Görlitz est une ville de taille moyenne située dans l'est de la Saxe et de l'Allemagne. Elle est aux contreforts des monts de Lusace dans la Basse-Lusace, elle-même intégrée dans la Silésie. La ville est traversée par le 15e méridien est, qui représente l'heure normale d'Europe centrale (CET). Elle forme, avec sa voisine polonaise Zgorzelec, une agglomération d'environ 100 000 habitants. Sa superficie totale est de 67,22 km2, elle s'étend sur 19,4 km2 du nord au sud et sur 7,3 km2 d'est en ouest. Les autres grandes villes à proximité sont Bautzen à 39 km à l'ouest, Liberec à 44 km au sud, Jelenia Góra à 59 km au sud-est, Hoyerswerda à 61 km au nord-ouest, Cottbus à 82 km au nord-ouest également, Legnica à 83 km à l'est, Dresde à 88 km à l'ouest, Prague à 125 km au sud et Berlin à 187 km au nord-ouest[1].
Le point culminant de la commune est situé à 420 m d'altitude sur la colline du Landeskrone. Le point le plus bas se situe sur la Neisse à 185 m d'altitude.
Hydrographie
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Climat
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Voies de communications et transports
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La ville est fondée à une date inconnue. La première mention date de 1071. À cette époque, Görlitz n'est qu’un petit village, nommé Gorelic, dans la région de Lusace qui sera peu après rattachée à la Bohême. Au XIIIe siècle, le village devient peu à peu une ville. Aux siècles suivants, la ville est un membre prospère de l'Alliance des Six Villes, qui unit six villes de Lusace : Görlitz, Bautzen, Lubań, Löbau, Kamenz et Zittau.
L'appartenance à la Prusse a un impact significatif sur le développement politique et social de la ville. Le droit communal prussien est introduit en 1833 et la ville connaît une résurgence sous le premier seigneur-maire Gottlob Ludwig Demiani. En 1847, est établie la liaison ferroviaire avec Dresde et la ville est également reliée au même moment par une ligne secondaire avec Berlin et Breslau. En 1867, la société de chemin de fer Berlin-Görlitz inaugure sa ligne de chemin de fer Berlin-Görlitz au départ de la Gare de Görlitz (Berlin) (Görlitzer Bahnhof) à Berlin. En 1873, est créé le district urbain de Görlitz.
Ces nouvelles liaisons accompagnent une industrialisation rapide. Le paysage urbain au sud de la vieille ville est toujours caractérisé par de nombreux grands bâtiments publics, des installations industrielles (Meyer Optik par exemple) et des cités d'habitation de l'ère wilhelminienne. Lors de la division de la Silésie en provinces de Haute et de Basse-Silésie en 1919, Görlitz fait partie de la Basse-Silésie occidentale.
De 1939 à 1944 y est installé un camp de prisonniers, le Stalag VIII-A Görlitz. Quand l'Allemagne nazie est sur le point de perdre la guerre, les troupes allemandes font sauter tous les ponts sur la Neisse de Lusace. C'est à Görlitz que Joseph Goebbels prononça son dernier discours public devant une audience de 2 000 personnes dans une salle de spectacle le [2].
La ville est occupée le par les unités du Premier front ukrainien (maréchal Koniev). Le centre-ville historique de Görlitz sort cependant épargné du conflit[3]. Le déplacement de frontières en 1945 — en particulier le report de la frontière germano-polonaise sur l'Oder — divise la ville, la partie située sur la rive droite, revenant à la Pologne, prend le nom de Zgorzelec en 1945, tandis que la partie principale est rattachée à l'État allemand de Saxe. Après la dissolution des Länder en Allemagne de l'Est (1952), Görlitz est rattaché au district de Dresde. L'État libre de Saxe est reconstitué après la réunification allemande en 1990.
Aujourd'hui, Görlitz et Zgorzelec, deux villes sur les rives opposées de la rivière, entretiennent des relations amicales. Deux ponts ont été construits et une ligne d'autobus joint les parties allemande et polonaise de la ville ; il y a une gestion urbaine commune, avec des sessions annuelles qui réunissent les deux conseils municipaux.
