Lily Greenham, Lily Lax, née en 1924 à Vienne et décédée en 2001 à Londres[1], est une compositrice et artiste visuelle danoise. Pionnière de la poésie concrète dans le domaine musical et inventrice de la lingual music, elle est connue pour ses morceaux expérimentaux mixant des enregistrements de voix humaine, tels Relativity (1974) et Traffic (1975).
Après son déménagement à Paris en 1964, elle s'associe au Groupe de Recherche d'Art Visuel (GRAV)[3] puis se fait connaître à travers plusieurs expositions collectives telles "Mouvement 2" (1964) à la Galerie Denise René, à Paris, "The Responsive Eye" (1965) au MoMA, à New York, ou encore "Formas computables" (1969) au centre d'informatique de l'université de Madrid[1]. À cette époque, elle est surtout remarquée pour son travail de plasticienne, notamment avec son collage Study of Differentiation and Identity in Visual Perception: Three Variations (1964) présenté dans "The Responsive Eye". Son œuvre plastique est conventionnellement rattachée à l'Op Art[3].
Au début des années 1970, elle s'installe à Londres avec son mari, le musicien et poète Peter Greenham[5]. Elle travaille notamment avec le BBC Radiophonic Workshop au sein duquel elle réalise l'œuvre sonore Relativity en 1974[6]. Elle utilise alors sa propre voix et adapte la technique du tape loop (consistant à réaliser des boucles de bande magnétique originales, produisant des rythmes et des répétitions) à des textes enregistrés. Elle donne à son innovation le nom de "lingual music"[7]. Cette période d'effervescence créative est marquée par sa collaboration avec les musiciens John Tchicai, Wolfgang Dauner, Bob Downes, Barry Guy, Hugh Davies, Max Eastley et Peter Cusack[7]. En 1972, elle présente notamment ses œuvres de poésie sonore lors du festival des Rencontres de Pampelune, consacré aux avant-gardes artistiques[8].
Elle réalise ses dernières compositions notoires au début des années 1980 (Polar Polaris, Borges) et demeure à Londres jusqu'à la fin de sa vie.
Œuvres principales
Œuvres sonores :
1971 : Do You Wonder About This Society? (5 min 07 s)
↑Igor Contreras Zubillaga et Malika Combes, Igor Contreras Zubillaga et Perin Emel Yavuz (dirs.), « L’ambiguïté politique de l’avant-garde artistique sous le franquisme : l’exemple du festival Encuentros de Pampelune (1972) », À l'avant-garde! Art et politique dans les années 1960 et 1970, Bruxelles, Peter Lang, , p. 109-124 (lire en ligne, consulté le )