Durant l'été 1982, dans un petit village de Provence, les adolescents Vincent, Alice, Yasmine et Mathieu reçoivent leurs correspondants allemands Frank, Dilay, Iris et Oliver.
Aveugle, le jeune Frank se met à avoir des visions à la suite d'un jeu de ouija, une planche permettant de communiquer avec les esprits.
Pendant ce temps, la maréchal des logis chef de gendarmerie Isabelle, mère de Vincent, enquête sur la disparition du grand-père d'Alice, Philippe.
La série est créée et écrite par Thomas Bourguignon et Jörg Winger[1],[3],[4].
Les créateurs de la série Thomas Bourguignon et Jörg Winger expliquent : « La Coupe du monde de 82 nous a servi à structurer le récit. Un match, un épisode. Chaque match nous rapprochant inéluctablement de la fameuse demi-finale perdue par la France contre l'Allemagne, avec Schumacher brisant la mâchoire de Battiston et les rêves de la génération Platini. Tout le monde se souvient de cette Nuit de Séville, chacun sait où il était ce soir-là, un peu comme le 11 septembre… On peut dire que ça a été la dernière guerre avec l'Allemagne ! »[5]
Pour Jörg Winger : « Les épreuves et les tribulations de l'expérience adolescente, les chocs culturels entre deux pays et trois générations, et l'histoire qui revient nous hanter, constituent la colonne vertébrale de la mystérieuse aventure qu'est Ouija. »[3] Bourguignon de son côté déclare : « Ouija est la version fantasmée de nos souvenirs. C'est la jeunesse que notre génération aurait rêvé de vivre. La génération X. C'est aussi un portrait de nos parents et grands-parents – allemands et français – quand ils étaient jeunes, dans les années 1940 et dans les années 1980. »[3]
Pour Alexandre Letren, du site VL-Média : « Si la série n'évite pas la traditionnelle enquête policière, l'intrigue avance par le biais du fantastique et de la traque de cette bande d'ados particulièrement bien castée […] Mais c'est bien quand la série assume clairement le fantastique qu'elle se montre bien meilleure. Là encore si parfois les effets spéciaux ont un peu un côté bande dessinée assumé, l'écho que la partie fantastique trouve dans la grande histoire est vraiment intéressant […] Ouija connaît ainsi une vraie montée en puissance. Si la première partie utilise un peu trop le fantastique comme un prétexte, l'intensité de l'intrigue monte épisode après épisode […] Outre l'utilisation du théâtre comme vecteur de transmission de la vérité, on aime particulièrement le choix pour le coup radical choisi pour finir le 6e et dernier épisode. Cliff de fin de saison ou choix de fin de série, dans les deux cas, on apprécie vraiment ce twist particulièrement osé et qui va l'encontre de la volonté de « rassurer » un auditoire qui aurait peur de se confronter au genre »[5].
Pour Lucie Reeb, du site Allociné : « Malgré des débuts un peu lents, on se fait rapidement happer par cette série en 6 épisodes d'une étonnante complexité […] Entre fantastique, horreur, policier et histoire de famille, cette fiction créée par Thomas Bourguignon et Jörg Winger parvient à mélanger les genres pour nous proposer un scénario original, le tout porté par un casting très convaincant, fait de jeunes talents prometteurs […] L'ambiance sombre et pesante du scénario contraste habilement avec les magnifiques paysages de la région, mis en valeur par la caméra de Thomas Bourguignon »[17].
Jean-Christophe Nurbel, du site Bulles de culture, estime que « En dépit d'une réalisation pas toujours heureuse, une musique par moment trop appuyée et quelques scènes prévisibles, la série Ouija un été meurtrier parvient à nous intriguer grâce à son récit plein de mystères, sa bande de jeunes attachante et ses incursions dans le fantastique et le paranormal »[11].
Notes et références
Notes
↑Le « classement des audiences » est établi en comparant la part de marché du programme sur les 4 ans et plus avec les parts de marché des autres programmes diffusés au même moment.