Pour les articles homonymes, voir Richard et Jean-Pierre Richard.
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Jean-Pierre Richard, né à Marseille le 15 juillet 1922 et mort à Paris (5e arrondissement) le 15 mars 2019[1],[2], est un critique littéraire français, il est un représentant important de la critique « thématique » inaugurée par Gaston Bachelard et Georges Poulet[3].
Après sa scolarité au lycée Thiers, Jean-Pierre Richard est entré à l'École normale supérieure en 1941[4]dont il ressort agrégé de lettres en 1944[5]. Il devient docteur ès lettres en 1962[6].
Il enseigne la littérature en Écosse de 1946 à 1948, à Londres de 1949 à 1958 et à l'Institut Français de Madrid dans les années 1960[7]. Jean-Pierre Richard a enseigné à l'université de Vincennes de 1969 à 1977, puis à l'Université Paris IV-Sorbonne de 1978 à 1984.
Depuis la parution de Littérature et sensation (1954) il n'a cessé d'explorer le lien qui unit l'écriture et l'expérience intime du monde, chez des écrivains du XIXe et du XXe siècle. Il consacre son premier essai à Stendhal, à Flaubert, à Fromentin et aux Goncourt et met au jour l'importance de l'univers matériel et des sensations qu'il définit.
Dans Poésie et profondeur, il précise l'enjeu de son étude retrouver le « moment premier de la création littéraire » et saisir l'instant où d'un même projet se construisent l'homme, l'écrivain et l'œuvre. Il consacre un chapitre à Paul Verlaine, intitulé « Fadeur de Verlaine ». Il y évoque la manière dont le poète affaiblit les sensations et n'en garde que des traces, des impressions, jusqu'à mettre le réel entre parenthèses[8].
Jean-Pierre Richard s'est penché sur l'univers de Mallarmé, évoquant la part de rêverie qui suscite la création littéraire.
Inspiré par les théories de Gaston Bachelard et les œuvres de Georges Poulet, Jean-Pierre Richard a pratiqué une critique subtile et recherchée, influencée par la psychologie et par les idées de rêverie et de recherche instinctive du bonheur.