Oscar Nathan Straus est un compositeur d’opérettesautrichien né le à Vienne et mort le à Bad Ischl (Autriche). Auteur prolifique, il a abordé avec succès tous les genres musicaux, des plus classiques aux plus populaires.
Biographie
Oscar Nathan Straus est né le
Vienne dans une famille juive[1], fils de Ludwig et de Gabrielle , née Stern , tous deux commerçants. Oscar était destiné à faire lui aussi une carrière commerciale, comme ses parents, mais ceux-ci remarquent ses talents musicaux dès son plus jeune âge et l’encouragent dans cette voie. Ainsi commence-t-il à étudier auprès du compositeur Hermann Graedener , à Vienne, puis de Max Bruch à Berlin. Il se marie en 1895 avec Hélène Neumann (1872-?), violoniste dont le nom de scène est Nelly Irmen.
Son nom d'origine était en fait Strauss. Il décide, pour des raisons professionnelles, d’omettre le «s» final de son nom, ne souhaitant pas être associé à la famille Johann Strauss[3]. Néanmoins, cela ne l’empêche pas, en 1898, de suivre le conseil de Johann Strauss II qui l’engage à se consacrer à la composition pour le théâtre, très lucrative, plutôt qu’à celle des valses.
En 1900, il retourne à Berlin, où Ernst von Wolzogen, propriétaire de l’Überbrettl, un cabaret littéraire à la mode, l'engage comme chef d’orchestre-compositeur. Il y rencontre ses premiers succès populaires, notamment avec la chanson Die Musik kommt (La musique arrive), avant de regagner Vienne. Suivant les conseils de Johan Strauss II, il commence à écrire des opérettes et rivalise bientôt avec Franz Lehár. Lorsque celui-ci crée La Veuve joyeuse en 1905, Straus aurait fait la remarque suivante: «Das kann ich auch! (Moi aussi je peux le faire!)». Dans cet esprit, il compose Ein Walzertraum (Un rêve de valse) en 1907 , qui sera un de ses plus grands succès[2], au même titre qu’une autre de ses opérettes, Der tapfere Soldat (Le brave soldat) plus connue sous le titre Le soldat de chocolat, composée l’année suivante .
Son premier mariage est un échec. En 1908, il épouse en secondes noces la chanteuse Clara Singer (1886-1967)[2].
Auteur prolifique, il aborde tous les genres : il compose plus de cinq cents chansons de cabaret, des opérettes (suivant ainsi les conseils de Johan Strauss II), des musiques de films, mais aussi , dans un style plus classique, de la musique de chambre, des œuvres orchestrales et chorales.
Mais après l'Anschluss nazi de 1938, il quitte l’ Autriche en raison de ses origines juives et se réfugie à Paris. En 1939, il est nommé au grade de chevalier de la Légion d'honneur[4] et obtient la nationalité française[5], avant de s’établir à Hollywood. Il obtient la nationalité américaine en 1948[4] et la même année il rentre en Europe et s’installe à Bad Ischl, célèbre station thermaleautrichienne, où il meurt le . Il repose dans le cimetière communal[6], sa tombe voisinant avec celle de Franz Lehár, mort six ans plus tôt.
↑La Tiralala ! Walzer (Valse Tiralala !) est la valse finale du 1reacte , si célèbre à l’époque qu’elle est mentionnée sur l’affiche (durée: 8 minutes environ).
Bibliographie
En allemand
(de) Franz Mailer, Weltbürger der Musik-sous-titre=eine Oscar-Straus-Biographie, Österreichischer Bundesverlag, , 240 p. (ISBN9783215056451) (page de couverture sur books google : [1] ; Consulté le .
En anglais
(en) Bernard Grun, Prince of Vienna : The Life, the Times, and the Melodies of Oscar Straus, W. H. Allen & Co.(en), , 224 p. (page de couverture sur books.google : [2]. Consulté le ,