La Flèche wallonne est tracée sur un parcours total de 193 kilomètres avec quelques changements par rapport à l'édition précédente. La principale nouveauté est la ligne de départ située cette année à Charleroi dans la province de Hainaut. C'est la 29e fois que Charleroi est la ville de départ de la Flèche. La classique se termine par le traditionnel Mur de Huy. Cinq côtes doivent être franchies avant le premier passage du Mur de Huy qui est escaladé à trois reprises. Après le premier passage sur la ligne d'arrivée du Mur de Huy, un circuit de 32 kilomètres comprenant les côtes d'Ereffe et du Chemin des Gueuses est parcouru deux fois.
Douze côtes sont répertoriées pour cette édition :
Le favori le plus fréquemment cité est le Français champion du monde Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) déjà vainqueur deux fois au sommet du Mur de Huy en 2018 et 2019. Mais d'autres coureurs en forme ont aussi la faveur des pronostics. À commencer par le Britannique Tom Pidcock (Ineos-Grenadiers), vainqueur une semaine plus tôt de la Flèche brabançonne et deuxième de l'Amstel Gold Race, trois jours plus tôt, battu sur le fil par Wout van Aert. Les autres coureurs cités sont le Slovène Primož Roglič, récent vainqueur de ce Tour du Pays basque, l'inusable vétéran espagnol Alejandro Valverde, quintuple lauréat et recordman de victoires sur cette classique et qui a encore montré de bonnes dispositions lors du récent Tour du Pays basque, le français Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën), deuxième à Huy en 2020 et le Danois Jakob Fuglsang (Astana). Parmi les outsiders, on retrouve le Français David Gaudu (Groupama-FDJ), l'Allemand Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe), le Canadien Michael Woods (Israel Start-Up), troisième en 2020, le Colombien Sergio Higuita (Education First) sans oublier le jeune espoir belge Mauri Vansevenant (Deceuninck-Quick Step), auteur d'une belle Flèche en 2020 et très actif trois jours auparavant sur l'Amstel Gold Race malgré une chute[1],[2].
En début de course (km 18), une échappée de huit hommes se dégage du peloton. Ce groupe se compose des Belges Sylvain Moniquet (Lotto-Soudal), Louis Vervaeke (Alpecin Fenix), Sander Armée (Qhubeka) et Julian Mertens (Sport Vlaanderen), des Italiens Diego Rosa (Arkéa) et Simone Velasco (Gazprom), de l'Américain Alex Howes (Education First) et du Néerlandais Maurits Lammertink (Intermarché-Wanty-Gobert). Cette échappée compte jusqu'à 5 minutes d'avance sur le peloton. Au premier passage de la ligne d'arrivée au sommet du Mur de Huy, les huit fuyards comptent encore 2 minutes et 40 secondes d'avance sur le peloton emmené par les équipiers des favoris. Lors de la deuxième ascension du Mur, à 32 kilomètres du terme, l'écart se réduit à une bonne minute et le groupe de tête perd trois hommes. Les cinq coureurs en tête sont Moniquet, Vervaeke, Armée, Lammertink et Howes. À 27 kilomètres du but, une chute dans le peloton concerne notamment Philippe Gilbert (Lotto-Soudal) et Tom Pidcock (Ineos-Grenadiers) mais ces coureurs réintègrent assez rapidement le peloton. Lors de la dernière montée de la côte d'Ereffe (19 kilomètres de l'arrivée), Howes est lâché par ses quatre compagnons d'échappée qui conservent 30 secondes d'avance sur le peloton. Au sommet de la dernière ascension de la côte du Chemin des Gueuses (9 kilomètres de l'arrivée), Maurits Lammertink est seul rescapé de l'échappée matinale et compte encore une poignée de secondes d'avance sur un peloton encore imposant duquel le Belge Tim Wellens (Lotto-Soudal) avait tenté de s'extraire mais en vain. Lammertink fait de la résistance mais il est repris au pied de l'ultime ascension du Mur de Huy. Regroupement général. À 350 mètres de la ligne d'arrivée, le Slovène Primož Roglič (Jumbo-Visma) passe à l'attaque et prend plusieurs longueurs sur ses concurrents. Tom Pidcock ne peut réagir mais le champion du monde français Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) revient progressivement sur le Slovène et le dépasse dans les 100 derniers mètres pour franchir la ligne d'arrivée en vainqueur et ainsi signer un triplé sur cette classique[4].
Les courses mentionnées par une étoile *, bien qu'initialement programmées au calendrier UCI, ont été annulées par la pandémie de Covid-19 et ses diverses conséquences sanitaires.