Félix Amand de Mûelenaere, né à Pittem, Flandre-Occidentale, le est le fils de Grégoire de Mûelenaere, géomètre-juré et expert, seigneur de Jonkersleen, praticien et de Marie Van Outryve. Il épouse le Regina De Knuyt à Bruges.
Il rejoint dans un premier temps le barreau de Bruges comme avocat. En 1816, il entre au parquet du tribunal de Bruges. Il est ensuite nommé procureur du Roi en 1824 jusqu'en 1829 et est élu par les États provinciaux de Flandre pour siéger au parlement de La Haye. À partir de 1825, il s'oppose à la politique de Guillaume Ier des Pays-Bas, notamment en ce qui concerne le monopole d'État sur l'enseignement voulu par le souverain. En 1829, celui-ci empêche donc sa réélection par des pressions sur les États de Flandre.
En 1830, il est élu au Congrès national par les électeurs de Tielt, puis est nommé en novembre par le gouvernement provisoire gouverneur de Flandre occidentale. Le 23 décembre, il écrit un rapport sur le projet de loi relatif à la Cour des comptes de Belgique et y inclut un brillant historique de cet organisme anciennement basé à Lille. En juillet1831 il soutient Joseph Lebeau au Congrès dans son combat pour l'adoption du traité des XVIII articles. Après son adoption, Lebeau le recommande à Léopold Ier au poste de Premier ministre.
Peu après la formation de ce gouvernement, le 2 août1831, les hostilités avec les Pays-Bas reprennent. Dans l'urgence, Joseph Lebeau revient au gouvernement en tant que ministre sans portefeuille, pour démissionner dès la fin des combats.
Le , il est nommé ministre d'État.
À la suite de la défaite belge, la conférence de Londres rédige le traité des XXIV articles. Félix de Mûelenaere se bat au parlement pour la ratification de ce traité, seul garant de la paix. Après le vote, il espère que les grandes puissances forceront Guillaume Ier à ratifier le traité. Le roi, qui ne croit pas à ce scénario, envoie le général Albert Goblet à Londres pour l'infirmer. En octobre 1832, Félix de Mûelenaere remet sa démission au roi, probablement vexé par ce procédé.