Emmanuel Maurel

Emmanuel Maurel
Illustration.
Emmanuel Maurel en 2016.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(5 mois et 18 jours)
Élection 7 juillet 2024
Circonscription 3e du Val-d'Oise
Législature XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique GDR
Coalition NFP
Prédécesseur Cécile Rilhac
Animateur national de la Gauche républicaine et socialiste
En fonction depuis le
(5 ans, 10 mois et 23 jours)
Prédécesseur Poste créé
Député européen

(10 ans et 14 jours)
Élection 25 mai 2014
Réélection 26 mai 2019
Circonscription France
Législature 8e et 9e
Groupe politique S&D (2014-2018)
NI (2018)
GUE/NGL (2018-2024)
Conseiller régional d'Île-de-France

(11 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 21 mars 2010
Président Jean-Paul Huchon
Biographie
Date de naissance (51 ans)
Lieu de naissance Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis, France)
Nationalité française
Parti politique PS (1990-2018)
GRS (depuis 2018)
Diplômé de IEP de Paris
Profession Enseignant vacataire dans le supérieur

Emmanuel Maurel, né le à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), est un homme politique français, membre fondateur de la Gauche républicaine et socialiste. Il est député européen de 2014 à 2024. Il est élu député dans la troisième circonscription du Val-d'Oise sous la bannière du Nouveau Front populaire en 2024.

Ancien membre du Parti socialiste (PS), il est de 2010 à 2014, vice-président du Conseil régional d'Île-de-France chargé de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de l'alternance.

Secrétaire national du PS à l'université permanente et aux universités d'été du congrès de Reims de 2008 ainsi qu'au congrès de Toulouse de 2012, il est membre du Bureau national du parti et anime le courant Maintenant la gauche, jusqu'à son départ du parti en 2018. Plusieurs politistes qualifient de « maurélienne » la sensibilité qu'il incarne à gauche[1].

Biographie

Études et carrière professionnelle

Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris (1996, section Service Public)[2], où il a également été chargé d'enseignement vacataire[3], Emmanuel Maurel est aussi diplômé en lettres modernes et en histoire de l'université Paris-Sorbonne. Il rejoint l'UNEF pendant ses études[4].

Élu d'Île-de-France

Emmanuel Maurel adhère au Parti socialiste et à SOS racisme en 1990[4],[5]. Ses débuts au sein du parti sont marqués par le courant animé par Jean Poperen, socialiste marxiste et réformiste[6].

En 2001, lorsque la secrétaire nationale chargée des femmes Michèle Sabban énonce le principe « tout sortant ne se représentant pas sera remplacé par une femme », il lance un appel de protestation avec trois autres jeunes cadres du PS, affirmant que ce principe mettrait à l'écart des responsabilités « les trentenaires socialistes de sexe masculin »[7].

Secrétaire national du Parti socialiste (chargé de l’organisation des universités permanentes et des universités d’été de La Rochelle[8]) de 2008 à 2012, il est conseiller municipal de Persan[9] (Val-d'Oise) de mars 2001 à mars 2014 et délégué à la communauté de communes du Haut Val-d’Oise de mars 2008 à mars 2014.

Élu conseiller régional de la région Île-de-France en mars 2004, il a été membre des commissions des finances et de l’aménagement du territoire.

À la suite de la disparition de Janine Haddad en 2009, Jean-Paul Huchon lui confie la vice-présidence chargée des Affaires internationales et européennes[10]. À cette responsabilité, il organise notamment le festival francilien de films africains, les journées de l'Île-de-France à Bruxelles, assises régionales de la solidarité internationale, élaboration du plan régional d’aide à Haïti après le séisme de 2010etc.

Réélu conseiller régional en 2010, Jean-Paul Huchon lui confie cette fois[11] une vice-présidence élargie couvrant la formation professionnelle, l'apprentissage et les formations en alternance[12],[13]. À partir de juin 2011, il est également chargé de l'emploi. À cette responsabilité, il critique notamment la politique de formation des chômeurs de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2012[14]. À la suite de son élection en tant que député européen, Emmanuel Maurel démissionne de sa vice-présidence le 17 décembre 2014.

Éditorialiste de l'hebdomadaire La Corrèze républicaine et socialiste, il est aussi directeur de publication d’un mensuel politique et culturel Parti pris[15].

Il est le premier signataire de la motion 3 - Maintenant la gauche[16] pour le congrès de Toulouse d'octobre 2012 du Parti socialiste français, qui arrive en deuxième position lors du vote des militants en atteignant le score de 13,27 %[17]. Il se présente face à Harlem Désir lors de l'élection du Premier secrétaire qui suit et recueille 28 % des voix[18]. Dès lors, il devient l'un des principaux responsables de l'aile gauche du Parti socialiste[19].

