Jean-Éric Vergne participe au championnat de Formule E FIA depuis 2014, dans lequel il est sacré champion en 2017-2018 et 2018-2019. En 2023, il pilote en Championnat du monde de Formule E chez DS Penske Formula E Team. Il est le seul double champion dans l'histoire de la Formule E.
Biographie
Les débuts
Vergne commence le karting à quatre ans sur le circuit de Cormeilles-en-Vexin en Île-de-France, dont son père est propriétaire[1],[2]. En 2000, il fait ses débuts en compétition et remporte le championnat de France minime dès l'année suivante. Pilote officiel de la marque française Sodikart, il devient vice-champion d'Europe ICA en 2005 et termine septième du championnat du monde Formule A, la catégorie reine du karting, en 2006. Il intègre l'équipe de France FFSA et obtient le statut de sportif de haut niveau.
2007-2011 : carrière en monoplace avant la Formule 1
Dès ses premières années de monoplace, il domine la concurrence et devient Champion de France en 2007 (Formule Campus) et 2008 (Formule Renault 2.0). L’année suivante il est vice-champion d’Europe de Formule Renault 2.0.
Le , il est nommé pilote titulaire avec Daniel Ricciardo au sein de l'équipe Toro Rosso pour la saison 2012[6]. Lors du premier Grand Prix de sa carrière en Australie, il se qualifie en onzième position sur la grille et franchit la ligne d'arrivée en cette même position.
En Malaisie, il prend le départ à la dix-huitième place mais à la suite de terribles conditions climatiques, il parvient à arriver en septième position alors que la course est neutralisée après seulement 9 tours. Il est en effet le seul à ce moment de la course à ne pas avoir chaussé de pneus pluie. Après une heure de neutralisation, la course repart et Vergne termine à la huitième place, ce qui lui permet de marquer ses premiers points en F1 et de devenir le plus jeune pilote français de l'histoire de la Formule 1 à marquer des points (record battu en 2017 par Esteban Ocon)[7]. À l'occasion du Grand Prix de Chine, les Toro Rosso sont en difficulté tout au long du week-end. Vergne décide de partir de la voie des stands et termine seizième, devant son coéquipier.
En Espagne pour le retour de la Formule 1 en Europe, Vergne bat son équipier pour la première fois de la saison en qualification et termine douzième en course, juste devant lui. Lors du Grand Prix de Monaco, il tape le rail à la sortie du tunnel pendant la deuxième partie des qualifications et s'élance en seizième position sur la grille de départ. En course, il remonte jusqu'à la septième position mais, à la suite d'un changement de pneumatiques à dix tours du terme, il termine douzième. Sur le circuit Gilles Villeneuve, il est en difficulté pendant tout le week-end face à son coéquipier Daniel Ricciardo, puis en course il franchit la ligne d'arrivée quinzième après avoir reçu une pénalité pour vitesse excessive dans les stands.
Jean-Éric Vergne connaît un week-end difficile au Grand Prix d'Europe où il se qualifie en fond de grille et abandonne pour la première fois de la saison après avoir percuté Heikki Kovalainen à la mi-course. Pénalisé de dix places sur la grille de départ en Grande-Bretagne, Vergne s'élance en dernière ligne. En course il gagne neuf places et termine quatorzième, position qu'il occupe également lors du Grand Prix suivant, en Allemagne. Lors du Grand Prix de Belgique après la pause estivale, il se classe huitième et entre pour la seconde fois de la saison dans les points, tout comme son coéquipier qui termine neuvième. Il est victime d'une casse de suspension arrière qui provoque sa sortie de piste à la première chicane et son abandon au neuvième tour du Grand Prix d'Italie à Monza[8]. La malchance le poursuit à Singapour où il est harponné par Michael Schumacher au trente-troisième tour et doit à nouveau abandonner[9]. Au Grand Prix de Corée du Sud, il finit huitième après une passe d'armes avec Lewis Hamilton en fin de course. Le , son écurie prolonge son contrat pour une saison[10]. Lors du dernier Grand Prix de l'année au Brésil, Vergne termine huitième après quatre arrêts au stand.
