Le réseau ferroviaire russe est un des deux plus importants du monde avec celui des États-Unis. Il joue un rôle essentiel dans l'histoire et l'économie du pays depuis le XIXe siècle. Il s'est développé sous l'Empire russe, puis sous le régime soviétique.
Après le désastre de la guerre de Crimée, analysé comme un effet du retard du système de transport russe, l'État russe abandonne sa politique protectionniste et après avoir essayé de faire jouer la concurrence française, belge, allemande et américaine, il autorise la fondation de la Grande société des chemins de fer russes (GSCFR), autour des frères Pereire et en relation avec la diplomatie française, avec à la clé une énorme concession de 4 000 km de chemins de fer. La banqueroute des frères Pereire et la restructuration de la GSCFR en 1861 marque le début d'une décennie 1860 marquée par un retour de la prise en main nationale de la gestion des chemins de fer et de la stagnation du développement ferroviaire russe[1].
Le , un édit d'Alexandre II crée le ministère des communications qui intègre celui des chemins de fer. Il est confié à Pavel Melnikov (1804-1880)(en) qui donne une grande impulsion au chemin de fer en Russie d'Europe.
Le financement est en partie assuré par des emprunts russes contractés à l'étranger, notamment en France. Pratiqués à partir de 1867, ils deviennent massifs entre 1888 et 1913.
Le rétablissement des lignes de communications est lent et laborieux : ainsi, au cours de la guerre civile, l'Armée rouge confisque les trains pour l'usage militaire, ce qui perturbe l'acheminement des marchandises et du courrier postal, situation d'autant plus grave que le réseau télégraphique est en grande partie inutilisable : le régime bolchevik doit avoir largement recours à la télégraphie sans fil[3].
↑Juan Camilo Vergara, « La politique ferroviaire russe et les financiers étrangers », Cahiers du monde russe, 55/1-2 | 2014.
↑ abcdefghij et k"Développement des voies ferrées de la Russie". In: Le Globe. Revue genevoise de géographie, tome 7, 1868. p. 229-237
↑Zakharova Larissa, « « Le socialisme sans poste, télégraphe et machine est un mot vide de sens. » Les bolcheviks en quête d'outils de communication (1917-1923) », Revue historique, 2011/4 (no 660), p. 853-873.
Bibliographie
Juan Camilo Vergara, « La politique ferroviaire russe et les financiers étrangers - Les ambiguïtés d’un projet réformateur après la guerre de Crimée », Cahiers du monde russe, 55/1-2 | 2014, p. 149-180 [1]
« Développement des voies ferrées de la Russie ». In: Le Globe. Revue genevoise de géographie, tome 7, 1868. pp. 229-237 [2]
Zakharova Larissa, « "Le socialisme sans poste, télégraphe et machine est un mot vide de sens." Les bolcheviks en quête d'outils de communication (1917-1923) », Revue historique, 2011/4 (no 660), p. 853-873.[3]