Les premiers poèmes de Juliette Darle parus au début des années 1950 sont salués par Blaise Cendrars, Paul Éluard et Louis Aragon. Ce dernier en fait la publicité dans des revues littéraires et dans un de ses livres. Sous l'égide de Vincent Monteiro, un jury de poètes (dont Pierre Seghers et Guillevic) lui décerne le prix du Salon de poésie réservé à un jeune poète. La jeune provinciale venue étudier à Paris rencontre Paul Éluard, Pablo Picasso, Alberto Giacometti, et publie ses entretiens avec Fernand Léger.
Puis c'est le succès en 1957 de Léonard et la machine volante qui tire à 100 000 exemplaires et connaît un grand succès au Québec. Le lundi , au pied de la statue de Balzac, boulevard Raspail, est fondé, pour défendre la sculpture figurative, le Groupe des Neuf qu'elle anime[4].
En 1992, Michel Houellebecq, poète de 36 ans, lauréat du prix Tristan-Tzara, y fait également une lecture. Les Darle l’encouragent dans sa vocation d'écrivain[5].
Juliette Darle privilégie également le poème dit, le chant, et aussi ces vers que l’on découvre sur les murs. La poésie murale devançait son époque et l'éloigna du circuit classique du livre. Dits ou chantés, ses poèmes apparurent dans des spectacles présentés à l'espace Pierre-Cardin, aux galeries nationales du Grand Palais, dans la grande salle du musée de l'Homme. Cette expérience de la scène l'amène dans des cabarets du quartier latin avec Alain Buci (d)[6] à la guitare. Puis ils parcourent la Provence ; Alain Buci chante les textes, elle récite ses poèmes dans un décor du peintre Ladislas Kijno, avec des images d’André Villers, l’ami de Pablo Picasso. Juliette Darle s'est également produite avec Serge Reggiani[7]
Juliette Darle dirige le magazine Le Temps des poètes[8].
1955 : Je t'aime, dessins d'André Minaux, Paris, Caractères
1956 : Beaux desperados, dessins de Michel de Gallard, Paris, Librairie les Lettres (Poitiers, impr. Victor Hugo)
1957 : Léonard et la machine volante, dessins de Michel de Gallard, Paris, Éditions la farandole
1958 : Le Chemin de la mer, dessins de Marcel Roche, Paris, J. Millas-Martin (impr. J. Millas-Martin)
1961 : Le Combat solitaire, dessins de René Aberlenc, Paris, J. Grassin (Épernon, impr. J.-R. Avisseau)
1964 : J'ai trop aimé la solitude, dessins de René Aberlenc, René Babin, Jean Carton, Raymond Corbin…, Paris : J. Grassin (Millau, impr. Maury)
1967 : Château de Saint-Ouen… 20 peintres d'aujourd'hui, texte de Jean-Pierre Chabrol et Juliette Darle, du au , Saint-Ouen
1968 : À Pablo Picasso, Paris, Cercle Art et Poésie
1971 : Aspects de la gravure contemporaine : Dunoyer de Segonzac, Gromaire, Picasso, Bersier…, texte de Juliette Darle, Brest, Palais des arts et de la culture
1972 : Poésie murale… (-), catalogue et anthologie poétique réalisés par Juliette et André Darle, Brest, Palais des arts et de la culture
1973 : Poésie murale…(-), anthologie réalisée par Juliette et André Darle, Rueil-Malmaison, centre culturel Edmond-Rostand
1978 :
Les poètes au château… (exposition de poésie murale), une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet ; sous la présidence de Michel Cointat, Fougères
Poètes dans la cité, une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet, La Courneuve, centre culturel J. Houdremont
Poètes en Sologne, festival de poésie murale, Aubigny-sur-Nère, une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet, château des Stuarts ; Paris, association Poésie murale
1979 :
Poètes à Nevers, une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet, Nevers, maison de la culture
Poètes en Sologne II, festival de poésie murale, Aubigny-sur-Nère, une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet, château des Stuarts ; Paris, association Poésie murale
Poètes à Meaux, festival de poésie murale, Meaux, une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet, musée Bossuet ; Paris, association Poésie murale
1980 :
Poètes en Sologne III, festival de poésie murale, Aubigny-sur-Nère, une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet, association Poésie murale
Poètes au bord de la Seine, une initiative de Juliette Darle et Alain Bosquet, Le Pecq : centre André Malraux
1995 : Arbre haute mémoire. Poème pour un cinquantenaire, dessins-collages de Sarah Wiame
1997 : Résurgences, illustrations de Sarah Wiame, Paris, Céphéides
1999 : Miroirs de Crozant, autour de l'exposition photographique, texte de Juliette Darle, Crozant demain
2001 : Les Portes du temps, précédé de Visages du siècle qui s'en va, Limoges, le Bruit des autres
2011 : Jean-Claude Bertrand, préface de Juliette Darle, textes de George Besson, Jean-Pierre Péraro et Jacques Petit, Strasbourg, éditions Jérôme Do Bentzinger
↑ a et b« Juliette Darle : lyrique et solidaire » sur le site de L'Écho du Berry, 5 mai 2010. « Inutile de demander son âge à Juliette Darle : J“e ne le dis jamais, répond-elle. Les gens ont tellement de préjugés !Ils vous enterrent avant que vous soyez vieux !” Son mari, l'écrivain André Darle(d), contredit, l'air de rien, dans un sourire, l'explication fournie par la femme dont il partage la vie depuis plus de soixante ans : “De toute façon, Juliette n'a jamais dit son âge, même quand elle était jeune…” »