Au terme de sa première saison en Formule 1, il est entré à quatre reprises dans les points (quatre huitièmes places) et a inscrit 16 points, soit six de plus que son coéquipier. Il se classe dix-septième du championnat du monde des pilotes, devant son coéquipier Ricciardo. Ces résultats probants lui permettent de renouveler son contrat de pilote au sein de l'écurie Toro Rosso.
2013 : deuxième saison chez Toro Rosso
Lors de la deuxième épreuve de la saison en Malaisie, Jean-Éric Vergne se classe dixième après s'être élancé en fond de grille. En Espagne pour le retour de la Formule 1 en Europe, il enregistre son deuxième abandon de la saison. Lors du Grand Prix de Monaco, il participe pour la première fois de sa carrière à la phase finale des qualifications et se classe dixième sur la grille de départ. Le lendemain en course, il termine huitième derrière Fernando Alonso. Deux semaines plus tard, au Grand Prix du Canada, il réalise sa meilleure performance depuis ses débuts en Formule 1 et le meilleur résultat d'une Toro Rosso depuis 2008 en se classant sixième.
Lors du Grand Prix de Belgique après la pause estivale, il subit une crevaison lente alors qu'il se battait pour une place dans les points. En lice pour remplacer Mark Webber chez Red Bull Racing pour la saison 2014 (la Scuderia Toro Rosso étant la filière de promotion interne de Red Bull), il se voit préférer son coéquipier Daniel Ricciardo au bénéfice d'une plus grande expérience et d'une meilleure régularité, selon les déclarations de Christian Horner[11],[12]. Au Grand Prix de Corée du Sud, il est en difficulté pendant tout le week-end et abandonne à deux tours du terme de la course.
Le , son écurie prolonge son contrat pour une saison[13]. Vergne se classe quinzième du championnat du monde des pilotes avec 13 points, en ayant marqué à trois reprises ; il n'a inscrit aucun point lors des douze dernières épreuves de la saison.
2014 : dernière saison avec Toro Rosso et éloignement de la filière Red Bull
Au Grand Prix inaugural, en Australie, Jean-Éric Vergne se qualifie en sixième position sur la grille et termine la course huitième, devant son nouvel équipier Daniil Kvyat. Il abandonne sur problème moteur en Malaisie. Lors du Grand Prix d'Espagne, Vergne s'élance sur la dernière ligne après avoir reçu une pénalité de dix places pour avoir perdu une roue lors des essais du vendredi. En course, il abandonne pour la troisième fois de la saison à cause d'un problème d’échappement.
Au Canada, il renoue avec les points en se classant huitième. Au Grand Prix de Grande-Bretagne, il se qualifie et termine dixième de l'épreuve, à un tour du vainqueur Lewis Hamilton. En Hongrie, pour son cinquantième Grand Prix, Vergne profite des conditions climatiques pour se hisser dans le peloton de tête mais, vers la mi-course, il rencontre des problèmes de freins et finit neuvième.
Le , la Scuderia Toro Rosso annonce son remplacement par Max Verstappen pour 2015[14],[15]. En Belgique, après la pause estivale, onzième sur la grille de départ, Jean-Éric Vergne franchit la ligne d'arrivée à la même position. Au Grand Prix de Singapour, malgré une pénalisation de cinq secondes, il obtient son meilleur résultat de la saison en se classant sixième après avoir gagné quatre places dans les derniers tours. Au Grand Prix du Japon, il entre à nouveau dans les points en se classant neuvième malgré une pénalité d'un recul de dix places sur la grille de départ pour avoir utilisé un sixième moteur cette saison. Aux États-Unis, après une passe d'armes musclée avec les deux Lotus E22 de Romain Grosjean et Pastor Maldonado, il finit dixième de la course alors que son coéquipier Kvyat ne marque pas de points. Il se classe treizième du championnat avec 22 points.
