Guerre soviéto-japonaise
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L'invasion des îles Kouriles est une opération amphibie lancée par l'Armée rouge à partir du 18 août 1945 dans le cadre de la guerre soviéto-japonaise et qui se termina le 2 septembre 1945 par l'occupation de l'archipel.
Le 8 août 1945, Joseph Staline décide enfin de déclarer la guerre à l'empire du Japon juste après que celui-ci a été frappé par la première attaque nucléaire américaine, qui a anéanti Hiroshima le 6 août. L'armée japonaise recule dans le Pacifique face aux Américains. Les Alliés n'ayant pas clairement fixé la zone d'occupation russe du Japon, Staline souhaite s'emparer de Hokkaidō, l'une des îles principales du Japon.
En août 1945, l'armée japonaise disposait de 22 000 hommes et de 70 chars sur les îles Kouriles.
L'armée soviétique disposait de deux chalutiers, de détachements de troupes et d'une division entière de fusiliers[1].
Des troupes d'infanterie de marine soviétiques, rattachées à la flotte du Pacifique, traversent le 18 août au petit matin le détroit séparant le Kamtchatka de l'île de Choumchou sur des chalands LCI fournis par les Américains. Le même jour, le haut-commandement japonais donne l'ordre aux garnisons de l'archipel de capituler, à effet du lendemain. Le 23 août, la garnison de Choumchou qui avait d’abord refusé d'exécuter cet ordre au nom du Bushido, se rend à son tour.
Le 28 août, un autre débarquement a lieu dans la baie Hubetsu sur l'île Itouroup. Ainsi, entre le 22 août et le 1er septembre, les Soviétiques prennent le contrôle du reste de l'ensemble des îles sans avoir besoin de combattre.
Dans l'ensemble, la conquête des Kouriles par les forces soviétiques s'est toutefois effectuée au prix de quelques pertes, malgré l'absence de visibilité sur les objectifs de l'opération et donc du délai qui en découlait : elle a fait 1 567 morts chez les Soviétiques et 1 018 chez les Japonais.
La population japonaise (environ 17 300 personnes) des Kouriles est déportée en Union soviétique au cours de l'année qui suit la fin de la guerre mondiale. De nombreux civils et tous les soldats sont envoyés dans des camps au Kazakhstan et en Ouzbékistan où les survivants sont considérés comme des « Coréens de Russie » et établis à demeure, sans possibilité de retour au Japon ou dans leur île[2].
En février 1946, Staline déclare que les Kouriles font désormais partie du territoire de l'Union soviétique, rendant ainsi caduc de fait le traité russo-japonais de 1875. Le Japon sous occupation américaine n’a pas encore la capacité de contester cette annexion.
Il n'y a pas eu de traité de paix entre l’Union soviétique et le Japon à la suite de la Seconde Guerre mondiale : bien que le Japon ait renoncé à tous ses droits sur les îles Kouriles par le traité de San Francisco, l’Union soviétique (de même que la Chine d’ailleurs) a refusé de signer ce traité nippon-américain qui mettait fin à la période d’occupation américaine et restaurait l’administration japonaise sur son territoire d’avant décembre 1941.
L'évacuation des civils a commencé dès la menace connue de l'invasion soviétique, en août 1945.
Simultanément, la Corée et la Mandchourie étaient également évacuées par des civils japonais fuyant l'Armée rouge.
Les civils allemands, ukrainiens, polonais ainsi que les Russes blancs qui étaient présents sur les îles furent arrêtés par l'Armée rouge. Ils furent accusés de haute trahison et de collaboration avec une puissance ennemie. Certains furent envoyés au goulag en Sibérie orientale, tandis que d'autres furent tout simplement exécutés.