouse une jeune cantatrice, Mlle Carrère, et devient un des principaux administrateurs de la SACEM où sa formation d'avocat est appréciée pour résoudre les conflits de droits d'auteur.
Les Petites étoiles, opérette en 3 actes, avec Pierre Veber, musique de Henri Hirchmann, Paris, Théâtre Apollo,
Cinéma
La Fête de Marguerite, scénario de Léon Xanrof, Pathé frères, 1911
Notes
↑Acte de naissance à Paris 18e, n° 4210, vue 20/31, avec mention marginale du décès à Paris 17e en 1953. Autre mention : par décret du Président de la République en date du 23 août 1896, le dénommé est autorisé à substituer à son nom patronymique « Fourneau » celui de « Xanrof » et de s'appeler légalement à l'avenir « Xanrof » au lieu de « Fourneau ».