Red Bull ne renouvelant pas son contrat, Vergne envisage de se reconvertir en IndyCar Series en 2015[16]. En , il remplace Franck Montagny, « malade », et participe avec l'équipe américaine Andretti Autosport, présente en IndyCar, à la troisième manche du Championnat de Formule E FIA 2014-2015 au cours de laquelle réalise la pole position devant Nelson Angelo Piquet et Nicolas Prost[17],[18]. En course, son entrée aux stands avant l'intervention de la voiture de sécurité le fait reculer au deuxième rang, derrière Sébastien Buemi. Il abandonne dans l'avant-dernier tour, sur problème mécanique[19]. Il inscrit trois points grâce à sa pole position et poursuit ses négociations avec Michael Andretti pour un éventuel volant en IndyCar Series[20].
2015-2016 : pilote d'essais chez Ferrari et débuts en Formule E avec Andretti et DS Virgin Racing
Pour se concentrer sur son rôle de pilote d'essai, il décide de ne pas s'engager dans un autre championnat ; toutefois, après la suspension de Franck Montagny après un contrôle antidopage positif, Vergne le remplace définitivement chez Andretti Autosport en Formule E à partir de la manche argentine aux côtés de Marco Andretti[22]. Il termine septième du championnat avec deux podiums et le record de pole positions (trois).
En , Vergne quitte Andretti Autosport et rejoint l'écurie DSVirgin Racing pour le championnat de Formule E FIA 2015-2016[23]. Il déclare avoir une bonne chance d'obtenir un volant dans la nouvelle écurie américaine Haas F1 Team dont l'arrivée en F1 est programmée pour 2016[24]. Il reçoit à cet égard le soutien du champion du monde 1978 Mario Andretti[25]. L'écurie, motorisée et épaulée par Ferrari, engage finalement Romain Grosjean et Esteban Gutiérrez. Vergne réalise une saison mitigée en Formule E malgré une pole position à Berlin et deux podiums en fin de saison. Après la finale de Londres, il est confirmé chez Techeetah, une nouvelle écurie issue du rachat d'Aguri par des capitaux chinois. Il pilotera une Renault Z.E 16 que le constructeur français mettra à disposition de la seule écurie cliente de la saison 2016-2017[26].
En championnat de Formule E FIA 2016-2017, avec l'équipe Techeetah, Jean-Éric Vergne monte sur son premier podium lors de la troisième course, en se classant deuxième à Buenos Aires[27]. Quatrième du championnat après cette course, le Français annonce son départ de la Scuderia Ferrari où il était pilote d'essais[28].
2016-2022 : double champion et succès en Formule E
Le , il termine deuxième du premier ePrix de la saison et de la première course de l'ère Gen2. Les quatre ePrix suivants sont les moins brillants avec une cinquième place à Marrakech, un abandon à Santiago et deux treizièmes places à Mexico et à Hong Kong. Le 23 mars 2019, il remporte sa première victoire de la saison en Chine à Sanya sur les terres de son équipe DS Techeetah ; il termine sixième à Paris. Il enchaîne avec deux victoires, à Monaco et à Berne, et une troisième place à Berlin derrière Lucas di Grassi (Audi) et Sebastien Buemi (Nissan e.Dams). En juillet 2019, Vergne est sacré champion de Formule E pour la deuxième fois lors de la deuxième course de l'ePrix de New York.
Saison 2019-2020
La sixième saison de la Formule E, perturbée par la pandémie de Covid-19, débute fin décembre 2019 avec deux manches à Dariya. Il termine troisième du championnat avec 86 points, 1 victoire et trois podiums.
Saison 2020-2021
Jean-Eric Vergne termine dixième du championnat du monde avec 80 points, 3 podiums et 1 victoire lors de la course 1 à Rome.
