Il participe ensuite à la campagne de Normandie où il se révèle être un grand capitaine de guerre. En 1450, aux côtés de Jean de Dunois, il achève la reconquête de la Normandie tout entière.
Les années qui suivent sont consacrées, toujours avec Dunois, à la conquête de la Guyenne, qui se termine en 1453 par la prise de Bordeaux.
Gouverneur de Guyenne (1453-1461)
En récompense, il est nommé gouverneur de la Guyenne.
Il est chargé de la construction en 1455 du château Trompette, citadelle surtout destinée à surveiller une ville considérée comme insoumise, étant donné ses relations anciennes avec la couronne anglaise (la Guyenne ayant été tenue comme fief par les rois d'Angleterre depuis le XIIème siècle).
Le règne de Louis XI (1461-1483)
La rébellion de Jean de Bourbon
Favori de Charles VII, il subit la haine de Louis XI après l'avènement de ce dernier. Louis XI lui retire le gouvernement de la Guyenne.
En 1465, il rejoint la Ligue du Bien public, formée par Charles de France, frère du roi, et participe à la guerre du Bien public (mai-octobre 1465).
Il conserve la charge de gouverneur de Lyon sous la régence d'Anne de Beaujeu, sa belle-soeur, après la mort de Louis XI (1483). Mais il ne s'y intéresse que peu, et cette charge est transmise à Philippe II de Savoie en 1486[3].
Jean II tint une cour brillante à Moulins. Il protégea des écrivains comme Philippe de Commynes et, probablement, François Villon, ainsi que les poètes bourbonnais Jean Robertet et Henri Baude. Il est possible qu'il ait pris modèle sur la cour de Charles d'Orléans à Blois, qu'il fréquenta assidûment. Poète lui-même, il a laissé d'assez nombreuses pièces, dont certaines se trouvent dans les manuscrits de Charles d'Orléans. Les premières pièces ont été composées avant qu'il ne devienne duc de Bourbon et sont signées "Clermondois". Il est entouré de musiciens et joue lui-même du luth[4].
Mathieu dit le Grand Bâtard de Bourbon († 1505), baron de Roche-en-Régnier et seigneur de Bouthéon. Il se signala au combat de Béthune en 1487 et à la bataille de Fornoue en 1495. Il fut nommé amiral et gouverneur de Guyenne ;
↑Louis Aubret, Marie-Claude Guigue, Mémoires pour servir à l'histoire de Dombes, par Louis Aubret, conseiller au Parlement de Dombes 1695-1748, publiés pour la première fois, d'après le manuscrit de Trévoux, avec des notes et des documents inédits, par M. C. Guigue, tome III, Trévoux, 1868, p. 1 [lire en ligne].
↑Lettres patentes de Louis XI, Amboise, le . (lire en ligne).
↑ a et bAssociation des amis du Musée d'histoire militaire de Lyon et de sa région (Lyon, Rhône),, Les gouverneurs de Lyon, 1310-2010 : le gouvernement militaire territorial, Lyon/Lyon, Ed. Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 255 p. (ISBN978-2-84147-226-0 et 2841472264, OCLC758287729, lire en ligne).
↑Françoise Ferrand, « Remarques sur les ducs de Bourbon et la tradition poétique du XVe siècle », in Le Duché de Bourbon des origines au Connétable, suivi d'un extrait du 'Désastre de Pavie' de Jean Giono, Actes du colloque des 5 et organisé par le musée Anne-de-Beaujeu de Moulins, Saint-Pourçain-sur-Sioule : Bleu autour, 2001, p. 179-187. (ISBN2-912019-16-8) Voir aussi Marielle Popin, « Un hommage musical à Jean II de Bourbon », Ibid., p. 197-200.
↑Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de Bourbon, par Nicolas-Louis Achaintre, p. 205-206
Henry de Surirey de Saint-Remy, Jean II de Bourbon, comte de Clermont, duc de Bourbonnais et d'Auvergne et connétable de France (1426-1488) (thèse de l'École nationale des chartes, 1937). Publié sous le titre Jean II de Bourbon, duc de Bourbonnais et d'Auvergne, 1426-1488, Paris, Les Belles lettres, 1944, 285 p.
Olivier Mattéoni, « Un prince face à Louis XI : Jean II de Bourbon, une politique, une ambition », Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France, , p. 19-36 (ISSN0399-1350, JSTOR23408539)