Ce téléfilm, qui constitue le 65e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois au Royaume-Uni le sur ITV1, et en France le sur TMC.
Synopsis
Hercule Poirot vient de clore une affaire au Moyen-Orient pour le compte de l'armée. Arrivé à son hôtel d'Istanbul, il reçoit un télégramme lui demandant de rentrer d'urgence à Londres. Il rencontre son ami Xavier Bouc, directeur de la compagnie internationale des wagons-lits, qui lui trouve une place avec difficulté dans le premier Orient-Express au départ pour l'Angleterre. Lors du trajet, Samuel Ratchett, riche homme d'affaires américain, demande au détective belge de le protéger, pensant qu'on en veut à sa vie, mais Poirot refuse. Le lendemain, Ratchett est retrouvé dans son lit poignardé à de multiples reprises. Le train étant immobilisé par la neige, le coupable se trouve forcément à son bord.
Au moment du tournage, personne ne savait si l'épisode allait être ou non le dernier de la série, ITV n'ayant pas encore arrêté son choix sur une éventuelle treizième saison.
Alors que le roman original a été publié en 1934, l'action de ce téléfilm se situe en 1938.
Cette version est beaucoup plus sombre et lugubre que les précédentes adaptations du roman et que les autres épisodes de la série[1]. Le téléfilm se concentre plus sur les personnages et leurs motivations que sur le déroulement du meurtre, connu de tous les lecteurs d'Agatha Christie[2]. Pour le réalisateur Philip Martin, la version de Sidney Lumet de 1974 est un « beau film des années 70 » mais n'est pas assez dure comparée au roman. Il cherche donc à créer une version plus « inconfortable »[1].
Le téléfilm est centré sur Poirot (il fait partie de tous les plans) et sur la manière dont il est affecté par les événements. Avant de monter dans l'Orient-Express et d'enquêter sur un meurtre sauvage, il a assisté au suicide d'un lieutenant dans une précédente affaire et à la lapidation d'une jeune femme à Istanbul. On voit ici un Poirot comme « on ne l'a jamais vu » explique David Suchet, « coupé du monde et de son confort habituel ». Il apparait comme un homme de foi, se réfugiant dans la religion et en proie à un profond dilemme, notamment dans la scène finale[3].
L'adaptation comprend un anachronisme lorsque Edward Masterman (Hugh Bonneville) compare la princesse Dragomiroff au cuirassé Bismark, qui n'a été mis à l'eau qu'un an après la date où se déroule l'intrigue.
Contrairement au roman, le docteur qui examine le cadavre fait partie des assassins, remplaçant le policier Hardman absent de l'adaptation.
Concernant la version française, il s'agit du dernier épisode où David Suchet est doublé par Roger Carel, celui-ci ayant pris ensuite sa retraite.
Accueil
En France, le téléfilm est suivi par un peu plus d'un million de téléspectateurs, soit 4,2 % de part d'audience, se plaçant 7e des programmes de la soirée[5].