Mariée de force à l'âge de 10 ans au prince Tanetoa, dont elle vit séparée, elle s'affiche librement avec son amant Ariʻifaaite, ce qui irrite le révérend anglais George Pritchard, qui n'apprécie pas non plus sa façon de s'habiller et de pratiquer les danses traditionnelles de l'île avec les jeunes gens de l'île. Estimant ces pratiques indignes d'une reine, Pritchard lui impose la présence d'une gouvernante anglaise, Miss Madison, pour lui apprendre les usages de la bonne société britannique.
Rrevenu sur l'île, le prince Tanetoa s'introduit chez 'Aimata, la frappe et tente de la violer. Conseillée par Miss Madison, 'Aimata veut porter plainte auprès de Pritchard, qui lui répond que la loi anglaise dit qu'il n'y a pas de viol entre époux. Elle lui rétorque que frapper une reine, par contre, est un crime de lèse-majesté et elle exige en conséquence le départ immédiat et définitif du prince ainsi que l'annulation de son mariage. Pritchard accède à sa première demande mais répond que, pour l'annulation du mariage, il faut l'accord du roi George IV, chef de l'église anglicane : il feint alors d'écrire au roi. Un an plus tard, sans réponse de Londres, la jeune reine 'Aimata décide, en guise de mesure de rétorsion, de ne plus rendre la justice qu'en tahitien, même lors des procès impliquant des citoyens britanniques : « Votre roi reste sourd à ma demande. C'est que nous ne parlons pas la même langue ».
Ayant appris que le pape peut annuler un mariage, 'Aimata menace de se convertir à la foi catholique afin de pouvoir épouser Ariʻifaaite car il est temps de donner un héritier à la couronne : comme elle est soutenue par le chef Tati, Pritchard cède et 'Aimata peut enfin divorcer de Tanetoa et épouser Ariʻifaaite.
Mais l'expulsion de deux missionnaires catholiques français arrivés clandestinement sur l'île donne à la France l'occasion d'intervenir militairement sur l'île et de chercher à imposer un protectorat français. La reine rassemble ses guerriers et charge, drapeau au vent, les soldats français débarqués sur l'île mais l'affrontement, très inégal, tourne au massacre. Blessée, la reine est contrainte par le chef Tati de fuir en radeau avec Ariʻifaaite et leur fils vers l'île de Raiatea où ils sont accueillis par son oncle, le souverain local Tamatoa IV.
Après avoir longtemps espéré en vain l'intervention de la reine Victoria et de sa Royal Navy, 'Aimata finit par se soumettre aux conditions du gouverneur français Armand Joseph Bruat et revient à Tahiti.
Elle négocie de façon ferme et habile avec Bruat et obtient de lui la construction d'un hôpital et d'écoles non seulement pour les garçons mais également pour les filles, qui ont droit selon elle au même niveau d'enseignement que les garçons. Bruat s'implique dans la réalisation de ces projets chers à la reine et développe avec elle une amitié durable.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données Allociné.
Titre français : Pomaré, La Dernière Reine de Tahiti
En , le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, reçoit, sur son île, l'un des scénaristes, Francis Bianconi, la réalisatrice, Adeline Darraux et le directeur de production, Frank Lebreton, pour une discussion sur le projet du téléfilm La Dernière Reine de Tahiti : l'île soutient l'équipe de la production au profit « d’importante retombées économiques au niveau local et participera à la promotion de la destination »[7].
Le communiqué de presse publié le par France Télévisions précise : « Le tournage de la fiction internationale La Dernière Reine de Tahiti répond à l'ambition de France Télévisions d'ancrer sa politique de création au cœur de toutes les régions françaises, y compris en Outre-mer, en accompagnant et valorisant les compétences dans les métiers de production de séries, de feuilletons et de fictions »[1],[4].
Comme le précise le communiqué de presse de France Télévisions : « L'équipe technique et le casting comptent des professionnels et des acteurs polynésiens qui, par leur savoir-faire et leur culture, contribuent à ancrer localement ce tournage »[1],[2],[4].
Diffusions et audience
En France métropolitaine, le téléfilm, diffusé le sur France 2, réunit 2,36 millions de téléspectateurs soit 11,4 % de l’ensemble du public, la chaîne se classant troisième des audiences[6].