Au Liban, le transport ferroviaire a cessé toute fonction depuis le milieu des années 1990 en raison des dégradations subies pendant la guerre civile libanaise, qui n'ont jamais été réparées depuis.
Plusieurs tentatives de remise en état se sont soldées par des échecs.
Ligne Homs (Syrie) – Tripoli, voie à écartement standard, mise en service en 1911.
Ligne Tripoli – Beyrouth, voie à écartement standard, construite par les troupes australiennes, mise en service en 1942. La ligne Beyrouth – Homs ainsi complétée a une longueur totale de 172 km, dont 120 km au Liban.
Ligne Beyrouth – Saïda – Naqoura – Haïfa (Israël), voie à écartement standard, construite par les troupes néo-zélandaises, mise en service en 1942. Comme la ligne précédente, elle est destinée à faire arriver troupes et matériels en Égypte par le Proche-Orient. Il est alors possible d'aller de Londres au Caire en train.
En 1942, le réseau libanais est à son expansion maximale. Il totalise 417 km et 45 gares.
Le , les tunnels frontaliers de Ras Naqoura sont dynamités par les troupes israéliennes pour empêcher une invasion arabe. Le réseau libanais s'arrête désormais à Naqoura.
Pendant la guerre civile libanaise (1975-1990), les installations sont endommagées par les combats et petit à petit tout trafic est interrompu. Les derniers services réguliers, le transport de ciment de la cimenterie de Chekka à Beyrouth, cessent en 1997.
Petit à petit, l'emprise des lignes est reprise par la route à Beyrouth, Tripoli et Saïda. Des portions de voie posées près des plages sont emportées par la mer. Les installations et les matériels sont saccagés.
En 2002, précisément les 17 et , des accords sont signés entre le Liban et la Syrie pour la réhabilitation des lignes Tripoli - Homs et Rayak - Damas. Mais en 2005, l'assassinat du premier ministre libanais Rafik Hariri interrompt leur mise en œuvre.
Projets de remise en état
En 2002, le projet de réouverture de la ligne reliant Tripoli à Homs, en Syrie, a échoué en raison des relations entre les deux pays[1].
En 2014, deux millions d'euros de la Banque européenne d'investissement ont été octroyés pour étudier la reconstruction du chemin de fer libanais[2].
En 2019, la Chine annonce son intérêt de reconstruire le réseau ferroviaire libanais, dans le cadre d'un projet plus grand de le relier à Damas et Alep[3].
Les projets de reconstruction font face à la corruption, à la bureaucratie, et à la poursuite de la guerre civile syrienne[4].