Pour les articles homonymes, voir Bande à Bonnot (homonymie) et Bonnot.
Cet article est une ébauche concernant un film français, l’anarchisme et l’histoire.
Bruno Cremer Jacques Brel Annie Girardot Jean-Pierre Kalfon
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
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La Bande à Bonnot (ou Les Anarchistes) est un film français réalisé par Philippe Fourastié, sorti en 1968. Dans son livre Un an après (2015), Anne Wiazemsky raconte son expérience du tournage, en partie perturbé par les événements de mai 68.
Le film raconte les activités de Jules Bonnot, et de sa bande, dans les années 1910. Entourés d'asociaux et d'idéalistes, il se livre à des faits criminels qui mettent la France dans la tourmente[1].
Dans le film Jules Bonnot tue des policiers et fait semblant d'être mort après l'assaut de la police au garage de Choisy-le-Roi. Puis il rejoint ses complices Octave Garnier et Marie la Belge à Nogent. Dans la réalité Jules Bonnot fut assiégé dans ce garage le 28 avril 1912, et y trouva la mort. Le déploiement considérable des forces à Choisy et Nogent étaient analogues en 1912, mais le film n'en fait état que d'un siège situé à Nogent-sur-Marne. Dans les faits, le siège de Nogent-sur-Marne eut lieu du 14 mai 1912 à la villa Bonhoure, où Octave Garnier est retrouvé mort après l'assaut et René Valet encore vivant[2].
L'attaque de la Société Générale par la bande à Bonnot, premier « casse automobile » de l'histoire, s'est historiquement déroulée à l'agence de la rue Ordener, à Paris... Puis les malfrats fuient la capitale pour échouer sur les galets de Dieppe (Seine-Maritime). Par une étonnante pirouette scénaristique, l'attaque de la banque fut pourtant tournée à... Dieppe ! (devant une Société Générale sans conteste cinématographiquement plus parlante)
On peut aussi remarquer que Victor Kilbatchiche est représenté comme étant âgé, alors qu'il n'avait que 22 ans en 1912.
Dans l'avant-propos de l'édition de 1970 de son livre Ni Dieu Ni Maitre, Anthologie de l'anarchisme, Daniel Guérin écrit : « Un film récent consacré à "La Bande à Bonnot", sous couleur de le faire revivre [l'anarchisme] et de le remettre à la mode, visait, en réalité, à le discréditer. »