En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 2,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Prades-le-Lez à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 14,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 869,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Au , Jacou est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Montpellier[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (67 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (66,3 %), cultures permanentes (27 %), forêts (6,1 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montpellier-Lunel-Maugio-Palavas, regroupant 49 communes du bassin de vie de Montpellier et s'étendant sur les départements de l'Hérault et du Gard, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[13], retenu au regard des risques de submersions marines et de débordements du Vistre, du Vidourle, du Lez et de la Mosson. Parmi les événements significatifs antérieurs à 2019 qui ont touché le territoire, peuvent être citées les crues de septembre 2002 et de septembre 2003 (Vidourle) et les tempêtes de novembre 1982 et décembre 1997 qui ont touché le littoral. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[14]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1994, 2003 et 2014[15],[11].
Jacou est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[16].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 921 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 919 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].
Toponymie
La première occurrence de Jacou remonte à 1144 sous la forme S. Petri de Jocone (Sancti Petri de Jocone) à la page 141 du cartulaire de Maguelone. À la suite d'un accident phonétique, le nom de Jacou est écrit Jacono en 1529, puis Jacon en 1626 pour arriver à Jacou en 1740[20].
Les microtoponymes de la commune, attestés dans le compoix de 1774 et le cadastre napoléonien de 1808, ont été étudiés par Christine Marichy, Docteure ès Sciences du Langage[21] : les toponymes (noms de tènements) présentés ci-dessous sont attestés dans les cadastres.
Las Bordes : on ne peut retenir le sens de bergerie, ferme, ici "rebord de plateau" attesté par la topographie ;
Cartairade : ce nom ne provient pas d'une mesure agraire valant 'un quart de séterée' mais découle d'un nom de propriétaire attesté dans le compoix de Clapiers du Xviieme siècle (Pierre Carteyrade), commune mitoyenne à l'ouest;
Lous Crozes : tenement en creux (45 m) ;
La Draye : "chemin de transhumance" a donné son nom à un tènement qui a gagné en expansion, alors que ces noms de chemin (odonymes) ne sont normalement pas maintenus comme noms de lieu ;
Mauprat : mauvais pré, ne s'est pas maintenu au delà du cadastre révisé de 1932, en raison de sa valeur pejorative;
Montvilla : source de Montvilla , nom de famille attesté sur la commune mitoyenne Teyran ;
Lou Noyer : pas de noyer(s) en ce lieu, provient de "Noguier" nom de famille attesté sur la commune au Moyen-âge (serment prêté à Jacques 1er d'Aragon;
La Plane francisé en "La plaine" dans le cadastre remanié de 1987: terrain plat, espace découvert ;
Lou Pontil : petit pont attesté, franchissant La Mayre;
Lous Pradasses : grandes pâtures ;
Lou Travers : terrain à forte pente, en dévers ;
Le Village ;
Viviers : ne désigne pas une pièce d'eau mais découle d'un nom de famille (mansum des Vivieris) attesté dans le cartulaire de Maguelonne au Moyen-âge.
Jacou en France
L'orientation et la localisation de Jacou par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant (distance à vol d'oiseau) :
Le village de Jacou reste jusqu'au XIXe siècle un petit village de moins de cent âmes. La proximité de Montpellier permet à la famille Bocaud d'édifier le château éponyme et de créer un domaine agricole.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 6 823 habitants[Note 6], en évolution de +0,99 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
École primaire élémentaire publique « Condorcet ». Mise en service depuis le , elle dispose de plusieurs classes élémentaires ainsi que des Unités Localisées pour l'Inclusion Scolaire (ULIS) pour accueillir 435 élèves au total[31] ;
Depuis 1992, Jacou dispose d’une école de commerce et management, l'Idelca Business School, fondée en 1919 au sein du groupe Pigier. L'école dispose notamment d'un CFA.
Associations
Jacou compte 5 000 adhérents en moyenne pour près de 90 associations réparties sur le territoire.
Il a été créé dans le cadre de la mise en place à Jacou de l’agenda 21, fin 2012, lors de l’assemblée générale constitutive de l’association « Le verger du carbet » qui gère ce verger[32].
Les grandes lignes directrices du projet sont résumées en 4 points :
Un verger paysagé de haute qualité environnementale ;
Un lieu de convivialité, de rencontre et de partage ;
Un outil pédagogique ;
Le choix de la qualité gustative des fruits et de la diversité.
