Elle est une des principales villes de la région naturelle du Brulhois. Ses habitants sont appelés les Layracais et Layracaises.
Commune de 3 623 habitants en 2017, située sur la rive Sud de la Garonne, au cœur de la communauté d'agglomération d'Agen et donc dans son aire urbaine qui comptant une population de 113 582 habitants en 2017.
Géographie
Localisation
Layrac se trouve dans le Brulhois, région du nord de la Gascogne, et est située à 10 kilomètres au sud d'Agen, sur l'axe Agen-Auch.
La superficie de la commune de est de 3 811 hectares ; son altitude varie de 43 à 182mètres[2]. La mairie est située à une hauteur de 65 mètres d'altitude.
Hydrographie
Elle est traversée par le Gers, qui se jette peu après dans la Garonne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 775 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estillac à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 708,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Layrac est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Layrac[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (41 %), zones agricoles hétérogènes (24,4 %), prairies (14 %), forêts (10 %), eaux continentales[Note 3] (5,2 %), zones urbanisées (4,7 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le réseau Tempo exploité par la société Keolis Agen dessert les 31 communes de l'agglomération d'Agen soit un total de 92 042 habitants depuis le , en remplacement du réseau Transbus.
La ville de Layrac est desservie à la fois par la ligne Tempo N°5 (10 rotations par jour environ et par le Ter Midi-Pyrénées Agen - Auch (ligne 932) avec une fréquence d'environ un par heure.
Des vols vers l'aéroport Paris-Orly sont proposés, avec trois allers-retours quotidiens du lundi au vendredi et un aller-retour le dimanche soir.
7 244 voyageurs transportés en 2007.
Transport ferroviaire
La gare de Layrac est fermée aux voyageurs, néanmoins une Installation terminale embranchée en service y est référencées[16]. L'ancienne halte de Goulens est également fermée.
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) d’Agen, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Garonne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[19]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1435, 1875, 1930, 1712, 1770 et 1952. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[20]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1993, 1995, 2003, 2009, 2013, 2014 et 2021[21],[17].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[22]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[24]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002, 2003, 2005, 2009, 2011, 2012 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[17].
Risque technologique
La commune étant située dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 5]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 6],[26],[27].
Toponymie
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Histoire
Les premières traces de peuplement de Layrac remontent au Magdalénien(campement de plein air de Beauséjour). On a retrouvé dans sa plaine des traces d'occupation pour les âges du Bronze et du Fer. À l'époque gallo-romaine, plusieurs villae sont attestées sur le territoire de la commune. L'une d'entre elles, après abandon et invasions donnera naissance au premier bourg médiéval situé sur un promontoire dominant le Gers. Une autre permettra la naissance du hameau d'Amans, qui évoluera de la même façon et où l'on peut voir les ruines de l'église romane Sainte-Marie. Le bourg de Goulens, lui sera fondé par les colons Wisigoths.
Un monastère, comprenant l'église Saint-Martin, fondé en 1064 par Hunald, religieux à Moissac et son frère Hugues, vicomte de Bruilhois, a permis ensuite au village de Layrac de se développer. Elle fut une cité importante pendant la période du Moyen Âge grâce à l'influence de son prieuré mais aussi de sa batellerie installée sur les fleuves du Gers et de la Garonne. Elle se dote d'une charte de Coutumes en 1273.
Des hôtes célèbres l'ont traversé, comme le pape Urbain II, qui se rendit à Layrac le au retour de Clermont où il venait de prêcher la croisade. Il consacra le chœur de l'église St Martin, dont les travaux d'édification par les Bénédictins avaient commencé en 1075. Une mosaïque romane de l'église représente des motifs floraux et un épisode de l'Ancien Testament, Samson terrassant le lion.
La reine de Navarre, Jeanne d'Albret, passa à Layrac le en se rendant à Paris pour le mariage de son fils Henri. Henri IV vint le , car Layrac était depuis les années 1560, une place forte du protestantisme en Agenais[28]. Sur ordre du roi Louis XIII, ses fortifications furent détruites en par les troupes du maréchal de Roquelaure. Le protestantisme à Layrac commença dès lors à décliner. De 1629 à 1631, la ville fut aux prises avec une terrible peste, suivie d'une année de disette (1631), événements qui permirent à une Confrérie de Pénitents Blancs de voir le jour en 1633.
Le XVIIIe siècle apporta un peu plus de quiétude et la ville connut un nouvel essor, grâce à ses productions viticoles et à sa batellerie. Le prieuré, entièrement reconstruit en un grandiose style classique est le témoin de la richesse de cette époque.