Saison 2021-2022
Vergne reste chez DS Techeetah pour une sixième saison, sa huitième en Formule E. Il débute avec une huitième, puis sixième place lors des deux courses d'ouverture à Dariya. Il monte sur le podium à Mexico en terminant troisième, derrière les Porsche de Wehrlein et Lotterer. Il termine quatrième de la Course 1 à Rome. Il enchaîne, à partir de la seconde course de Rome, avec trois podiums terminant deuxième à Rome, troisième à Monaco puis deuxième de la Course 1 de Berlin. Il n'a pas encore de victoire quand ses rivaux Vandoorne (1 victoire), Mitch Evans (2 victoire) et Edoardo Mortara (1 victoire) en comptent 4 à eux trois. Toutefois, sa régularité lui permet de prétendre au titre. Sa série de podiums s'arrête avec la neuvième place de la Course 2 à Berlin. Deuxième à Jakarta après s'être battu pour la victoire avec Mitch Evans, il se classe quatrième à Marrakech. À New-York et Londres, il ne marque aucun point et voit s'éloigner ses espoirs de titre. Il termine deux fois sixième à Séoul et se classe quatrième du championnat du monde, avec 144 points.
Depuis 2023 : DS Penske
2022-2023
Jean-Eric Vergne quitte l'écurie DS Techeetah après six saisons, 77 courses, dix victoires, trente podiums et deux titres de champion pour rejoindre DS Dragon Racing pour sa neuvième saison en Formule E, aux côtés du champion en titre Stoffel Vandoorne. Il termine douzième de la manche d'ouverture à Mexico et marque ses premiers points lors de la première course à Dariya. Vergne remporte sa onzième victoire en Formule E, en Inde à Hyderabad, termine deuxième au Cap (Afrique du Sud) et cinquième à Sao Paulo. Il se classe ensuite septième à Berlin lors de la première course du samedi et troisième de la deuxième course.
2023-2024
Sixième du Grand Prix inaugural, il devient le deuxième pilote à atteindre les 1000 points en Formule E[31],[32]. En réalisant la pole position du EPrix de Diriyah, le 26 janvier 2024, il devient le codétenteur du record de pole position de Formule E avec Sébastien Buemi[33]. Lors de la seconde course à Misano, il termine 7e ce qui lui permet de devenir le recordman du nombre de points marqué en Formule E[34].
2024-2025
Il est reconduit pour la saison 2025 mais change de coéquipier, pour passer au cotés de Maximilian Günther[35]. Pour le EPrix inaugural, il se qualifie en huitième position[36]. Le lendemain, le français termine à la neuvième position et son coéquipier termine onzième[37].
Depuis 2022 : retour en Endurance avec le nouveau programme Peugeot Sport
Lors de la saison 2023, Vergne effectue sa première saison complète dans la catégorie Hypercar. Il est de nouveau aux côtés de ses coéquipiers de l'année précédente. Lors des 1000 miles de Sebring, ils terminent à la neuvième place[38]. Aux 6 heures de Portimao, ils décrochent la septième place derrière Ferrari. Ils finissent de nouveau dans les points avec une huitième place au 6 heures de Spa-Francorchamps. Ils parviennent à obtenir une sixième place au 24 heures du Mans. Contrairement à l'année précédente, ils parviennent à finir les 6 heures de Monza et montent sur la troisième marche du podium. Ils finissent à la huitième place des 6 heures de Fuji puis à la neuvième place des 8 heures de Bahreïn.
Autres activités
En 2017, il commente le Grand Prix de Monaco de Formule 1 aux côtés de Alexandre Delpérier sur C8 puis de 2018 à 2020, il commente les Grands Prix de Formule 1 aux côtés du journaliste et ancien pilote Adrien Paviot lorsqu'ils sont diffusés sur les chaînes françaises de télévision TF1 et TMC[39],[40].
En 2019, il devient « ambassadeur E-TENSE » pour DS Automobiles pour promouvoir l'électrification au sein de la marque française[41].