La commune met à disposition, par convention, un terrain communal de 9 000 m2. Elle a financé le défrichage de la parcelle, la passerelle d’accès sur le ruisseau de La Mayre, l’implantation d’une arrivée d’eau du Bas Rhône et les plants de la haie mellifère.
L’association qui comporte environ 40 membres actifs finance les équipements internes d’arrosage, les fruitiers installés progressivement depuis 2013, l’eau d’arrosage et les dépenses courantes. Les travaux d’installation, de plantation, de tonte de la prairie, d’entretien du verger ainsi que les arrosages sont réalisés par les membres de l’association dans un cadre collectif.
Le projet réalisé prévoit :
une haie mellifère sur toute la périphérie, bordée à l’extérieur par un sentier en herbe, en bordure des fossés qui entourent la parcelle ;
une allée centrale de grands fruitiers à large espacement (8 m) ;
deux petites zones d’espaliers encadrant une petite vigne ;
deux zones de part et d’autre de l’allée, plantées de fruitiers divers de taille moyenne ou petite (groseilliers par exemple) ;
une petite zone de ruches (4 à terme) gérée par un apiculteur membre des jardins familiaux de Jacou ;
une petite place centrale destinée aux rencontres et progressivement équipée (platelage, tables, abri de la pluie et du soleil…) ;
une petite pergola destinée au développement de lianes fruitières (kiwis…) ;
le maintien d’une prairie sous verger constituant avec la haie une parcelle bocagère favorable à la rétention d’eau dans cette zone inondable (30 cm d’eau sur toute la parcelle en 2015).
Le choix des fruitiers privilégie la diversité des espèces et des variétés au sein de ces espèces. Les plants sont très souvent des racines nues de 2 ans, plus aptes à s’adapter au terrain et aux conditions atmosphériques difficiles (le verger a déjà connu une crue quasiment centennale en 2015 et deux sécheresses prononcées en 2016 et 2017). L’arrosage est fait par apports discontinus afin de favoriser un enracinement profond, favorable à une meilleure résistance à la sécheresse.
La haie mellifère de périphérie privilégie aussi des espèces supportant un arrosage limité, avec l’utilisation de petits plants au démarrage. L’installation progressive de ligneux locaux apportés par les oiseaux permettra de combler naturellement les mortalités de plants inadaptés.
L’utilisation de pesticides de synthèse est proscrite, alors que le paillage (foin de la prairie ou BRF fourni par le service des espaces verts de la commune) et l’utilisation de compost et de fumier sont privilégiés.
La vie de l’association est encadrée par un règlement intérieur discuté dans la première année, un conseil d'administration aux pouvoirs larges secondé par des groupes de travail réunis en même temps par commodité (réunions de CA élargies de 10 à 20 personnes généralement). L’assemblée générale, réunie en décembre, a pouvoir de décision finale (approbation des textes, cotisation, grandes option, élection du CA…).
Terminus du tramway de Montpellier à Jacou.
Centre œcuménique.
Clocher du centre oecuménique.
Plan en coupe de l’école mixte et de la mairie datant de 1900. Actuelle mairie.
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 4 274 personnes, parmi lesquelles on compte 77,9 % d'actifs (69,4 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 22,1 % d'inactifs[Note 9],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 1 776 emplois en 2018, contre 1 654 en 2013 et 1 457 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 999, soit un indicateur de concentration d'emploi de 59,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,5 %[I 12].
Sur ces 2 999 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 423 travaillent dans la commune, soit 14 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 81,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,4 % les transports en commun, 7,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
677 établissements[Note 10] sont implantés à Jacou au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
677
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
40
5,9 %
(6,7 %)
Construction
82
12,1 %
(14,1 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
160
23,6 %
(28 %)
Information et communication
31
4,6 %
(3,3 %)
Activités financières et d'assurance
24
3,5 %
(3,2 %)
Activités immobilières
21
3,1 %
(5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
147
21,7 %
(17,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
116
17,1 %
(14,2 %)
Autres activités de services
56
8,3 %
(8,1 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,6 % du nombre total d'établissements de la commune (160 sur les 677 entreprises implantées à Jacou), contre 28 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[33] :
Davic, hypermarchés (42 945 k€)
Quasar, commerce de détail de quincaillerie, peintures et verres en grandes surfaces (400 m² et plus) (6 867 k€)
Languedoc Menuiserie SAS, commerce de gros (commerce interentreprises) de bois et de matériaux de construction (4 007 k€)
Sport Puissance 3 Jacou - Sp3J, commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé (3 922 k€)
La ville de Jacou dispose d'un grand parc (6 ha), le parc public de Bocaud, avec une partie boisée, des terrains de sport, une salle de spectacles « La Passerelle » (depuis 2011 ; salle de spectacles et cinéma depuis 2017), et divers locaux à l'usage des associations. Ce parc public est une partie de l'ancien parc du château et comprend deux éléments historiques : en premier lieu le « lac romantique » (serpentin, à l'anglaise) creusé sans doute dans les années 1820 par l'avant-dernier descendant des Bocaud, Thomas-Marie-Catherine de Masclary. Ce lac est figuré en 1936 dans la « carte de reconnaissance militaire du nord de Montpellier » de Jean-Marie Amelin.