Grâce à son héritage architectural exceptionnellement riche (gothique, renaissance, baroque, historiciste, art nouveau), qui n'a pas été détruit durant la Seconde Guerre mondiale – à la différence de la plupart des autres villes allemandes — Görlitz est considérée comme une des plus belles villes d’Allemagne.
Ville tranquille à la démographie vieillissante, Görlitz voit sa population diminuer de moitié par rapport à l'après-1945, évolution accélérée avec la chute du mur de Berlin, la désindustrialisation et le tarissement du bassin houiller. Le chômage y est élevé (17 %) ainsi que la délinquance, et l'extrême droite y réalise de bons scores, comme dans toute la région. Des vestiges du passé d'exploitation minière du lignite par Deutsch Ossig sont conservés ; l'entreprise est démantelée et la mine est devenue un lac artificiel avec des plages, afin d'attirer les touristes tchèques et polonais[3].
Depuis le milieu des années 1990, un donateur anonyme donne chaque année un million d'anciens marks (soit 512 000 euros) à la municipalité afin de rénover d'anciennes bâtisses détériorées. Il a indiqué qu'il suspendrait son aide si son identité était révélée[4].
Fin , le candidat de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) arrive en tête au premier tour de l'élection municipale avec 36,4 % des voix. Le désistement de la candidate écologiste permet la victoire du représentant de la CDU Octavian Ursa[5].
Patrimoine
La perle de la Basse-Silésie a retrouvé ses fastes d'antan, après de longs travaux de rénovation. La ville doit son riche patrimoine (3 500 maisons classées dans la vieille ville) à la prospérité que lui procure, aux XVe et XVIe siècles, la fabrication de drap et le commerce de la guède ou Pastel des teinturiers.
Görlitz compte environ 4 000 anciens bâtiments classés (tours, magasins ou encore maisons gothiques). On peut par exemple citer comme monuments architecturaux l'ancien palais municipal déserté (avec une salle de spectacle monumentale) ou un établissement de bains des années 1900, abandonné[3].
La ville accueille de nombreux tournages (une soixantaine entre 1954 et 2015), principalement des films et des séries télévisées allemandes, et quelques longs-métrages étrangers dont Le Tour du monde en quatre-vingts jours (2004), The Reader (2008), Inglourious Basterds (2009), The Grand Budapest Hotel (2013 ; après la sortie de ce film, la fréquentation touristique de Görlitz augmente de 28 %) ou encore Monuments Men (2014). C'est dû en particulier à la profusion de décors historiques, couvrant de nombreuses époques. En 2013, le tournage de La Voleuse de livres provoque un scandale, des commerçants arrachant les emblèmes nazis installés dans la ville pour les besoins du film, craignant que cela ne trouble les touristes[3].
La maison d'édition CA Starke Verlag est fondée le par Christian August Starke (1823-1882) à Görlitz[6].
Risque sanitaire
En 2008, la Commission européenne annonce[7] un cas de grippe aviaire dû au virusH5N1 chez des volailles en Saxe, élevage de 800 oies, de 550 canards, de 60 poulets et de 24 dindes (tous ces oiseaux sont abattus) de la région de Görlitz. C'est le premier cas pour 2008 dans toute l'UE (le précédent est aussi allemand et date de , alors que le dernier oiseau sauvage identifié porteur du virus date de , en Grande-Bretagne).
Le Schlesisches Himmelreich est la spécialité gastronomique locale. Ce plat, à la saveur aigre-douce, est composé de viande de porc salée et de fruits séchés. Il est servi avec des Knödel (boulettes) et une sauce blanche préparée au jus de citron.
↑J. Siebmachers Großes Wappenbuch. Band H: Biographisches Lexikon der Heraldiker sowie der Sphragistiker, Vexillologen und Insignologen. Hgg. vom Herold, Verein für Heraldik, Genealogie und verwandte Wissenschaften. Bearbeitet von Jürgen Arndt unter Mitwirkung von Horst Hilgenberg und Marga Wehner, Neustadt an der Aisch 1992, S. 520 f.