Son père, Léonard Chavalliaud, était né à Saint-Goussaud (Creuse). Il avait quitté son village en 1840 pour chercher du travail. Il s'était d'abord fixé à Reims où il se maria en 1841, puis à Mourmelon où il tenait un hôtel. Il eut quatorze enfants. Son fils Léon, le sculpteur, en est le onzième[1].
Léon Chavalliaud est apprenti modeleur dans l’atelier Bulteau à Reims, rue Buirette, embauché, vers 1872, dans le clan des modeleurs, mouleurs, metteurs au point œuvrant pour des travaux d'églises qui constituaient la spécialité de la maison.
Chavalliaud reçoit le second grand prix de Rome en 1886 avec le sujet Tobie retirant le poisson de l'eau. Le Salon de 1891 lui vaut une médaille ; celui de 1892 récompense son Monument de la fédération bretonne-angevine[note 3] et sa statuette du jeune Melchior de Polignac[1].
Il effectue un voyage d'études en Italie pour se perfectionner au contact des œuvres des grands maîtres, puis il part pour l'Angleterre en 1892, où il réside quinze ans dans le quartier de Brixton à Londres. Il travaille occasionnellement pour Farmer & Brindley(en) et expose à la National Gallery et à la Walker Art Gallery de Liverpool. Il sculpte des tombeaux de personnalités, les monuments exécutés pour les cathédrales de Lincoln, d'Ely, de Winchester, de Chichester et dans de nombreuses chapelles et églises. Apprécié pour la ressemblance exacte de ses sujets, il fut très sollicité pour exécuter les bustes de personnalités comme William Ewart Gladstone, Lord Roberts, etc.
Pontivy : Monument de la Fédération bretonne-angevine de 1790, bronze, Édouard Deperthes et son fils, Génie de la Liberté par Le Goff, relief du Serment des volontaires par Chavalliaud, qui a achevé l’œuvre de Legoff, 1892[2],[3],
↑En 1894, les républicains érigèrent un monument commémoratif, constitué d’un socle et d’une colonne de granit de dix mètres. Sur le socle sont gravés les premiers articles des Droits de l’homme et du citoyen, le Serment des Jeunes Volontaires, illustré également par un bas-relief en bronze, le Pacte d’union des municipalités. Le fût portait une allégorie en bronze de La Liberté, jeune femme se libérant du suaire et tendant le rameau d’olivier. Ce monument érigé en 1894, inauguré le 10 août 1896 par le président Félix Faure, commémore le serment des jeunes volontaires du 19 janvier 1790, qui témoigne à la fois du mouvement pour la défense de la constitution de l'État et de l'adhésion aux décrets de l'Assemblée nationale : « Ni Bretons, ni Angevins, mais Français. » L'allégorie fixée sur le fût de ce monument a été détruite par un attentat autonomiste en 1938.