Le , l'écurie est inscrite pour le championnat du monde de Formule 1 2010[1] sous le nom « Manor Grand Prix » et poursuit ses engagements dans les autres formules de course. Le , Virgin Group, le sponsor principal de l'écurie, prend une participation dans le capital de l'écurie qui est rebaptisée et engagée en Formule 1 sous l'appellation « Virgin Racing ».
Fin 2010, Marussia Motors, commanditaire principal de l'écurie, acquiert environ 40 % du capital de l'équipe qui est alors engagée en championnat du monde sous le nom « Marussia Virgin Racing »[2]. L'écurie s'engage en 2011 sous licence russe, devenant la seconde écurie de Formule 1 russe après Midland F1 Racing. Fin 2011, Marussia acquiert l'ensemble de l'équipe et, avec l'accord des autres écuries, la renomme Marussia F1 Team lors de son engagement en championnat du monde en 2012.
Depuis 2014, l'écurie Virgin court en Formule E, le championnat des monoplaces électriques, sous le nom Virgin Racing Formula E Team, puis DS Virgin Racing Formula E Team après accord en 2015 avec le constructeur DS. Entre 2018 et 2021, l'écurie est en partenariat avec Audi en tant que motoriste. En 2022, l'écurie Audi Sport ABT Schaeffler quitte la Formule E après 7 saisons mais reste motoriste de l'équipe, Envision Virgin Racing se renomme Envision Racing et perd tout lien avec Virgin, après le rachat de l'intégralité des parts par Envision Energy.
Au printemps 2009, la FIA lance un appel d'offres visant à accueillir de nouvelles équipes en championnat du monde de Formule 1. John Booth postule en s'associant avec Wirth Research, la société de Nick Wirth, qui est nommé directeur technique. Le , Manor est sélectionné et, courant décembre, LDC, filiale investissement de la banque britannique Lloyd's, entre dans le capital de l'écurie à hauteur de 15 millions d'euros[3],[4]. Virgin Group possède 20 % de l'écurie[5]. L'équipe est basée à Dinnington en Angleterre et à Bicester dans les locaux de Wirth Research. La voiture est la seule du plateau développée sans avoir recours à la soufflerie mais uniquement grâce à la mécanique des fluides numérique[6] tandis que Cosworth fournit les moteurs.
Les commanditaires principaux de l'écurie sont le manufacturier de pneumatiques Bridgestone, Carbon Green, le shampooing Clear, CSC, FxPro, Kappa, Oxigen et le constructeur automobile russe Marussia Motors. Le , Cosworth livre ses premiers moteurs Cosworth CA2010 à l'écurie. Le , le team manager Alex Tai est remplacé par John Booth avant que la saison 2010 ne débute[9]. La VR-01 est présentée le et effectue ses premiers essais à Silverstone le .
2010 : Débuts difficiles en Formule 1
L'équipe Virgin débute en F1 avec une voiture, la VR-01, développée uniquement à partir de simulations sur ordinateurs. Des doutes sont émis sur cette méthode, doutes confirmés par les performances médiocres des voitures, qui se qualifient à 6 secondes de la pole. De plus, les voitures abandonnent rapidement sur problème technique. Il faut attendre la Malaisie pour voir une Virgin terminer une course, ce qui permet à Nick Wirth de constater que les réservoirs sont trop petits pour disputer tout un Grand Prix normalement. La FIA autorise l'équipe à réaliser les modifications nécessaires qui sont installées en Espagne (sur la voiture de Glock) et en Turquie (sur celle de Di Grassi).
Durant la pause estivale, Virgin Racing déménage dans sa nouvelle usine de Banbury, qui appartenait anciennement au constructeur de voitures de sport Ascari. Malgré quelques progrès en fin de saison, l'équipe doit se contenter de la douzième et dernière place du championnat du monde des constructeurs, derrière HRT sans inscrire de point.
2011 : Stagnation et restructuration
Fin 2010, le constructeur russe Marussia Motors devient actionnaire de l'écurie à hauteur de 40 %, et celle-ci est engagée pour 2011 sous le nom « Marussia Virgin Racing »[10]. Timo Glock rempile, et sera épaulé par le jeune belge Jérôme d'Ambrosio. La monoplace MVR-02 est dévoilée le à Londres[11]. De plus, l'ancien ingénieur de Renault, Pat Symonds devient consultant technique[12].
Toutefois, le début de saison est décevant ; les Virgin s'éloignent des Lotus dont elles étaient proches en 2010, et les HRT se sont rapprochées. Glock explique ces contre-performances par l'absence de passage en soufflerie[13]. Les résultats ne s'améliorant pas, l'équipe prend la décision en juin de cesser sa collaboration avec Nick Wirth et sa société Wirth Research. Seuls les éléments en cours de développement seront installés sur la MVR-02. Pat Symonds, le consultant de l'équipe, se voit chargé de développer la voiture 2012[14]. À la recherche d'une soufflerie, l'équipe signe un partenariat avec McLaren pour l'utilisation de ses infrastructures[15]. Ces changements ne pouvant produire des effets qu'à moyen et long terme, l'équipe termine la saison en roue libre, en lutte avec les HRT, et comme en 2010, l'équipe se classe douzième et dernière du championnat.