La gare de Montargis est mise en service lors de l'ouverture à l'exploitation, par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), de sa ligne de Moret à Montargis, le , comme première section de la ligne de Paris à Lyon par le Bourdonnais[4]. La ligne s'arrête à Châlette-sur-Loing où est édifiée une gare terminus provisoire, au nord de Montargis dont elle est séparée par le Loing. Cette situation est le résultat de nombreuses discussions car il était difficilement envisageable d'implanter la gare dans cette ville fortifiée. Le conseil municipal de Montargis a prévu de créer une avenue reliant la gare avec le cœur de la ville. La gare est en partie construite de manière provisoire ; le bâtiment voyageurs et le buffet sont en bois[a] tandis que la halle à marchandises et le dépôt des locomotives avec rotonde couverte, à seize pans, prévue pour 24 machines et une remise pour six autres, sont en maçonnerie. La ligne à voie unique permet un service réduit quotidien de quatre omnibus dans chaque sens, l'un d'entre eux circulant la nuit[6].
La deuxième partie de la première section, de Montargis à Nevers, est mise en service le par la Compagnie du PLM[7]. La deuxième voie est opérationnelle en novembre 1862 et la gare définitive est construite en 1863, toujours à Châlette mais légèrement plus au sud que la gare provisoire. La municipalité annexe alors le quartier de la gare dans le territoire de Montargis[6].
En 1911, la gare, nommée « Montargis », figure dans la « Nomenclature des gares stations et haltes du PLM »[11]. C'est une gare de passage de la ligne de Moret-les-Sablons à Nîmes, située entre la station de Cepoy et la gare de Solterre[12]. Elle peut expédier et recevoir des dépêches privées[13]. Elle est ouverte au service complet de la grande vitesse et à celui de la petite vitesse[14].
Gare SNCF (depuis 1938)
Au début des années 1980, Montargis bénéficie du premier poste d'aiguillage moderne de la ligne, un poste d'aiguillage tous relais géographique (PRG) qui permet de rationaliser le plan des voies, devenues pléthoriques au fil du temps, et de supprimer l'arrêt général, autorisant ainsi le passage en gare à une vitesse plus importante[15]. En 1985, c'est une gare de première classe ; son trafic annuel de voyageurs est de 237 675 billets et de 9 024 abonnements et son trafic de marchandises, notamment des céréales, représente un total de 78 438 tonnes à la réception et de 71 319 tonnes à l'expédition[16].
En mars 2019, le parking de la gare rouvre en bénéficiant de 82 places supplémentaires après deux mois de travaux ; leur coût total, hors taxes, s'est élevé à 360 000 €, pris en charge par l'agglomération (127 000 €), le département (144 000 €) et la région (89 000 €)[17].
Fréquentation de la gare
De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[18].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Voyageurs
1 588 011
1 588 939
1 673 680
1 642 327
1 717 950
1 002 392
1 230 767
1 531 226
Voyageurs et non voyageurs
1 985 014
1 986 174
2 092 101
2 052 909
2 147 437
1 252 990
1 538 459
1 914 033
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs ouvert tous les jours de 4 h à 1 h 10, avec un guichet ouvert du lundi au vendredi de 6 h 5 à 20 h 25, les samedis de 6 h 10 à 20 h 50 et les dimanches et jours fériés de 7 h 10 à 21 h. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transports. Pour l'accessibilité, elle propose les services Accès TER et Accès plus avec réservation par téléphone[19]. Un tunnel piétonnier souterrain permet le passage d'un quai à l'autre.
Elle est desservie par les transports en commun routiers : lignes 4, 6, 10, 11, 12, 13, 14 et 15 du réseau de cars interurbains régional Rémi, et lignes 1, 2, 4 du réseau de bus Amelys. Un parking est disponible à proximité[19].
Service des marchandises
Cette gare est ouverte au service du fret[21] (train massif seulement).
Notes et références
Notes
↑En novembre 1860, les constructions provisoires, en bois, de la gare ont un coût estimé de 90 500 francs pour un buffet, un bâtiment pour le chef de gare, un bâtiment pour les facteurs, des cabinets, un local pour les correspondances, un bâtiment pour les voyageurs, un local pour des bouillottes, une remise des voitures et un magasin de la voie[5].
↑ a et bReinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
↑« Le prix de revient estimé des constructions provisoires de la gare de Montargis », Nouvelles annales de la construction, no 6e année, , p. 161 (lire en ligne, consulté le ).
↑François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN2-950-9421-3-X, BNF39191508), « 10.7. Maisse-Montargis : 6 mai 1867 », p. 109.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne)..
André Cheval, « Rénovation du bâtiment voyageurs », La Vie du Rail, no 879, , p. XVII.
Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN2-86849-046-8)..
B. Guerin, « En bref... Travaux de rénovation en gare de Montargis », La Vie du Rail, no 2122, , p. 42.
André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN2-905447-05-2)..
François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN2-950-94212-1, BNF37658881), « 5.10 Moret-Montargis 14 août 1860 et 5.26 Montargis-Nevers 21 septembre 1861 », p. 108-109 et 136..
Bernard Collardey, « De Paris à Nimes La traversée du Bourbonnais et des Cévennes », Rail Passion, no Hors-Série N°27, (lire en ligne).