La frontière suit ensuite une direction générale vers l'est, longeant la rivière Lauter, jusqu'au Rhin. Elle remonte alors le cours de celui-ci vers le sud jusqu'au tripoint Allemagne - France - Suisse (47° 35′ 23″ N, 7° 35′ 21″ E), situé dans le lit du Rhin à la limite des territoires des communes de Weil-am-Rhein (Allemagne, land de Bade-Wurtemberg), d'Huningue (France, département du Haut-Rhin) et la ville de Bâle (Suisse, canton de Bâle-Ville). Celui-ci est symbolisé, non à son emplacement exact mais à proximité, par le Dreiländereck, monument situé à environ 150 mètres au sud-est, sur la rive, en territoire suisse.
Diverses rectifications de frontière au niveau du département de la Moselle interviennent par la suite, en particulier à travers la convention de Sarrebruck d'octobre 1829.
Cette situation prend fin avec la libération du territoire français qui s'achève dans l'est en 1945 et voit disparaître l'administration allemande en Alsace-Lorraine et la frontière de fait.
Quelques modifications mineures de tracé ont eu lieu à l'amiable dans la forêt du Warndt, entre la Moselle et la Sarre, en 1983[réf. nécessaire].
Actualité de la frontière franco-allemande
Au tournant du XXIe siècle, le phénomène le plus marquant est la réémergence d'une forte activité économique et culturelle transfrontalière, marquée par le travail frontalier, le tourisme, les échanges culturels de proximité. Cette nouvelle donne est entérinée par des créations d'institutions franco-allemandes, notamment les Eurodistricts :
En 2019, le traité d'Aix-la-Chapelle est signé entre les deux pays. Il comporte un volet « Coopération régionale et transfrontalière » (chapitre 4 du traité) qui donne un nouvel élan aux relations transfrontalières de proximité. Il encourage les projets transfrontaliers, notamment par la création d'« entités transfrontalières » (Eurodistricts ou autres) ou en dotant ceux qui existent de « compétences appropriées », de « ressources dédiées » et de « procédures accélérées » permettant de surmonter les obstacles à la réalisation de projets transfrontaliers (chapitre 4, art. 13). Les deux États entendent faciliter la mobilité transfrontalière, par l'amélioration des liaisons ferroviaires et routières.
Un comité franco-allemand de Coopération transfrontalière (CCT) est institué[1] (chapitre 4, art. 14).
Passages
Communes françaises
La frontière passe par les bans communaux suivants[2] :
Double voie électrifiée en 15 kV - 16 ²⁄₃ Hz côté Allemagne et en 25 kV - 50 Hz côté France. La section de séparation se trouve à la frontière, côté France