Ensemble hydraulique de la Coquille
En second lieu, près du lac se trouve l'exceptionnel ensemble hydraulique de la Coquille, avec son nymphée et sa tour du puits à roue, sans équivalent dans les folies montpelliéraines et en Languedoc le nymphée de « la coquille » (fausse grotte ornée du XVIIe siècle au-dessus d'une source, avec sa « salle de fraîcheur »), exemplaire unique en Languedoc, classé Monument Historique. Cette source alimentait aussi un puits à roue (« pousarenque ») dans une tour d'une douzaine de mètres de haut élevant l'eau dans une canalette et des « bourneaux » (tuyaux en terre cuite) vers le miroir d'eau, les buffets d'eau et bassins du jardin XVIIIe siècle (voir ci-dessous).
Dans la partie du Parc de Bocaud accessible par la place Frédéric Mistral, se trouve le Château de Bocaud, « folie montpelliéraine » inscrit sur la liste des Monuments Historiques(voir des éléments de sa description dans le paragraphe Historique).
Les jardins du château, datant des XVIIIe et XIXe siècles, sont classés Monuments Historiques pour la qualité de leur statuaire et de leur architectonique (voir l'article Histoire, section Temps modernes). Les jardins de type XIXe siècle sont en cours de restauration, mais sont ouverts au public pendant l'hiver, tous les mercredis. Des visites de groupes sont organisées par la Mairie et l'association « Jacou, Histoire et patrimoine », lors du « Temps des Jardins » (début juin) et des « Journées Européennes du Patrimoine » (fin septembre). D'autres visites de groupe peuvent être organisées, à la demande, auprès de la mairie ou de l'association.
Du fait de la faible fréquentation de ces jardins, un intéressant patrimoine végétal y a trouvé refuge, avec plusieurs espèces protégées. On y trouve, entre autres, la rare et belle « tulipe de l'Écluse », aux pétales pointus (avant la mode des pétales arrondis), la tulipe méridionale jaune des garrigues, la tulipe rouge des champs, l'anémone des prairies, et quantité d'espèces « sauvages »[37]. Des visites de groupe sont organisées en avril, au moment de la floraison.
Les statues symboliques
Notre-Dame du Bon Secours
La statue de « Notre-Dame du Bon Secours », dite la viergetta (petite vierge), est érigée en 1899. Elle se situe derrière le centre œcuménique, au sommet du versant dominant le village[38]. À l'origine, cette statue se trouvait plus à l'Ouest et dominait le cimetière. Elle a été déplacée lors des constructions contemporaines. Elle est offerte à la commune par la famille de Solanet, propriétaire du château et du domaine de Jacou (1888-1917). Elle est réalisée par la très célèbre fonderie d'art de l'époque d'Antoine Durenne à Sommevoyre en Haute-Marne[39] sur un modèle du sculpteur Thénon-Mortier, et a fait l'objet de processions pendant de nombreuses années.
Notre-Dame des Victoires
La statue de Notre-Dame des Victoires au monument aux morts (face à l'hôtel de ville jusqu'en 2019) est une exception et une énigme. Une exception car il n'existe, dans le département de l'Hérault, que deux cas de monuments aux morts, à la suite de la guerre de 1914-1918, dont l'élément principal est une statue de la vierge : Saint-André-de-Buèges et Jacou. Dans ces deux villages, la laïcité républicaine et la religion devaient faire bon ménage, à moins que la statue, par souci d'économie dans ce petit village (160 habitants à l'époque) aux faibles ressources, ne soit une récupération. On ne possède pas pour l'instant de document sur son origine. De même, la statue n'est pas signée, et ne comporte aucune indication sur le sculpteur, ni sur la fonderie, ni sur sa date. Le thème des victoires pose aussi question, puisque l'origine de ce thème se rapporte au siège victorieux de La Rochelle protestante par Richelieu, et l'érection subséquente de l'église Notre-Dame des Victoires par Louis XIII à Paris. Le lien avec la victoire de 1918 n'est donc pas évident.