La création de la ligne de chemin de fer Agen-Barèges en 1869 et l'implantation d'une gare à Layrac ainsi que d'une halte à Goulens favorisèrent cet essor. À la fin du XIXe, Layrac s'industrialise grâce à la naissance et au développement sur son sol des usines KIRPY, fabricant de charrues et matériels agricoles.
Aujourd'hui, la gare de Layrac et la halte de Goulens ne sont plus desservies par la ligne de Bon-Encontre à Auch, fermée à tout trafic depuis 2015. Sa réouverture au service voyageur et/ou au trafic de marchandises est régulièrement évoquée[29].
Héraldique
Blason
De sinople à la grappe de raisin tigée et feuillée de pourpre.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
De sinople à la grappe de raisin tigée et feuillée de pourpre accompagnée de trois étoiles d’or mal ordonnées[30].
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 3 500 habitants et 4 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-sept[31],[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2021, la commune comptait 3 816 habitants[Note 7], en évolution de +7,22 % par rapport à 2015 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La plaine de la Garonne permet l’extraction de grave, élément indispensable aux travaux routiers et à la construction.
Kirpy une fabrique layracaise de machines agricoles a acquis une certaine renommée dans le monde agricole, et va jusqu'à exporter dans plusieurs Pays[38].
Depuis 2009, les laboratoires Innovi (Groupe Innovi fondé par Alexandra Fregonese, anciennement groupe Cosmos) sont installés sur 2 000 m2 de bâtiments dont une salle blanche[39],[40].
L'idée de la communauté d'agglomération d'Agen arrive en 1974, René Lajunie, maire de Bon-Encontre de l'époque, relançant avec le docteur Esquirol, ancien maire d'Agen, le syndicat intercommunal, ancêtre de la communauté d'agglomération d'Agen. C'est ainsi que naquirent les bases de la communauté d'agglomération telle qu'elle est aujourd'hui.
La communauté d'agglomération d'Agen a permis le développement des communes mais aussi de proposer plusieurs services dont les transports en commun desservant toute l'agglomération, ainsi qu'un service de collecte des déchets commun à l'ensemble de l'agglomération.
Lieux et monuments
L'église Saint-Martin, des XIe et XIIe siècles, classée monument historique en 1908[41] avec sa mosaïque romane. L'une des plus grandes églises romanes à coupole sur pendentifs plats de France.
Le clocher-porche gothique, des XIIIe-XIVe siècles, restes de l'ancienne église paroissiale Sainte Marie et sa salle du 1er étage avec cheminée Renaissance aux armoiries de la ville
La vieille ville, au cœur du centre-ville, où l'on peut observer plusieurs maisons à colombages en bon état.
Plusieurs vieux lavoirs, qui ont résisté au temps.
La Grand Peyro : vestige d'un menhir qui ne mesure plus que 1,15 m de haut ; des processions religieuses s'y rendaient encore dans les années 1930 à certaines occasions[45].
Places de la ville :
Place Royale ou communément appelée Royal
Place Étienne-Bouet
Place Jean Jaurès (appelée également Place de la mairie) avec ses arcades ressemblant aux bastides
Environnement
Écologie - Recyclage
La communauté d'agglomération a équipé tous les foyers de 5 conteneurs (verre, papier et journaux, ordures ménagères, emballages et déchets verts) dans le but d'un tri sélectif par l'usager. Plusieurs ramassages par semaine sont effectués séparément pour chaque matière.
La commune dispose de la déchèterie de Boé à 3,9 km.
Le Vide Grenier International (1er dimanche de juillet)
Sports et loisirs
Layrac dispose de diverses installations sportives : 1 gymnase, 2 terrains de rugby, 2 terrains de tennis.
Rugby à XV : l'Association sportive layracaise (ASL), fondée en 1915, évolue aujourd'hui[Quand ?] en Fédérale 1. En une décennie le club parvient à monter de Promotion Honneur à Fédérale 1. La saison 2012-2013 voit l’équipe réserve de l’ASL devenir champions du Périgord Agenais. Le 25 juin 2023, lors de la saison 2022-2023, l’ASL devenait championne de France de Fédérale 2 au stade Marius-Lacoste de Fleurance face à l'UA Gaillac sur le score de 17-6.
Dubourg, Paul, Monographie ou histoire du prieuré et de la ville de Layrac depuis le XIe siècle jusqu'au XIXe, Agen, Impr. moderne, , 719 p. (lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le périmètre de 2 km correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.
↑Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Alain Beyneix, « Les architectures mégalithiques du département de Lot-et-Garonne », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 97, no 2, , p. 239-264 (lire en ligne).