Député européen

Fin 2013, il figure en deuxième position de la liste PS pour la circonscription Ouest conduite par Isabelle Thomas en vue des élections européennes de 2014, décision qui suscite l'ire de plusieurs députés PS bretons et de la fédération PS de Sarthe, évoquant un « parachutage », faisant valoir que sa carrière politique se déroulait jusque-là en Île-de-France[20]. Le 25 mai, cette liste recueille 15,62 % des suffrages dans la circonscription, permettant son élection au Parlement européen[21]. Il y est membre titulaire de la commission du commerce international et suit notamment à ce titre les négociations de libre-échange engagées autour du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement[22].

Dès son élection en 2014, Emmanuel Maurel s'engage contre les méga-accords commerciaux qui vont à l'encontre des intérêts des salariés, des consommateurs et du respect de la planète. Il se mobilise également en faveur du protectionnisme solidaire ainsi que pour une fiscalité plus juste.

Premier signataire de la contribution générale de son courant « Maintenant la gauche » pour le congrès de Poitiers du PS en 2015[23], il rejoint ensuite la motion B « À gauche pour gagner », conduite par Christian Paul, dont il co-préside le collectif d'animation avec Benoît Hamon[24].

Lors de la primaire présidentielle socialiste de 2017, il soutient d'abord Marie-Noëlle Lienemann[25], puis Arnaud Montebourg après le retrait de cette dernière[26].

Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire citoyenne de 2017, il est nommé responsable thématique « Commerce international » de sa campagne présidentielle[27],[28].

Le , il intègre la direction collégiale du PS[29], puis en janvier 2018, il annonce être de nouveau candidat à la direction du PS[30]. La motion dont il est le premier signataire arrive troisième du vote des adhérents, avec 18,8 % des voix[31].

En octobre 2018, il annonce son départ du PS en compagnie de Marie-Noëlle Lienemann en vue de former un nouveau parti incluant le MRC. Une décision qu'il estime être une « scission »[32]. Ils fondent alors le parti Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste (APRÉS), en compagnie de 650 élus, cadres et militants socialistes, comme les anciens députés Gaëtan Gorce et Christophe Premat, le maire de la Seyne-sur-Mer Marc Vuillemot ou encore le chercheur Rémi Lefebvre[33]. Emmanuel Maurel quitte également le groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen au Parlement européen pour celui de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique[34]. L'APRÉS devient en la Gauche républicaine et socialiste[35].

Réélu en 2019 pour un second mandat de député européen, sur la liste de la France Insoumise, Emmanuel Maurel est désormais membre des commissions « Commerce international » (INTA), « Affaires Étrangères » (AFET) , « Affaires juridiques » (JURI) et « Culture et Éducation » (CULT). Il est également 1er Vice-Président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe (DMAG) et membre de la Délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (DMED)[36].

En tant que membre de la commission du commerce international, Emmanuel Maurel y promeut une conception des échanges commerciaux fondée sur les plus hautes normes sociales et environnementales. Mais aussi sur la protection des entreprises européennes, en particulier la défense des investissements stratégiques et la lutte contre les produits dangereux ainsi que la contrefaçon. Ses positions au sein du Parlement européen sont en opposition radicale avec la globalisation néolibérale, son dumping social, son indifférence aux objectifs climatiques et son cortège de délocalisation.

Il figure en troisième position sur la liste du Parti communiste français (PCF) conduite par Léon Deffontaines aux élections européennes de 2024[37]. Il perd son siège, la liste n'ayant pas obtenu 5 % des voix[38].

Élections législatives de 2024

Aux élections législatives de 2024, il est investi par le Nouveau Front populaire dans la troisième circonscription du Val-d'Oise[39]. Il est élu au second tour des élections avec 62,54 % des voix[40].