En , cette statue est déplacée sur la place Frédéric Mistral, derrière le château de Bocaud où siège désormais la mairie.
La « Fabrique » et le passé industriel de Jacou
Il s'agit d'anciens bâtiments industriels, qui avaient été construits de 1945 à 1947 par des prisonniers allemands et italiens ainsi que des travailleurs indochinois[40] et qui, pour la plus grande partie, ont été détruits dans les années 1990. Trois bâtiments subsistent, dont une maison d'habitation, ainsi que le siège de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) Boby Lapointe, avec sa salle de « la Fabrique » (ancienne écurie).
Cette usine a d'abord abrité les activités de la « Concentration Industrielle de Jacou » (C. I.J.), sans doute, précédemment localisées, pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1940), dans le chais du château. Les raisins étaient concentrés pour produire du sucre et des moûts. Un apéritif a eu une brève existence, le « Jackina » (« Jac » pour Jacou ; « kina » pour quinquina). Plus tard, cette usine a reçu des Matériels et Produits américains (M.P.A., « stocks américains »), ainsi qu'une activité de production de peinture (la « peinture Annie »).
Autres monuments
La ville possède également une fontaine offerte par la commune jumelée de Sernancelhe au Portugal.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Montpellier, il y a une ville-centre et 21 communes de banlieue.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Frank R. Hamlin, Toponymie de l'Hérault, Editions du Beffroi, , p. 198-199.
↑ C. Marichy :Réalité toponymique et représentation administrative, contribution méthodologique à une étude de microtoponymie portant sur 17 communes du département de l'Hérault, 1997, publié en 1999
↑de Labrusse Olivier, Lopez René, Les fleurs aux jardins classés de Bocaud, Jacou, jardins de Bocaud, Association "Jacou, Histoire et Patrimoine", , 25 p..
↑Archives de la paroisse du Crès, village voisin, dont Jacou dépendait alors
Louise Guiraud, « La reconstruction des églises du diocèse de Montpellier, après les guerres de religion : Fabrègues. Église paroissiale Saint-Jacques. Jacou. Église paroissiale Saint-Pierre : documents inédits », Revue historique du diocèse de Montpellier, t. I, 1909-1910, p. 229-234
Dominique Larpin, Jacou, parc et grotte : étude préalable à la restauration, Direction régionale des Monuments Historiques, Conservation régionale des monuments historiques de l'Hérault, , 28 p.
Antoine Blanchemain, Jacou : petit village et grands seigneurs, Montpellier, Presses du Languedoc, , 191 p. (ISBN2-85998-304-X)
Antoine Blanchemain et Olivier de Labrusse, Histoire de Jacou : du château et de ses jardins, Jacou, Mairie de Jacou et association Jacou, histoire et patrimoine, , 27 p. (lire en ligne)
Olivier de Labrusse et René Lopez, Jacou au 19e siècle : d'après les dessins d'Amelin et autres documents, Jacou, Association Jacou, histoire et patrimoine, , 17 p. (lire en ligne)
Olivier de Labrusse et René Lopez, Les fleurs aux jardins de Bocaud à Jacou, Association Jacou, histoire et patrimoine, , 25 p.
Olivier de Labrusse, « Le passage des troupes allemandes à Jacou, 24 et 25 août 1944 », Études héraultaises, Montpellier, Association Études sur l'Hérault, no 48, (résumé)
Olivier de Labrusse et Jean Vaché, Jacob Barosin assigné à résidence à Lunel 1941-1942 et Miron Zlatin à Jacou, 1940-1941. Deux destins parallèles : être juif pendant la guerre dans des villages héraultais, Association Jacou, histoire et patrimoine et association des Amis du fonds Médard-Lunel, , 38 p.
Anne Castillo et Olivier de Labrusse, Miron Zlatin à Jacou, 1940-1941 : un destin juif de 1904 à 1944, de la Russie à la France puis l'Estonie, Association Jacou, histoire et patrimoine, , 60 p.
Fonds d'archives
Fonds d'Archives du château de Jacou, déposées à l'association "Jacou, Histoire et Patrimoine" , en convention avec la mairie de Jacou et les Archives Départementales du château
Pierre Desrosiers et Sophie Limoges, « L’appropriation du patrimoine archéologique du Québec », dans Histoire et patrimoine. Pistes de recherche et de mise en valeur, Presses de l'Université Laval, , 13–28 p. (lire en ligne).