Elle devient une gare de bifurcation lorsque la section de Clamecy à Cosne, de la ligne d'Auxerre à Cosne est mise en service par la Compagnie du PLM le [5]. Le nœud ferroviaire se renforce le de cette même année lors de l'ouverture, par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), de la ligne de Bourges à Cosne[6].
Le , les cheminots sont en grève et le jeune soldat Louis Lecoin refuse d'obéir à l'ordre d'aller prendre la garde en gare de Cosne. Lors de son procès devant le Conseil de guerre, il indique qu'il n'a pas subi de pression mais que « sa conscience de syndicaliste lui défendait d'obéir », « ne voulant pas faire acte de répression contre le mouvement des cheminots qu'il approuvait et admirait ». Bien noté par ses supérieurs, il est condamné à six mois de prison[8].
La gare vers 1900
La « gare de Cosne » figure dans la nomenclature 1911 des gares, stations et haltes de la compagnie PLM[9]. C'est une gare de bifurcation de la ligne de Moret-les-Sablons à Nîmes, située entre la gare de Myennes et la gare de Tracy - Sancerre[10], terminus de la ligne de Clamecy à Cosne après la gare de Saint-Martin - Saint-Laurent[11]. La gare est ouverte à l'expédition et à la réception de dépêches privées[12]. Elle dispose des services complets de la grande vitesse (GV) et de la petite vitesse (PV)[13].
l'intérieur de la gare dans les années 1900
Gare SNCF (depuis 1938)
Le , la SNCF transfère sur route le service voyageurs de la ligne de Clamecy à Cosne. Néanmoins, durant la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1947, des circulations de trains de voyageurs y sont ponctuellement organisées. Par ailleurs, durant cette même période, la circulation de trains à usage militaire est importante. En , un dépôt-relais du dépôt de la gare de Laroche - Migennes y est aménagé, avec un pont tournant d'un diamètre de 23 m, pour la gestion des 80 locomotives affectées aux circulations des trains militaires sur cette ligne. La seconde voie est déposée en 1943 mais les circulations militaires se poursuivent jusqu'à la fin du conflit. La section d'Entrains à Cosne est fermée le [14]. Le dépôt-relais de Cosne est fermé cette même année 1952[15].
Lors de la préparation de l'électrification de la ligne du Bourbonnais, au début des années 1980, le poste d'aiguillage mécanique à commandes individuelles, de type Vignier, est remplacé par un poste d'aiguillage tout relais à câblage géographique (PRG)[17]. L'allongement de la troisième voie à quai de 490 m à 695 m permet à la gare de disposer d'une voie d'« évitement circulation accessible dans les deux sens »[18]. On y installe également une « communication franchissable sans arrêt à 60 km/h », qui permet la création d'un « pas de voies uniques temporaires »[19]. Le plan des voies, à quai, de garage et de triage, est remanié, l'ensemble étant adapté aux « besoins croissants du trafic voyageurs »[20]. En 1985, c'est une gare, de deuxième classe, ouverte aux services des voyageurs et des marchandises ; son trafic annuel de voyageurs est de 107 651 billets et de 1 337 abonnements et son trafic de marchandises, notamment des céréales, représente un total de 16 960 tonnes à la réception et de 7 692 tonnes à l'expédition[21].
Le chantier de mise en accessibilité des quais de la gare débute au début du mois d'. Les principales réalisations comprennent le rehaussement des quais 1 et 2 pour permettre d'accéder aux trains de plain-pied, l'aménagement d'une rampe d'accès couverte pour le quai 1, la pose d'un ascenseur sur le quai 2, la mise aux normes des escaliers, de l'éclairage et de la signalétique, la pose de dalles podotactiles, la pose d'une rampe à vélo dans chaque trémie d'escalier, la sécurisation et la fermeture au public du passage planchéié de service. La dépense globale de ce chantier est de 5,2 M€, prise en charge à 80 % par la Région et à 20 % par l'État[22]. Le chantier se poursuit en 2020 pour s'achever en mars 2021[23],[24],[25].
Fréquentation
De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[26].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Voyageurs
194 441
176 942
179 187
158 219
162 150
116 309
151 936
209 767
Voyageurs et non voyageurs
243 051
221 177
223 983
197 774
202 688
145 387
189 920
262 209
Service des voyageurs
Accueil
La gare comprend un bâtiment voyageurs avec guichet ouvert tous les jours. Elle est équipée de distributeurs de titres de transport TER[27].
Desserte
Cosne-sur-Loire est desservie par des trains TER effectuant des relations de Paris-Bercy, ou de Cosne-sur-Loire, à Nevers).
Installations et desserte
Intermodalité
Un parc pour les vélos et un parking y sont aménagés.
Service des marchandises
Cette gare est ouverte au service du fret[28] (limité à la desserte d'installations terminales embranchées).
Patrimoine ferroviaire
Le bâtiment voyageurs d'origine est toujours présent et utilisé pour le service ferroviaire.
Notes et références
Notes
↑Le renommage de la gare de Cosne en gare de Cosne-sur-Loire a lieu à une date non connue. La commune est renommée Cosne-Cours-sur-Loire après la fusion des communes de Cosne-sur-Loire et de Cours en 1973
Références
↑ ab et cReinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire et [750/2] Cosne-S/Loire - Moulins », p. 94 et 95.
↑François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN2-950-94212-1, BNF37658881), « 5.26 Montargis-Nevers 21 septembre 1861 », p. 136.
↑Ministère des travaux publics, Bulletin du Ministère des travaux publics : Statistique et legislation comparée, t. XXVIII : Juillet à décembre 1893, Paris, Imprimerie nationale, , 336 p. (lire en ligne), p. 310.
↑« La ligne de Cosne à Saint-Amand », Le Courrier de la Nièvre, vol. Huitième année, no 10, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
↑« La ligne Clamecy – Cosne » [PDF] (Paragraphe extrait des Actes du colloque Les chemins de fer en Nivernais – Les amis du Vieux Guérigny – Centre d'étude de la métallurgie Nivernaise), sur cahiersduvaldebargis.free.fr.
↑« Aménagement : Quai 2 et ascenseur : de nouveaux travaux pour l'accessibilité à la gare de Cosne-sur-Loire », Le Journal du Centre, (lire en ligne, consulté le ).
↑Thibault Lacoux, « Chantier : La mise en accessibilité de la gare de Cosne-sur-Loire se poursuit : voici ce qui va changer », Le Journal du Centre, (lire en ligne, consulté le ).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne)..
Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN2-86849-046-8)..
André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN2-905447-05-2)..
Roger Courtaud, « Un exemple de valorisation de la France centrale par le rail : le « Tacot » à Cosne d’Allier, 1887-1950 », Revue d'histoire des chemins de fer, nos 24-25, , p. 342-359 (lire en ligne).
Martial Poncet (Rapporteur général), Orléans-Gien, Paris-Nevers, POCL : Le ferroviaire un pari d'avenir pour un territoire en perte de vitesse (Rapport à monsieur Christian Bouleau maire de Gien), Gien, Ville de Gien / Cesel, , 23 p. (lire en ligne [PDF])..