Mandats

  • Député européen (2014-2024)
  • Conseiller régional d'Île-de-France (2004-2015)
  • Vice-président du conseil régional d'Île-de-France (2009-2014)
  • Conseiller municipal de Persan (2001-2014)
  • Délégué à la communauté de communes du Haut-Val-d’Oise (2008-2014)

Ouvrages

Notes et références

  1. Frédéric Sawicki, Les réseaux du parti socialiste - Sociologie d'un milieu partisan, Paris, Belin, , 464 p. (ISBN 978-2410009347), pp. 112-114
  2. « Sciences Po Alumni », sur Sciences Po Alumni (consulté le )
  3. http://supportscoursenligne.sciences-po.fr/201010/AIPO1100/pdf/AIPO1100_plan_cours_emaurel.pdf
  4. a et b Gaël De Santis, « Emmanuel Maurel, fidèle au socialisme républicain - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr,
  5. « Recomposition : l'eurodéputé Emmanuel Maurel quitte le PS et se rapproche des Insoumis », sur Marianne, (consulté le ).
  6. Marylou Magal, « Emmanuel Maurel : « Évidemment que je serai candidat à la tête du PS » », Le Point, (consulté le ).
  7. « Au PS, les maux du mâle trentenaire », sur Libération.fr, (consulté le ).
  8. « VONews — L'actu du Val d'Oise »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur vonews.fr.
  9. « Persan », sur ville-persan.fr via Wikiwix (consulté le ).
  10. « VONews — L'actu du Val d'Oise »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur vonews.fr.
  11. « VONews — L'actu du Val d'Oise »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur vonews.fr.
  12. « http://essec.mediagong.tv/Maurel »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  13. « L'assemblée régionale »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur iledefrance.fr.
  14. « Formation des chômeurs : en finir avec la stigmatisation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur liberation.fr, .
  15. « PartiPris.info », sur partipris.info.
  16. « Welcome to maintenantlagauche.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur maintenantlagauche.com.
  17. « PS : Emmanuel Maurel sera l'adversaire d'Harlem Désir », sur BFMTV, (consulté le ).
  18. Arthur Nazaret, « Le PS a Désir, Maurel le sourire - leJDD.fr », LeJDD.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Emmanuel Maurel. Socialo vintage », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Bastien Bonnefous, « Frondes locales au PS autour des têtes de liste aux européennes », sur lemonde.fr, .
  21. « Résultats des Elections Europeennes 2014 dans la 2e circonscription (Ouest) », sur elections.ouest-france.fr (consulté le ).
  22. « Libre-échange EU-USA : six élus français suivront le dossier à Bruxelles », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  23. « Congres | Contribution générale de Maintenant la Gauche - Le sursaut républicain, Un coup de jeune pour le socialisme ! » (consulté le ).
  24. « Dossier de Presse Motion B - 16 avril 2015 », sur fr.scribd.com (consulté le ).
  25. « Moi président », Paris Match, semaine du 6 au 12 octobre 2016, page 31.
  26. « Après le retrait de Marie-Noëlle Lienemann... », Maintenant la gauche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. Marie-Pierre Haddad, « Présidentielle 2017 : ce que traduit le nouvel organigramme de l'équipe de Hamon », rtl.fr, 26 février 2017.
  28. « Organigramme de campagne de Benoît Hamon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur benoithamon2017.fr.
  29. « Le Parti socialiste a désigné sa direction collégiale provisoire », lemonde.fr, 8 juillet 2017.
  30. « Emmanuel Maurel sera candidat à la tête du PS », Atlantico.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. « Olivier Faure élu comme prévu premier secrétaire du Parti socialiste », sur francetvinfo.fr, .
  32. Agence Reuters, « Maurel organise une "scission" du Parti socialiste », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. Sylvia Zappi, « Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann lancent Après, avec 650 élus, cadres et militants socialistes », lemonde.fr, 19 octobre 2018.
  34. « À Strasbourg, Mélenchon défend le gouvernement italien contre la Commission », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le ).
  35. Quentin Laurent, « Européennes : Emmanuel Maurel lance sa Gauche républicaine et socialiste », sur Le Parisien, (consulté le ).
  36. « Accueil | Emmanuel MAUREL | Députés | Parlement européen », sur europarl.europa.eu (consulté le ).
  37. Diego Chauvet, « Européennes 2024 : qui sont les six premiers noms de la liste PCF conduite par Léon Deffontaines ? », sur humanite.fr, .
  38. « Hassan, Maurel, Hortefeux… Les personnalités gagnantes et perdantes des européennes », sur Marianne, (consulté le ).
  39. Fleur Tirloy-Théron, « Législatives 2024. Découvrez tous les candidats au premier tour des élections dans le Val-d'Oise », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
  40. Thomas Hoffmann, « Législatives 2024 dans le Val-d'Oise : Emmanuel Maurel (Nfp) élu haut la main dans la 3e circonscription », sur actu.fr, (consulté le ).
  41. Présentation de l'ouvrage et auteurs, Site des éditions Michalon, consulté le 21/10/2023)

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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