En 1789, il prend part aux travaux de l'Assemblée bailliagère de la noblesse du Bugey[3],[4], et protège l'évêque de Belley contre qui la population s'était soulevée.
Élu député de la noblesse aux États généraux, le , « par le bailliage de Bugey et Valromey », il adhère à l'abandon de certains privilèges, mais s'oppose opiniâtrement au vote par tête et à la réunion des trois ordres. Après la séance royale du , il alla trouver ses commettants et obtint d'eux un blanc-seing pur et simple. Il s'associe alors, de retour à l'assemblée, à toutes les déclarations et protestations de la minorité, et adresse à ses collègues, le , la lettre suivante :
« Messieurs, La vérification Individuelle des pouvoirs faite en commun entraînant nécessairement pour le jugement de ceux contestés, l'opinion par tête des trois ordres réunis, question que l'ordre de la noblesse du bailliage de Belley en Bugey a traitée et examinée sous tous ses rapports et sur laquelle il a remarqué que dans la forme de convocation adoptée par les États-Généraux actuels la double représentation du troisième ordre lui donne une supériorité de suffrages qui concentre en lui seul toutes les décisions qui pourraient être prises à la majorité des voix des trois ordres réunis et comptés par têtes, de telle manière qu'en adoptant cette nouvelle méthode inconstitutionnelle et dangereuse, l'ordre de la noblesse paraîtrait adhérer à tous les maux qui peuvent en résulter et renoncer au droit antique et sacré de la liberté et de l'indépendance des ordres, droit conservateur de la monarchie, du trône et du bonheur des peuples.
En conséquence, l'ordre de la noblesse du Bugey a spécialement chargé son député de s'opposer à cette innovation, ce que le soussigné fait en déclarant que ses pouvoirs ne peuvent être vérifiés que par son ordre seul.
Qu'il s'oppose au nom de ses commettants à tout ce qui s'est fait ou se fera par un ou deux ordres séparés ou réunis, ne regardant pour obligatoires pour eux que les objets qui auront été délibérés à part, consentis par chaque ordre séparément et revêtus de la sanction du Roi et ce jusqu'à ce que de nouveaux pouvoirs de ses commettants aient manifesté une volonté contraire.
Ce dont il demande acte à Versailles ce trente juin mille sept cent quatre-vingt-neuf. Le marquis de CLERMONT-MONT-SAINT-JEAN. »
Rentré en France en 1800, le marquis de Clermont-Mont-Saint-Jean vécut dans la retraite jusqu'à la Restauration. À cette époque il est promu () au grade de maréchal de camp, et nommé inspecteur des gardes nationales de Seine-et-Marne. Ce département (grand collège) l'élut, le de la même année, membre de la Chambre des députés : il y vote constamment avec la majorité.
Le marquis de Clermont-Mont-Saint-Jean a publié le recueil des Déclarations et protestations de MM. les députés aux États-Généraux de 1789, contre les décrets de l'Assemblée dite constituante (Provins, 1814).
Joseph-Claude (1783-1826), capitaine aux cuirassiers de Bourbon, marié à Françoise d'Iselin de Lanans (fille du général Louis-Maximilien d'Isselin de Lanans) ;
↑Sans doute en Valromey, à Vieu et Valromey ; on trouve aussi l'expression « La Balme-sur-Assens », inexpliquée ; ce sont des biens venus des Montfalcon, partagés ou hérités avec les La Balme : cf. Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey, 1650, p. 33-35 (lire en ligne).
↑ abcde et fAmédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (Volume 2), Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 86-87.
↑ abc et dGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XI. Cib-Cor, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 92.
Voir aussi
Sources
Ch. de Courcelles, Généalogie de la maison de Clermont-Mont-Saint-Jean, Paris 1826