Gaëtan Gorce est licencié de droit en 1979, puis diplômé de Sciences Po en 1981 et de l'ENA en 1987, dans la promotion « Fernand Braudel » aux côtés de son futur collègue à l'Assemblée nationaleChristian Paul, et où il anime le Cercle Mendès France avec notamment Stéphane Richard et Florence Parly.
Tête de liste battue aux élections municipales de 1995 à Cosne-Cours-sur-Loire, il devient néanmoins conseiller municipal de cette ville jusqu'en 2001. Il est élu maire de La Charité-sur-Loire en et réélu en . Il engage à ce titre un programme de réhabilitation du centre historique, fonde avec Marc Lecarpentier le Festival du Mot, creee la Cité du Mot, obtient le label « ville d’art et d’histoire ». Il choisira de ne pas se représenter au poste de maire en 2014 restant conseiller municipal dans la liste majoritaire. Président du pays Bourgogne Nivernaise qu’il a contribué à fonder, il quitte cette fonction fin .
Élu député de la deuxième circonscription de la Nièvre en , (puis réélu en et ). Il est membre de la commission des affaires sociales, puis des finances de l'Assemblée nationale, en tant que rapporteur spécial du budget de l'emploi, puis enfin des Affaires étrangères . Secrétaire national à l'emploi du Parti socialiste (1999-2005), il est, lors de son premier mandat, rapporteur de la loi sur les 35 heures. Lors de son second mandat, il co-préside, avec Jean Leonetti la mission d'information sur l’accompagnement de la fin de vie qui débouchera sur la Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale. Pour cette action, il reçoit le « prix du Trombinoscope du Député l'année » 2004[1].
Soutien de Ségolène Royal durant la campagne présidentielle 2007, il démissionne, au mois de juin, des instances nationales du PS et appelle à la démission du Premier secrétaire François Hollande qu'il tient pour responsable de la défaite[2].
Soutenant toujours Ségolène Royal au Congrès de Reims de 2008, il revient brièvement à la direction du Parti socialiste (comme secrétaire national du PS chargé de l'exclusion), avant de la quitter définitivement quelques mois plus tard.
En 2009, il s'oppose au projet de loi visant à libéraliser les jeux d'argent sur internet, jugeant l'ouverture de ce marché inopportun, notamment pour des raisons de santé publique.
Il rejoint en la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale en restant vice-président du groupe socialiste, radical et citoyen responsable des Droits de l'homme. Il publie dans ce cadre un rapport sur la situation en Birmanie , après avoir rencontré à Rangoun la prix Nobel de la Paix Aung san suu Kyi, avec le député Roland Blum, Il mène aussi campagne pour obtenir la vérité sur les conditions de la disparition de l'opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh et fait voter à l’unanimité par l’Assemblée une résolution en ce sens. Malgré des interpellations répétées, y compris au Sénat, aucun éclaircissement ne sera obtenu.
En , il quitte le PS et rejoint le parti Gauche républicaine et socialiste (alors nommé Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste), proche de La France insoumise, créé par Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel[8]. S’il anime le club de réflexion « Nos Causes Communes », et reste proche des fondateurs de GRS, il n’appartient plus aujourd’hui à aucun parti politique.
Membre de la Cnil
De 2011 à 2016, il est membre de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Il perçoit des indemnités à ce titre alors que l’article 4 de l’ordonnance n° 58-1210 du interdit leur cumul avec celles qui lui sont versées au titre de son mandat de sénateur[9].
Le , il est renouvelé par le Sénat pour être membre de la Cnil. Il est à l'origine du vote d’une proposition de loi visant à interdire la « biométrie de confort » ainsi que d'un rapport parlementaire concernant l'open data sous l'angle de la protection des données personnelles et du droit à la vie privée.
Recherche
Il est aujourd'hui responsable (avec David Weinberger) de l'Observatoire des Criminalités Internationales, fondé en 2020 par l'IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques).
Chercheur associé à ce think tank, il porte ses analyses sur le crime organisé et sa dimension transnationale, sur les politiques de luttes contre ces réseaux, ainsi que sur les nouvelles menaces émergentes en la matière.