Issu d'un milieu catholique modeste, Florimond Bonte milite dans sa jeunesse au sein du mouvement de tendance chrétienne-démocrate Le Sillon de Marc Sangnier, puis fait la connaissance en 1914 du socialiste Jules Guesde qui a une grande influence sur lui[1].
Aux élections législatives de 1936, il est élu député dans la 2e circonscription du 11e arrondissement de Paris. Il intègre la Commission du suffrage universel et celle des affaires étrangères. II intervient en faveur de la sécurité collective et du désarmement général, et dénonce les conséquences des accords de Munich.
Cosignataire avec Arthur Ramette d'une lettre écrite au nom du groupe ouvrier et paysan français[2] demandant que la Chambre examine des offres de paix de l'URSS, il est arrêté par la police, mis en prison, déchu de son mandat puis condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 5 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civils et politiques[3].
En 1945, il est élu à la Ire Assemblée nationale constituante, dans la 3e circonscription de la Seine, puis réélu en 1946 à la IIe Assemblée nationale constituante. Il siège à nouveau à l'Assemblée nationale en novembre 1946 et est réélu en 1951 et 1956. Il retrouve la Commission des affaires étrangères.
Au sein du Parti communiste, il est réélu membre du Comité central à la Libération et le reste jusqu'en 1958 ; il est aussi membre du Bureau politique de 1944 à 1947. Il assure également des fonctions importantes au sein de la presse communiste : rédacteur en chef de L'Humanité (1929-1934), directeur de France-Nouvelle (1945-1956) et de Liberté.
Œuvres
Contrefaçons socialistes, éditions de l'Enchaîné, Lille, 1921
La Guerre de demain, aérienne, bactériologique et chimique, éditions de l'Enchaîné, Lille, 1929
Le Front rouge contre la guerre, éditions de l'Enchaîné, Lille, 1932
Les Catholiques dans le cité et les Communistes, Bureau d'Éditions, Paris, 1936
A l'échelle de la nation. Réponse à l'Echelle humaine de Léon Blum, Bureau d'Éditions, Paris, 1945
Le Chemin de l'honneur. De la Chambre des députés aux prisons de France et au bagne d'Afrique, Hier et Aujourd'hui, Paris, 1948
Certitude de victoire. Des héros sublimes de la Commune de Paris aux glorieux combattants de la Résistance, Éditeurs Français Réunis, Paris, 1951
Le chevalier de la paix : hommage à Victor Hugo, Éditions sociales, Paris, 1952
Le Militarisme allemand et la France, Éditions sociales, Paris, 1961
Le dossier Heusinger, Éditions sociales, Paris, 1962[4]
Désarmer ou périr, Éditions sociales, Paris, 1963
Six millions de Crimes, Éditions sociales, Paris, 1964
De l'ombre à la lumière, Éditions sociales, Paris, 1966[5]
Qu'est-ce que la guerre atomique, Éditions sociales, Paris, 1968
Les antifascistes allemands dans la Résistance française, Éditions sociales, Paris, 1969[6]
↑Constitué en remplacement du groupe parlementaire communiste dissous.
↑Il est déclaré coupable de « propager les mots d'ordre de la IIIe Internationale » et de « prôner la paix sous les auspices de l'Union soviétique » (cf.Le chemin de l'honneur, Éditions Hier et Aujourd'hui, 1949, p. 345).